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Manifestation à Paris contre la départementalisation par la France de Mayotte

Publie le lundi 23 février 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Les Comoriens de France se sont donné rendez-vous au Trocadéro, le samedi 21 février, pour une grande manifestation contre le référendum de départementalisation de Mayotte. Les Comoriens ont crié leur ras-le bol devant le projet de ‘‘balkanisation’’ de l’archipel au cri de ‘Mayotte est une terre comorienne’’ ou encore ‘‘Visa Balladur, visa criminel’’. Parmi les manifestants des élus et membres du Pcf, des responsables de l’association Survie, une Ong qui milite en faveur d’un nouveau type de relations entre la France et l’Afrique. Jamais une manifestation comorienne en France n’aura rassemblé autant de monde.
Annoncé parmi, le célèbre rappeur franco-comorien Rohff se serait finalement décommandé.
Tout comme Soprano, l’autre étoile montante de la musique française, lui aussi d’origine comorienne.

La diaspora comorienne de France a, une fois encore, montré son attachement à la question de Mayotte en organisant, le 21 février à Paris, une marche de protestation contre le référendum de départementalisation de Mayotte. Le cortège, composé essentiellement de jeunes, est parti du Trocadéro et a dévalé le champ de Mars avant de relier les Champs Elysées au cri de ‘‘Sarkozy assassin’’, ‘‘Mayotte est une terre comorienne’’ ou encore ‘‘Visa Balladur, visa criminel’’. On a distingué parmi les manifestants une brochette d’élus et membres du Parti communiste français ainsi que des responsables de l’association Survie, une Ong qui milite en faveur d’un nouveau type de relations entre la France et l’Afrique.

‘‘Visa Balladur, visa criminel’’

Pour Moustapha Abdou Raouf, qui a harangué la foule peu avant le début de la marche, Mayotte n’est pas ‘‘un territoire européen’’. ‘‘Le référendum prévu le 29 mars est illégal et viole le droit international’’, a-t-il ajouté. Et Moustapha Gueye, membre du cercle Frantz Fanon, de dénoncer à son tour le double langage de Paris et son obstination à défier les résolutions des Nations unies. ‘‘La France doit balayer devant sa propre porte’’, a-t-il lancé. Il faut dire que la marche du 21 février fait partie d’une série de manifestations organisées dans la capitale française dans le cadre de la célébration de la semaine anticoloniale. ‘‘Il est assez paradoxal qu’à l’heure où l’on est entrain de dénoncer la politique coloniale de la France aux Antilles, Mayotte cherche à adopter un statut de département’’, a déclaré un manifestant.
Rappelons que quelques jours auparavant, une délégation de la diaspora comorienne a été reçue à l’Elysée et a fait part de sa vive protestation contre l’initiative française de séparer Mayotte des autres îles de l’archipel (voir notre avant-dernière édition). Ce même 21 février, à l’issue de la manifestation, une autre délégation a rencontré certains hauts responsables du secrétariat d’Etat à l’Outremer.
‘‘Notre combat est juste. Et la France doit savoir que nous n’abandonnerons jamais Mayotte. C’est une île comorienne, africaine et musulmane’’, a déclaré Abdou-Raouf, avant d’appeler les manifestants à ‘‘appuyer’’ la marche pacifique organisée, à quelques kilomètres de là (Place de la Nation), par les ressortissants des Antilles et de La Réunion pour protester contre la politique ‘‘discriminatoire et néocoloniale de Paris dans les départements et territoires d’outre-mer’’. ‘‘Ce sont nos frères. En ces temps douloureux où ils sont victimes de toute forme d’injustice, nous devons être à leurs côtés’’, a poursuivi le porte-parole du Caac (Collectif des associations et des amis des Comores). Jamais une manifestation comorienne en France n’aura rassemblé autant de monde. Annoncé parmi ceux qui devaient prendre part à cette marche, le célèbre rappeur franco-comorien Rohff se serait finalement décommandé. Tout comme Soprano, l’autre étoile montante de la musique française, lui aussi d’origine comorienne. Ont-ils réellement été approchés par les organisateurs comme on a pu l’entendre quelques jours plus tôt ? Une chose est sûre : leur présence aurait permis à la manif de bénéficier d’un meilleur retentissement médiatique.
Mohamed Inoussa

Source : Al-watwan N° 1261 du 23 fevrier 2009

Messages

  • La diaspora comorienne n’est pas à un paradoxe près. Pour ceux qui ne sont pas familiers de ces questions, il s’agit en fait de Comoriens, très souvent avec la double nationalité, comorienne et française, qui vivent en France parfois depuis 2 ou 3 générations, et qui pour rien au monde n’accepteraient de retourner vivre aux Comores.
    Comme souvent dans le cadre des émigrations, l’éloignement et les difficultés liées à leur insertion en France, pour la grande majorité de cette communauté, a fait naître un sentiment de rancoeur envers le pays d’accueil, c’est à dire la France, en même temps qu’une certaine idéalisation de la terre d’origine, c’est à dire les Comores.

