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Manifs en France contre loi ceseda et pour les enfants ! !!!!! à compléter

Publie le mercredi 7 juin 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

Environ 200 personnes ont défilé mardi en fin de journée à Poitiers (Vienne) pour soutenir les 98 sans-papiers en grève de la faim depuis plus d’une semaine pour réclamer une "régularisation globale", a-t-on appris auprès de l’un des porte-parole du mouvement.

Cette manifestation s’est déroulée sans incident au départ de l’école désaffectée, où les 75 hommes et 23 femmes originaires de Guinée, du Sénégal et de Sierra Leone observent leur mouvement depuis le lundi 30 mai pour 80 d’entre eux et le lendemain pour les 18 autres.

Les manifestants se sont rendus devant la préfecture où une liste de 359 sans papiers de la Vienne a été remise à l’attention du préfet.

Soutenus par le Collectif des sans papiers de la Vienne et un collectif contre les expulsions regroupant des membres de partis politiques de gauche et d’extrême gauche ainsi que des associations humanitaires, les grévistes ont indiqué par la voix d’un porte-parole qu’ils avaient l’intention d’"aller jusqu’au bout".

"Ils demandent une régularisation globale des sans papiers de la Vienne et refusent le traitement au cas par cas", a indiqué Mohamed Sakho, porte-parole du Collectif.

Depuis une semaine, le mouvement s’est organisé. Des matelas et des couvertures ont été apportés aux grévistes. De l’eau et du sucre leur sont régulièrement fournis.

La ville de Poitiers a fait installer une douche pour des grévistes qui sont suivis régulièrement par trois médecins et des infirmières. Des tentes ont été installées dans la cour du bâtiment pour les visites médicales.

Les églises chrétiennes de Poitiers (orthodoxe, anglicane, réformée et catholique) ont apporté leur soutien aux grévistes de la faim, samedi dernier dans un communiqué.

La section locale de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a écrit au ministre de l’Intérieur, au Procureur de la République et au préfet de la Vienne pour attirer leur attention sur la situation de ces familles dont, selon leur porte-parole, beaucoup ont des enfants qui doivent faire l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière dès leur année scolaire terminée.

Pour Mohamed Sakho, "les mesures annoncées mardi par Nicolas Sarkozy concernant les enfants de sans papiers ne changeront rien à la détermination des grévistes de la faim de Poitiers, d’abord parce que cette mesure ne concerne qu’une infime partie des enfants, et ensuite parce qu’elle ne s’applique qu’aux enfants à partir des classes primaires, hors les grévistes de Poitiers ont pour la plupart des enfants en bas âge".

Messages

  • Le Canet accueille ses premiers sans-papiers

    La police aux frontières a commencé hier les transferts des sans-papiers en attente d’expulsion vers le nouveau centre de rétention administrative du Canet (14e). Militants et sympathisants du collectif Uni(e)s contre une immigration jetable (Ucij) ont manifesté hier devant les nouveaux bâtiments pour dénoncer « le passage au stade industriel » des reconduites à la frontière.

    Vétuste, l’ancien centre d’Arenc (2e) comptait 60 lits, contre 170 au centre du Canet. Le nouveau bâtiment est flambant neuf, avec lits pour les familles, ouvertures pour voir le ciel et itinéraires de promenades grillagés. Les conditions sont moins précaires qu’à Arenc, « mais ce n’est pas parce qu’on améliore l’hôtellerie qu’on règle le problème de fond », tranche Philippe Dieudonné, président de la Ligue des droits de l’homme de Marseille. Les associations dénoncent un système « qui s’en prend aux plus faibles et n’a qu’une utilité symbolique ». « A Marseille, 2 000 personnes ont été placées en rétention l’an dernier, note Louis Breton d’Ucij. Le nombre d’expulsés des Bouches-du-Rhône représente un ratio de 6 habitants sur 10 000. Quelle différence s’ils restaient en France ? »

    Autre inquiétude : les associations craignent avec le nouveau centre une montée en puissance des expulsions d’enfants. « A Marseille, on a recensé près de 300 sans-papiers scolarisés, et nous sommes sûrement très en dessous de la réalité, estime Florimond Guimard, du Réseau Education sans frontières. D’après les textes, dès la fin de l’année scolaire, ils sont expulsables. »

    Les sans-papiers arrivés du Maghreb représentaient 60 % des deux mille personnes retenues au centre d’Arenc en 2005. « Ce sont majoritairement des jeunes travaillant dans le bâtiment », selon le collectif Uni(e)s contre une immigration jetable.

