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Après trois mois de campagne présidentielle et des milliers de kilomètres parcourus, la priorité reste la même pour Marie-George Buffet : soutenir les personnels en lutte. Hier en Seine-Maritime, la candidate de la gauche populaire et anti-libérale s’est rendue au port autonome du Havre pour défendre le statut des dockers.
Casque de chantier sur la tête, la secrétaire nationale du Parti communiste a salué lors de sa visite « le savoir faire de ses salariés et leur mobilisation contre la directive européenne sur les services portuaires ». Aujourd’hui rejetée, les promoteurs tentent néanmoins de la remettre en place par petits bouts. Marie-George Buffet a défendu l’idée que les activités portuaires relèvent de « l’intérêt général et ne peuvent être laissées à la concurrence libre et non faussée. Je suis donc venu soutenir des salariés qui défendent leur qualité de travail, la croissance de notre pays. »
Les syndicats dénoncent le dumping qui se développe dans les ports d’intérêt national avec la sous-traitance accordée à des entreprises étrangères. Ils accusent aussi la justice de venir s’ingérer dans la vie des syndicats et des associations, et signalent une chasse aux syndicalistes. Alors quand Marie-George Buffet propose une loi qui encadre la démocratie sociale et permet une meilleure protection des salariés, ils y trouvent des valeurs communes.
La candidate terminait sa visite en Seine-Maritime à Bolbec, par une rencontre avec les travailleurs de l’usine Cooper Standart qui se trouve à 30 kilomètres du Havre. Un plan de licenciement de 50 salariés est en cours dans cette entreprise qui emploie 427 personnes pour fabriquer des joints d’étanchéité pour les grandes marques automobiles. La politique de la direction est de délocaliser dans l’Est de l’Europe et les syndicats craignent le fermeture du site d’ici 2009. Alors que l’usine a bénéficié d’aides publiques pour sa construction en 1998.
Marie-George Buffet a dénoncé ces pratiques et le besoin en France d’une véritable politique industrielle où de nouveaux droits d’intervention et de gestion seront donnés aux salariés. « Il faut responsabiliser les grandes entreprises comme PSA ou Renault, a promis la candidate, Pour en les rendant solidaires financièrement du sort de leurs salariés, sous-traitants via la création d’un fonds de restitution ». A quelques jours du vote, c’est un choix de société que l’on exprimera entre l’Homme ou les marchés. Devant cette alternative, il y a urgence à prendre le virage de l’humanité !