    Ce sentiment de rancoeur, pour les Comoriens trouvent un terreau fertile de cristallisation et de manifestation dans la fameuse "question de Mayotte". En effet, la diaspora comorienne, outre une haine non avouée envers la France, s’est constituée en groupuscule très actif, plus actif même que le gouvernement comorien lui-même, pour l’intégration de Mayotte dans l’Etat comorien.
    En toute matière, la diaspora est coutumière des critiques le plus vives contre la France. Ce qui est paradoxal, vous en conviendrez, car si ces gens là n’aiment pas la France, rien les oblige à lutter pour avoir la nationalité française. Rien ne les empêche par exemple, d’aller s’installer en Iran, au Soudan, au Libye, pays qu’ils présentent souvent comme amis et qu’ils idôlatrent.

    On peut par ailleurs, souligner une certaine forme d’égoisme chez ces personnes là, du moins pour un certain nombre d’entre eux. Il est fréquent d’attendre des prises de position de leur part contre le développement d’une politique de coopération régionale en faveur des compatriotes vivant au pays pour la simple et unique raison que ces aides proviendraient de la France. Installés en France, loin des turpitudes de la vie quotidienne aux Comores, une certaine frange de la diaspora aime brandir des grands principes et des grands mots, tels que "néo-colonialisme", "ingérance", "destabilisation" pour inciter les dirigeants du pays à refuser systématiquement la main tendue. Leur logique jusqu’au-boutiste, les pousse à refuser tout principe de dialogue dans le "différend" franco-comorien. C’est la politique du tout ou rien.

    Mais en attendant, aux Comores, la population souffre et appelle au secours, et tous ceux qui peuvent partir partent. Nombre de personnes parmi la diaspora n’ont aucune idée de la réalité de la vie quotidienne aux comores.

    Par conséquent, les positions extrémistes de la diaspora, sont souvent assez éloignées de la position des compatriotes restés au Pays.

    • On dirait que tu souffre énormement des que des structures permetant aux Français de connaitre la triste histoire des Comores avec La France, s’ouvre en France. qu’est que te fait mal cher Colon installé à Mayote ?? les Franco-comorien ont le droit de manifester, et rien au monde ne les empèchera. mais serieusment pourquoi tu petes un cable des qu’on te parle de l’histoire de Mayotte ?? qu’est ce que tu gagnes à Mayotte cher Colon ??
      il n’ya jamais eu de dialogue entre la France et les Comores au sujet de Mayote, comme il y a jamais eu de choix Maorais. Tout responsable Comorien qui prend une position contraire à La France sur ce sujet, il est systèmatiquement tué par des mercenaires Français installées à Mayote, c’est l’histoire. alors dans ce cas il n’ y a pas de dialogue, il y a une silence des responsables Comoriens par peur d’ête le prochain président déporté ou tuait par des mercennaires peut êyre comme toi qui sait vu tes réactions. voila.
      alors que tu veux ou pas, il y a des Comoriens en France, ces comoriens ne partagent pas la politique Française aux Comores, notament le fait de maintenir Mayote malgré les resolutions de l’ONU. Ils demanent à La France de respecter le droit internationnal, c’est quoi le mal la dedant ?? alors qu tu piques une colère ou pas , c’est leur position ; c’est quoi ta position au juste ?? tu as peur que les Français decouvrent la réalité sur Mayotte, comme ça tu contunieras à jouer le Colon au soleil loin des soucies metropolitaines c’est ça ?? l’histoire nous enseigne que les bourreaux comme toi finissent toujours par perdre c’est du deja vu Bo Mzoungou Viho.

  • Les organisateurs des telles initiatives devraient faire figure de maturités, d’intelligence mais dont d’efficacité.

    On se voit informer de cette manifestation après qu’elle a eu lieu ! c’est bête.

    Il est important que l’État comorien apprend à savoir discuter, à se faire respecter par d’autres pays tel que la France.

    Pour la départementalisation "sans commentaire en elle même".

  • Alors comoriens, ça vous fait mal que mayotte soit un département français et bien on le sera et rien ne changera à ça. "Wagnou na choufouba moro". On a fait un choix, un choix qui reste et restera définitif. Pourquoi vous les comoriens qui vivent en france, vous avez quitte vos îles. C’est parce que vous fuyais la misère, eh oui la misére a pris de l’ampleur aux comores que même vos elus n’arrivent à gerer. Ce n’est pas avec une île en plus que vous allez vous en sortir.

    Je vous plein tous pauvres comoriens. Retournez dans votre pays et vous verrez ce qui se passe là-bas. C’est vraiment bête. Vive Mayotte, vive la france.

  • frachement moi je suis metisse comorienne et mahoraise je trouve sa deguelasse que les comoriens font sa !!! de grande star comme SOPRANO que j’adorais que je trouve maintenant deguelasse. pourquoi il est partit en france pour allez faire sa vie alors.
    C’EST DE LA JALOUSIE