Accueil > Lopez Obrador se veut le défenseur des pauvres

Lopez Obrador se veut le défenseur des pauvres

Publie le dimanche 2 juillet 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

L’ancien maire de Mexico, Andres Manuel Lopez Obrador, candidat de gauche à la présidence du Mexique, s’est donné pour mission de réduire les inégalités au Mexique. Son slogan de campagne "D’abord les pauvres" séduit les plus démunis et inquiète la grande bourgeoisie mexicaine.

Combativité

Lopez Obrador a dû faire preuve de tenacité et de combativité pour être candidat dimanche et déjouer la machination politico-judiciaire du Parti d’action nationale (PAN, droite) et du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir de 1929 à 2000) pour l’écarter de la course à la présidence.

Robin des Bois

L’ex-maire de Mexico, 52 ans, est donné vainqueur par les instituts de sondage depuis deux ans, mais le candidat de droite Felipe Calderon l’a brièvement délogé en avril-mai. L’écart entre les deux hommes s’est réduit à quelques points. Lopez Obrador s’insurge contre les riches qui ne paient pas d’impôts et a récemment ajouté sur cette liste le beau-frère de Felipe Calderon.

Austérité budgétaire

A Mexico, il jouit d’une grande popularité, grâce aux programmes sociaux qu’il a mis en place depuis 2000 : aide mensuelle de 55 euros aux plus de 70 ans, aux mères célibataires et aux personnes handicapées. En arrivant à la mairie de la capitale, il avait imposé une politique d’austérité budgétaire : fini les 4x4 flambant neuf, les salaires et notes de frais astronomiques, et il a divisé son salaire par deux. S’il est élu dimanche, les hautes sphères de l’administration fédérale seront à leur tour mises au régime.

Modeste

Veuf et père de trois garçons, il vit dans un appartement modeste, utilise la voiture de Monsieur tout le monde et n’a pas la folie des grandeurs. Contrairement à ses deux adversaires issus de l’élite politique (Calderon est fils d’un fondateur du PAN et le père de Madrazo était gouverneur de Tabasco) le candidat de la gauche mexicaine est né dans
une famille de petits commerçants de l’Etat de Tabasco (est). Lopez Obrador a d’abord milité pour les droits des indiens Chontales et a participé à des occupations d’installations pétrolières.

Danger

Tout au long de la campagne, Felipe Calderon et le PAN ont accusé Lopez Obrador d’être "un danger pour le Mexique" et le comparent au président vénézuélien Hugo Chavez, en conflit avec les Etats-Unis, et qui représente une menace pour la droite latino-américaine. Lopez Obrador a répondu qu’il n’avait jamais parlé avec Chavez et qu’il se sentait plus proche idéologiquement du président brésilien Lula.

Zapatistes

L’homme d’affaires Carlos Slim, troisième fortune mondiale selon Forbes, ne voit pas Lopez Obrador comme un danger. Les deux hommes se sont entendus pour restaurer le centre historique de la capitale mexicaine. Le chef de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), le sous-commandant Marcos, qui incarne la gauche alternative et anticapitaliste au Mexique, a refusé de soutenir Lopez Obrador, qu’il met dans le même sac que les autres candidats, suscitant l’émoi de ceux qui sont à la fois sympathisants du PRD et des Zapatistes.

http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_226265.html?wt.bron=homeArt16

Messages

  • lopez obrador est un boucher comme vicente fox

    en tant que gouverneur de l’état de oxaca c’est lui qui a donné l’ordre a la police de tirer lors de la répression qui a eus lieue dans cet etat

  • Non Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) et son parti le PRD n’incarnent aucun changement véritable.
    ils sont au contraire les représentants parfait de corruption de la classe politique mexicaine.

    Il est risible de qualifier AMLO de zapatiste alors même que Le Sub a refusé de lui apporter le moindre soutien préférant, à juste titre engager "une autre campagne" pour creer les conditions de la victoire de la gauche lors des prochaines consultations.

    Après les déclarations d’AMLO n’engagent que ceux qui y croient.

    Comme le dit Marcos, ( à peu de chose près) "si tu veux savoir la pensée d’un homme politique, n’écoute pas ce qu’il dit aux pauvres, mais ce que qu’il dit aux riches..."

    Jips

    • J’ai beaucoup de mal avec ce genre de populiste. Il y a peu, dans un documentaire sur Maradona qui est passé sur Arte, on pouvait voir Carlos Menem en meeting, la veille de sa prise de pouvoir. Il avait les cheveux longs, l’air d’un rocker avec ses grosses rouflaquettes, et il répétait au micro, comme un leitmotiv : "je ne vous trahirais pas. Je ne vous trahirais pas".

      Quelque temps plus tard, le documentaire nous remontre Menem, bien mis, cheveux nets, ressemblant cette fois ci à Julio Iglésias. Menem, à l’image, danse le tango avec une élégante, avec autour d’eux toute la bonne société argentine qui les couve du regard. Tandis que le commentaire insiste sur la corruption de Menem.

      C’est toujours comme ça. Ça me fait penser à cette citation du sous-commandant Marcos que j’ai lue sur ce site, qui dit en gros :
      il ne faut pas s’occuper de ce que les prétendants au pouvoir racontent au peuple, mais de ce qu’ils disent aux riches.
      C’est une leçon à retenir pour nos élections à nous.

      Raymondo

    • Tu as beaucoup de mal avec ce genre de populiste (Lopez Obrador) ? Eh bien rassure-toi, on dirait bien qu’il a perdu. A la Maison Blanche Dobeulyou va pouvoir s’envoyer quelques margaritas pour fêter la victoire de son obligé, l’ultra-libéral Calderon. Pendant ce temps le "sub" (sous-commandant Marcos) expliquera qu’il n’en a rien à foutre de tout ça parce qu’il prépare les élections de 2012....