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Logique libérale, logique de mort.

Publie le lundi 19 janvier 2004 par Open-Publishing

Réunion-débat des Nouvelles Libertaires

Lundi 19 Janvier 2004, 20H00
Salle de la libre pensée,
10-12 rue des fossés St Jacques 75005 Paris.
Métro - RER : Luxembourg

Nous ne sommes plus dans les "30 glorieuses", la parenthèse du monde sorti
de la victoire sur le nazisme est refermée. Les forces obscurantistes,
anti-sociales et répressives, au niveau international, se déploient
conflictuellement à nouveau. En référence aux accords généralisés du
commerce et des services, fondés sur la marchandisation des services
publics, les gouvernances détruisent un par un et de milles manières les
fragiles acquis de solidarité sociale qui permettaient d’envisager par les
luttes un futur toujours plus radieux.

Ces accords co-signés par la france
au niveau de la
mondialisation capitaliste sont appliqués avec zèle par le gouvernement, de
façon subtile, incessante et méprisante avec l’aide de la communication
médiatique qui lèche la main qui la nourrit. La liste des attaques est
longue : dernières en date l’exclusion des chômeurs de longue durée, le
chantier sur la confiscation par le capitalisme de la sécurité sociale
(dernier acte ?), le projet hôpital 2007 justifié frauduleusement par voie
médiatique après la mortalité caniculaire. Tout cela accroît la logique de
mort.

L’idée d’un monde s’épanouissant sur la base de solidarités sociales
anti-misère instituées et inviolables s’éloigne au profit d’un monde en
croissance sur la base de la mort programmée des "inutiles" à cette
croissance dont la seule et grande utilité est la peur que leur condition
inspire.

Le rôle des exclus est sacrificiel. Il faut donc se soumettre aux diktats et
injonctions du sens capitaliste. L’exclusion des
ressources, de la santé, de la libre circulation, c’est la mort organisée
des plus fragiles, des moins chanceux, des plus indésirables. Le tout
verrouillé par une consolidation des systèmes répressifs auto-justifié par
l’insécurité civile (secondaire- en partie - à l’insécurité sociale
capitaliste). Business sécuritaire par ailleurs.

Ceux qui n’acceptent pas
cette mort programmée doivent être neutralisés, enfermés. L’idée est celle
de la mort programmée, de la peur, de
la misère, de la violence, comme le fumier essentiel d’une terre de
croissance pour la dominance capitaliste. Même une parodie de "revenu
garanti" est reprise par une droite soucieuse de rationner et de planifier
la finitude des exclus nécessaires.

Avec le RMA, cela peut même être soumis
à conditions de travaux obligatoires. De nos jours les camps de travail
peuvent être partout, sans barbelés visibles, à travers un statut
particulier d’exclu par exemple.

Le travail rend libre ?