    • strasbourg
      INVITATION : 14 juin : Le RESF fait son cinéma à l’Odyssée

      A consommer sans modération et à diffuser largement... !!!
      (affichette jointe)
      [projection] Bienvenue en Afrique
      Film d’Andreas Gruber Autriche 2006 1h26

      [débat] Bienvenue en France ?
      avec
      Marie-Anne ISLER BéGUIN (eurodéputée Les Verts, membre de la Commission des
      Affaires Etrangères du Parlement Européen)
      Fatou LOUM (chercheur)
      Miguel PORTAS (eurodéputé, Bloc de Gauche du Portugal)
      Simone FLUHR (Collectif d’Accueil des Demandeurs d’Asile à Strasbourg)
      avec le témoignage d’un demandeur d’asile
      sur les conditions d’accueil en France

      Mercredi 14 juin
      à 20h30
      à l’Odyssée

      3 rue des Francs Bourgeois à Strasbourg (tarifs habituels de l’Odyssée)

      Projection-débat organisée par le Réseau EducationSans Frontières 67
      Réseau départemental des militants, collectifs d’établissements, syndicats
      et associations pour l’information et le soutien aux jeunes scolarisés
      étrangers sans papiers et à leurs familles.

      resf.67@laposte.net resf.strasbourg@laposte.net
      RESF 67 c/o FCPE 67 27, rue Lavoisier 67 200 STRASBOURG

  • Un groupe de chrétiens protestants, catholiques et orthodoxes a décidé
    d’organiser une occupation d’église d’un nouveau genre. Des lieux de culte
    et des locaux associatifs vont accueillir six collectifs, dont Droits
    devant.
    A l’occasion de l’examen par le Sénat du projet de loi sur l’immigration, à
    partir de mardi 6 juin, les sans-papiers seront reçus, mardi et mercredi, au
    temple du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Avant d’être accueillis, vendredi,
    dans une paroisse orthodoxe, à Meudon (Hauts-de-Seine), ils passeront la
    journée de jeudi dans un local associatif situé à proximité de l’église du
    Bon-Pasteur, rue de Charonne, dans le 11e arrondissement de Paris.

    Le pasteur Jean-Charles Tenreiro, président de l’Eglise réformée de France
    (ERF) pour la région parisienne, explique le sens de cette démarche : "Nous
    ne sommes plus dans une logique d’accueil inconditionnel et de droit
    d’asile. Nous voulons rappeler aux chrétiens que, derrière le problème des
    sans-papiers, il y a des personnes."
    Cette formule a été choisie pour ne pas aller contre la politique du diocèse
    de Paris, qui s’oppose systématiquement aux occupations d’églises. Dans un
    communiqué, le 10 mai, l’archevêché avait souligné que "les églises ont pour
    vocation première le rassemblement de la communauté chrétienne et l’accueil
    de ceux qui souhaitent se recueillir". L’église Saint-Merri, dans le 4e
    arrondissement, venait d’être occupée par une trentaine de sans-papiers.

    L’ARCHEVÊCHÉ PAS FAVORABLE

    L’archevêché n’est pas non plus favorable à l’occupation des locaux
    paroissiaux : "Les salles paroissiales servent aux activités suscitées ou
    accueillies par la paroisse, affirmait le communiqué du 10 mai. En aucune
    façon, elles ne sont des lieux disponibles pouvant servir de tribunes
    publiques."

    • Les régularisations ne concerneraient pas plus de 2 % des enfants de
      sans-papiers

      LE MONDE | 07.06.06 | 13h41
      http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-780481,0.html?xtor=RSS-3208

      Ferme mais humain. Humain mais ferme. A peine le ministre de l’intérieur,
      Nicolas Sarkozy, avait-il annoncé, mardi 6 juin, la régularisation au cas
      par cas d’élèves étrangers scolarisés et de leur famille, que la police
      venait chercher dans une école du Mans deux petits frères kurdes, Chabar, 6
      ans, et Jonas, 3 ans et demi, dont la mère, menacée d’être renvoyée, venait
      une heure plus tôt de se faire interpeller.

      "Il y a les discours humanistes à la tribune du Sénat. Et il y a la réalité
      des faits", pointe Richard Moyon, porte-parole du Réseau éducation sans
      frontières (RESF), à la tête de la mobilisation contre le renvoi des jeunes
      sans papiers.
      Mardi, plusieurs élus de gauche se sont félicités que la mobilisation
      citoyenne autour des écoles ait payé, Claude Bartolone, député (PS) de
      Seine-Saint-Denis, allant jusqu’à parler de "bonne mesure pour une fois".
      Mais, parmi les acteurs de cette mobilisation, l’annonce du ministre de
      l’intérieur a été accueillie avec froideur, si ce n’est colère.

