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MAYOTTE : UNE IMPUNITE DE FAIT

Publie le samedi 7 février 2009 par Open-Publishing

Le lundi 7 mars 2005, une embarcation de fortune (Kwasa Kwasa) avec à son bord 43 passagers, a quitté Anjouan (Ndzuwani) dans l’après-midi à destinatin de Mayotte (Maoré). Près des côtes maoraises, une patrouille de l’armée française prend en chasse le kwasa-kwasa. Voulant fuir une embarcation de la gendarmerie française, le kwasa-kwasa chavire. Bilan : 36 morts et disparus. Seuls 7 rescapés et 4 corps retrouvés sont ’rapatriés’ à Anjouan (Ndzuwani). La responsabilité des gardes côtes français qui seraient à l’origine de ce drame est à établir. Le crime de non-assistance à personnes en danger n’est pas à écarter.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, un kwassa-kwassa transportant environ 40 personnes a chaviré au cours de son « interpellation » par une vedette de la police aux frontières (PAF) de Mayotte. Un rapport de la CNDS met en cause les fonctionnaires de la PAF. « la commission demande qu’il soit impérativement mis fin, conformément à la réglementation internationale en vigueur, à la pratique de la navigation en dérive feux éteints lors des opérations de recherche en mer des clandestins. » Une façon diplomatique d’accuser les fonctionnaires de la PAF.
Ces drames à répétition sont le résultat d’une violation flagrante du droit international par la République française qui, par des simulacres de référendums, s’est maintenue illégalement en territoire comorien de Mayotte.

Ce qui est étrange à Mayotte, en dénonçant l’impunité dont jouissent les responsables de ces crimes, on est traité de haineux. Tout le monde trouve normal que certaines personnes soient tuées gratuitement sans aucun procès. Le dénonciateur devient le coupable.
Ce qui est encore plus choquent, c’est le silence complice des dirigeants comoriens face à cette violence acharnée contre leurs concitoyens.