Accueil > Londres contrôlera deux des plus grandes banques du pays
Londres contrôlera deux des plus grandes banques du pays
Publie le dimanche 12 octobre 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Londres contrôlera deux des plus grandes banques du pays
LONDRES - Le gouvernement britannique prendra lundi le contrôle majoritaire de deux des plus grandes banques du pays, RBS et HBOS, qui comptent parmi les établissements les plus affectés par la crise financière, croient savoir les journaux dominicaux Sunday Times et Sunday Telegraph.
La mesure, qui pourrait entraîner la suspension des échanges à la Bourse de Londres durant toute la journée de lundi, selon le Sunday Times, s’inscrit dans le cadre du vaste plan de sauvetage des banques annoncé mercredi par les autorités.
Une source bancaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a indiqué à l’AFP que les quatre banques RBS, HBOS, Lloyds TSB et Barclays "feront une annonce" formelle lundi sur leur participation au plan gouvernemental. La source n’a cependant pas été en mesure de donner plus de précisions.
Londres s’était dit disposé mercredi à injecter jusqu’à 50 milliards de livres (64 milliards d’euros) dans les banques du pays, afin de soutenir une augmentation de leurs fonds propres, garant de la stabilité des instituts financiers.
Selon le Sunday Times, Royal Bank of Scotland (RBS) a demandé au gouvernement 15 milliards de livres (19 milliards d’euros). HBOS, principal prêteur immobilier du pays, souhaite jusqu’à dix milliards de livres (12,7), Lloyds TSB 7 milliards (8,9) et Barclays 3 (3,8).
HBOS s’est entendu le mois dernier sur son rachat par sa rivale Lloyds TSB mais le projet de fusion pourrait être remis en cause par la chute du cours de l’action HBOS.
L’entrée massive du gouvernement au sein du capital des établissements se fera par l’intermédiaire d’actions ordinaires. Une augmentation de capital sera levée, avec un droit de préemption accordé aux actionnaires existants. Les titres qui n’auront pas trouvé preneur seront rachetés par le gouvernement, croit savoir le Sunday Times.
Londres pourrait ainsi se retrouver en possession de 70% du capital de HBOS et de 50% de celui de RBS, selon le Times, qui ne cite pas ses sources.
Les autorités ont fait passer à 75 milliards de livres (95 milliards d’euros) la somme totale consacrée à des prises de participation dans les banques, contre 50 auparavant, ajoute le journal.
Le Sunday Telegraph, qui cite sans les nommer des sources au Trésor, publie des informations similaires.
Les quatre banques citées sont les plus affectées par la crise financière, en particulier RBS. Le cours de son action s’est tellement effondré que sa capitalisation boursière est dorénavant inférieure à 12 milliards de livres, soit moins que le capital qu’elle a levée il y a seulement six mois, ce qui souligne son besoin criant de nouveaux fonds propres.
Un porte-parole de HBOS a refusé de "commenter des spéculations". RBS n’a pas non plus fait de déclaration.
Un collègue du ministère des Finances a pour sa part rappelé que le plan du gouvernement pour le secteur bancaire, annoncé mercredi, était "toujours d’actualité" et que les autorités "poursuivent leurs négociations avec les banques" à ce sujet. "Le chancelier (de l’Echiquier) a toujours dit qu’il ferait tout le nécessaire pour assurer la stabilité financière", a-t-il ajouté.
12 octobre 2008 13h02
Messages
1. Londres contrôlera deux des plus grandes banques du pays, 12 octobre 2008, 16:12
Consequence immediate de ces annonces auto rassurantes :
La Bourse saoudienne clôture en légère hausse
RYAD - La Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, s’est reprise dimanche pour terminer dans le vert pour la première fois depuis deux semaines, après la réduction par la Banque centrale de son principal taux d’intérêt d’un demi-point, à 5%.
