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Lutte Ouvrière et les Municipales à venir

Publie le mercredi 21 novembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Une fois de plus, on a pu vérifier à ce propos les capacités d’affabulation d’une partie de la presse, du Figaro à Libération en passant par le Parisien et France Inter.

Il a suffi d’une lettre envoyée par un de nos camarades de Saint-Brieuc à la socialiste qui dirigera la liste de gauche aux Municipales de cette ville, pour que la presse se laisse aller. Il a suffi ensuite qu’un journaliste du Parisien transforme ce fait mineur et titre : « LO : Arlette offre ses services... au PS » pour que, deux jours après, un autre journaliste, de Libération cette fois, affirme que c’est Arlette Laguiller qui a écrit à la tête de liste socialiste de Saint-Brieuc. Ce journaliste n’avait sans doute lu que le titre de son confrère du Parisien.

Or la réalité est plus que différente. Rappelons qu’aux élections municipales précédentes, nous nous sommes présentés dans 123 villes, ce qui représentait 5 000 candidats. Étant donné que ces élections, comme toutes les autres, ne sont pas très démocratiques, nous n’avons eu que 33 élus et nous n’avons pas eu d’élus dans des endroits où nous faisions des scores bien meilleurs que là où nous en avons eu. Il faut dire que c’est une élection à deux tours, si aucune liste n’a la majorité absolue au premier tour. Là où il y a deux tours, il faut avoir obtenu 10 % des voix au premier pour pouvoir se présenter au deuxième.

Ce qui fait que la plupart de nos élus l’ont été dans des communes où une liste avait atteint la majorité absolue dès le premier tour, une partie des sièges étant alors répartie à la proportionnelle.

Pour 2008, nous préparons à nouveau des listes Lutte Ouvrière qui seront au moins aussi nombreuses qu’en 2001. Le problème est que nous ne voulons pas que, dans la situation politique actuelle, nos listes puissent nuire aux listes de gauche.

C’est pourquoi nous avons engagé des discussions avec les listes de gauche qui nous sollicitaient et, dans d’autres cas, nous avons pris l’initiative en nous adressant aux candidats du PCF.

Nous ne faisons pas cela pour avoir des élus car, des élus, nous pouvons en avoir en nous présentant indépendamment comme en 2001.

La palme de l’ignorance journalistique revient à Hélène Jouan, de France Inter, qui veut nous donner une leçon de pureté révolutionnaire. Selon elle, il y aurait une incohérence idéologique à accepter de faire alliance avec la gauche aux Municipales et de refuser l’offre de la LCR pour construire en commun un parti anticapitaliste. Disons-lui que figurer sur une même liste à des élections municipales ne signifie pas construire un parti en commun. Personne dans les colistiers que nous contactons actuellement ne nous demande de nous dissoudre pour rejoindre leur parti, ce que fait, en substance, la LCR.

Ces journalistes rappellent qu’Arlette Laguiller a pourtant déclaré cet été « regarder avec sympathie » la tentative de la LCR, mais regarder avec sympathie et participer, c’est différent. Quand Georges Brassens trouvait sympathiques les amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, il n’allait pas s’asseoir entre eux pour se mêler de leurs affaires de cœur !

Roger GIRARDOT

Messages

  • Eh béhhh,

    Il en fallut du temps pour l’explication.... Les militants de LO murmuraient tous qu’il fallait attendre la parole officielle (ce qui indique qu’ils confondent soumission et discipline, leur parti "exemple", le parti bolchevique aurait flambé de déclarations sur de tels bruits....). La voici la voilou.... Mais la clarté là dedans....

    Bon bien..... Alors le texte est quand même filandreux.... et ça donne l’impression d’être à la samaritaine....

    Tout ça ne respirer pas l’évidence.

    Des questions se posent toujours dans ce genre de trucs :

    Le PCF n’est pas le PS , c’est comme si on ne se rendait pas compte de la différence entre le parti d’Hillary et celui de Tours.... On ne s’allie donc pas de la même façon , il y a une différence de nature colossale. Des municipales, même si la pesanteur locale est importante, ne doivent à aucun moment faire penser que vous êtes d’accord avec nos nouveaux sociaux-libéraux.

    Donc c’est ça qui est important, le reste c’est bidon.

    C’est la question.

    Il n’a échappé à personne que dans le mouvement social actuel le PS est transparent à un degré tel qu’il n’existe pas. Par contre et malgré des divergences les uns avec les autres, des courants du PCF à vous, se sont exprimés, leurs militants sont allés au charbon .... ce sont eux les interlocuteurs, pas le PS.

    Le PS est réapparu dans le seul défilé pour lui acceptable, défendre l’aspect "notables" de la lutte contre l’agression Dati sur les tribunaux. Telle a été la contribution du PS au mouvement social ces derniers temps pour le meilleur, et pour le pire son soutien au passage aux 40 heures, à l’argumentation de fond en faveur de sacrifices des travailleurs, bref son soutien à la bourgeoisie.

    Donc pas d’alliances possibles avec le PS, ceux-ci sont en face. Alors c’est vrai qu’il peut y avoir des endroits où il y a des gens valables au PS. Mais il faut être attentifs , voyez comme les tambours de la droite retentissent vite aux moindres ambigüités !

    Par contre et je le répète même si il ne faut pas rigide, la question des municipales ne sort pas du champ d’une politique menée et doit être soumise à elle. La présence aux municipales n’a de sens que si elle renforce les travailleurs dans leur indépendance, dans leur organisation, .... le reste c’est pipeau et électoralisme.

    Copas

  • Une citation

    "Le PS est depuis bien longtemps un parti bourgeois, n’aspirant qu’à exercer les responsabilités pour le compte de la bourgeoisie française, et cela n’est pas nouveau. Mais la bourgeoisie, dans son immense majorité, ne vote pas pour lui et il n’a pu arriver au gouvernement qu’en s’appuyant sur l’électorat populaire. Le PCF lui a longtemps servi de caution auprès de celui-ci, mais compte de moins en moins électoralement."

    Extrait du journal Lutte Ouvrière du 7 septembre 2007, dans un article de compte rendu de l’Université d’Eté du PS.

    YK