      DES CRITÈRES JUGÉS INIQUES

      Pour les collectifs de soutien aux jeunes étrangers scolarisés menacés de
      reconduite à la frontière et les associations de défense des étrangers,
      cette annonce n’est qu’un "coup de pub". "La mobilisation contre l’expulsion
      de jeunes scolarisés ne cesse de prendre de l’ampleur" et M. Sarkozy "veut
      dégonfler cette mobilisation qui concerne des gens de tous horizons en
      donnant à l’opinion un os à ronger", a dénoncé, mardi, Nathalie Ferré,
      présidente du Gisti, lors d’une conférence de presse du collectif Uni(e)s
      contre l’immigration jetable. "La régularisation va concerner des jeunes et
      des familles qui sont là depuis six ou sept ans. Or les gens qui sont ici
      depuis six ou sept ans, et qui ont toutes leurs attaches en France, ont
      droit à des titres de séjour en vertu de la loi actuelle", a-t-elle
      souligné.
      Selon RESF, les mesures de régularisation annoncées ne concerneront pas plus
      de 2 % des enfants des familles sans papiers. Devant les sénateurs, Nicolas
      Sarkozy a promis de régulariser les familles dont "l’enfant est né en France
      ou est arrivé en très bas âge, est scolarisé en France, ne parle pas la
      langue de son pays et n’a donc aucun lien avec ce pays". Des critères jugés
      pour le moins iniques par les soutiens aux familles.
      "Je connais une quarantaine de familles menacées d’être renvoyées, et pas
      une ne rentre dans les critères annoncés", témoigne Cécile Bir, mère de
      famille et présidente du collectif Enfants étrangers citoyens solidaires de
      l’école Stalingrad à Nantes. "Ne pas parler la langue de son pays d’origine,
      qu’est-ce que cela veut dire ? C’est n’importe quoi. Un enfant peut
      parfaitement maîtriser le français, tout en parlant la langue de ses
      parents", s’insurge-t-elle. Pour les collectifs et les associations, pas
      question de relâcher la vigilance. Au contraire, tous appellent à poursuivre
      et à amplifier le mouvement.

    • Famille kurde expulsée !
      Une réponse sarkoshow : "j’applique la convention de Dublin"
      Sarkozy a justifié mercredi à l’Assemblée nationale l’expulsion d’une famille kurde vers la Norvège, où cette famille avait déposé une demande d’asile, en invoquant une "application stricte de la convention de Dublin".

      Signée le 15 juin 1990, la Convention de Dublin détermine les compétences en matière d’asile entre chaque pays. Elle évite qu’un requérant débouté dans un pays de l’UE, en Norvège ou en Islande, ne dépose une autre demande dans un autre Etat de l’Union.

      "Nous avons appliqué strictement une convention européenne qui s’appelle la convention de Dublin et qui prévoit que lorsqu’un étranger dépose une demande d’asile politique, cette demande doit être instruite dans le pays où il l’a déposée", a indiqué sarko.

      Les deux enfants kurdes que des policiers étaient venus chercher mardi dans leur école du Mans ont été expulsés mercredi de France vers la Norvège, avec leur mère, déboutée du droit d’asile.

      Justifiant cette expulsion, M. Sarkozy a expliqué que "cette famille a déposé une demande d’asile politique en Norvège, un pays européen démocratique", donc "l’application stricte de la convention de Dublin m’amène à reconduire cette famille en Norvège".

      "C’est à la Norvège d’instruire cette demande d’asile politique".

      Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a expliqué pourquoi il avait annoncé mardi des régularisations au cas par cas de familles ayant des enfants scolarisés sans-papiers. "Si vous donnez la nationalité française ou un visa de long séjour à toute famille dont les enfants sont inscrits à l’école, vous créez une nouvelle filière d’immigration légale que vous ne contrôlez plus".

      La famille, de nationalité turque, s’est envolée en fin de matinée de l’aéroport de Roissy-CDG pour la Norvège, où la mère aurait déposé sa première demande d’asile.

  • >
    >Le 30 juin les grandes manoeuvres des expulsions vont aboutir et nous, nous
    >partirons en vacances et ce sera le drame pour des dizaines , des centaines
    > des milliers de familles sans papiers.
    >C’est maintenant qu’il faut réagir massivement sinon à la rentrée 2006, ces
    >familles auront disparu de notre ville, de notre pays.
    >Des municipalités parrainent des sans papiers afin d’éviter les expulsions,
    >inscrivant les enfants dans des colonies de vacances pour les mettre à
    >l’abri. Que pouvons- nous faire ensemble en Eure et Loir ?
    >Soyons nombreux le VENDREDI 9 juin à 18h place Marceau à Chartres pour en
    >parler.
    >Merci de diffuser très largement cette information.