Le "Tadawul All-Shares Index" (TASI) a clôturé en hausse de 0,34% à 5.814,60 points, son premier gain depuis le 28 septembre, soutenu par les banques qui ont réagi positivement à la réduction du taux qu’elles paient à la Banque centrale lorsqu’elles veulent se refinancer.
Mohammad Al-Jasser, vice-gouverneur de la "Saudi Arabian Monetary Agency" (SAMA), la banque centrale saoudienne, a indiqué à la chaîne de télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya que la réduction de ce taux avait été décidé après des indications sur un recul de l’inflation dans le royaume.
La réduction du taux d’intérêt rend le loyer de l’argent moins cher.
M. Jasser a également indiqué que la SAMA avait réduit de 13 à 10% le taux de réserves obligatoires que les banques commerciales saoudiennes doivent maintenir par rapport à leurs dépôts, ce qui leur donnera plus de facilités pour octroyer des crédits.
Le TASI, qui avait perdu près de 6% samedi, a rebondi dimanche en fin de séance, soutenu par les secteurs de la pétrochimie et de la banque.
Il a néanmoins perdu 47,3% sur un an et plus de 23% depuis le début du mois.
L’Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de pétrole, dont elle produit environ 9,5 millions de barils par jour et dont elle tire l’essentiel de ses revenus.
12 octobre 2008 15h50
http://www.romandie.com/ats/news/081012135016.itoi3tkc.asp
2. Londres contrôlera deux des plus grandes banques du pays, 12 octobre 2008, 16:31
Le scepticisme de l’oligarchie mondiale pour l’immediat :
Il faudra d’autres mesures pour rétablir la situation, selon Strauss-Kahn
WASHINGTON - Il faudra des mesures supplémentaires pour rétablir la situation alors que le système financier international se trouve au bord de l’implosion, a estimé samedi le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn.
"Les interrogations grandissantes sur la solvabilité de plusieurs institutions financières américaines et européennes ont poussé le système financier international au bord de l’implosion", a estimé M. Strauss-Kahn lors de son intervention devant le Comité monétaire et financier international (CMFI), l’instance dirigeante du Fonds.
"Les autorités américaines et européennes ont pris des mesures sans précédent, notamment des injections massives de liquidités, des interventions pour renflouer les institutions les plus faibles et des extensions de garanties", a-t-il rappelé. Il a également évoqué l’initiative américaine de création d’un fonds pour racheter les actifs dépréciés des banques et la baisse concertée des taux de plusieurs banques centrales.
"Mais ces mesures n’ont pas encore atteint leur but de stabiliser les marchés et rétablir la confiance. Pour cette raison, d’autres initiatives seront vraisemblablement nécessaires dans les prochains mois", a-t-il estimé.
M. Strauss-Kahn a fait part de son pessimisme sur un dénouement rapide de la crise, jugeant que l’environnement allait "rester très difficiles, pesant sur les perspectives de croissance".
Le FMI estime que les mesures prises vont porter leurs effets mais "comme les pertes augmentent avec le ralentissement des économies, obtenir du capital pour le secteur privé va rester difficile", a-t-il indiqué.
La croissance devrait commencer à repartir en 2009 avec notamment une stabilisation du prix des matières premières — à un niveau toutefois beaucoup plus élevé que la moyenne des vingt dernières années.
Le secteur immobilier américain devrait atteindre son nadir dans le courant de l’année prochaine. Les économies émergentes devraient également épauler la croissance mondiale, "même si, plus durera la crise, plus grands seront les risques qu’elles soient d’être touchées".
Concernant les mesures que peuvent prendre les pays pour redresser la situation, le directeur général du FMI a répété que des "fonds publics seront vraisemblablement nécessaires aux Etats-Unis et en Europe occidentale pour aider les banques à reconstituer leur capital".
"Rétablir la confiance requiert maintenant un engagement décisif en faveur d’une action concertée et coordonnée pour identifier en temps utile les actifs en péril et les besoins de recapitalisation des banques", a-t-il souligné.
11 octobre 2008 22h42
http://www.romandie.com/infos/News2/081011204224.2isfjmkq.asp