MAM : "l’effrayance" en politique !

MAM, la modeste et servile ministre des affaires qui lui sont étrangères, a-t-elle atteint son niveau de compétence, le fameux niveau de peter, du nom de celui qui l’a inventé. On pourrait le penser après le véritable hourvari qu’a suscité avant hier sa prise de position sur les événements de tunisie. En voulant prêter la force de frappe policière française au président abhorré ben ali (et pourquoi pas aussi à l’algérie du temps qu’on y est ?) la princesse de villeneuve-le-roi s’est mis un lance-patates dans l’œil jusqu’à la gâchette. Mais à y regarder de près, on est en droit de se demander si c’est une vraie connerie ou une tactique approuvée en haut lieu, c’est-à-dire à l’élysée. Du genre : il y a une émeute en Papouasie orientale, et hop on envoie les forces policières de saint-nom-la-bretèche… plus habituées à protéger les pousseurs de balles ou les tondeurs de gazon anglais, qu’à bousculer "les racailles" (sic) des banlieues rouges.

Mam avec son maintien impeccable, son côté tiré à quatre épingles de vieille nourrice, sa bouche pointu comme un accent aigu, joli môme, ses rictus, son air pincé de vieille daronne du davonshire… épate le populo. On la disait premier-ministrable avant que fillon fasse des mômeries auprès du grand chef afin de se passer le lambeau du gouvernement à lui-même. La mam a accepté n’importe quel poste… pourvu qu’elle puisse se faire voir de temps en temps au fenestron, vitupérant comme une « vieille vipère lubrique » (terme utilisé en son temps par les communistes chinois et/ou albanais) contre tout avis contraire à la ligne affairiste du petit timonier élyséen.

S’en prendre à la tunisie, le bronze-cul des politiques de droite comme de gauche (n’est-ce pas monsieur de la noix de paris ?), c’est vraiment un crime de lèse-majesté. Que répondre à ayrault, à bocquet qui y sont allés à la mitrailleuse lourde (du même calibre que celle utilisée dans les rues de tunis par les armées ben-aliennes contre le peuple), sinon en les insultant et en faisant cette proposition inconsidérée. Madame, ben ali est un dictateur sanguinaire… il a tiré et tué ses propres concitoyens. Cette grossièreté vous restera gravée à tout jamais à moins que vous vous excusiez auprès des populations tunisiennes de vos écarts de langage… Pour le reste, on sait qu’il y a beau temps que les politiques ont perdu le sens de l’honneur et du service de l’état. « C’est effrayant » pour le président de la Ligue des droits de l’homme, Jean- Pierre Dubois. Pour Cohn-Bendit, "madame Alliot-Marie a démontré que la France demeure le paillasson du président Ben Ali."

Quand on assassine et qu’on écrase le peuple en Tunisie, la France ferme sa gueule…mais heureusement il ne s’agit que de la France des châteaux, de ceux qui ont un jardin à hammamet et un rond de serviette au fouquet’s. La vraie France quant à elle n’en croit pas ses yeux : le sang tunisien a la même couleur que celui des martyrs de la démocratie et de la république. Mam disparaîtra dans les petites poubelles de l’histoire quand on se souviendra encore qu’un peuple jeune et vaillant s’est levé contre celui qui l’opprime depuis tant d’années. La vérité finit toujours par triompher.

Verbatim :

MAM : « Nous proposons effectivement aux deux pays de permettre dans le cadre de nos coopérations d’agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l’assurance de la sécurité. »

Le H. , janvier 2011.

(In Rolex 2, parution février 2012.)