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Marche des fiertés à Paris, Berlin et Athènes

Publie le samedi 25 juin 2005 par Open-Publishing
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De Paris à Berlin, en passant Athènes, où c’était une "première", la communauté homosexuelle s’était donné rendez-vous samedi pour sa traditionnelle Marche des fiertés.

A Paris, entre 300.000 et 700.000 fêtards, couples et parents ont défilé dans un déluge de décibels qui s’est interrompu à 16H00 (14h00 GMT) pour trois longues minutes de silence en hommage aux victimes du Sida.

Les organisateurs de la marche parisienne, l’Inter-LGBT, s’alarment d’une reprise dramatique des contaminations, en particulier au sein de la population homosexuelle masculine. Chaque jour en France, quatre homosexuel découvrent leur séropositivité.

Un peu moins fourni que l’an dernier, le cortège auquel a pris part plusieurs personnalités de gauche comme le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait pour but de réclamer "l’égalité maintenant" pour les familles homoparentales.

"Pendant la Révolution, le peuple opprimé se battait pour abolir les privilèges. Nous, on se bat pour que les couples homosexuels puissent adopter, se marier, avoir les mêmes droits que les autres", a expliqué entre deux airs techno la présidente de l’association "Etudions Gayement", Estelle Haury.

A Berlin aussi, l’heure était aussi à la parade avec un demi-million de personnes et 59 chars fantaisie attendus sous la canicule pour le Christopher Street Day (CSD).

Le maire homosexuel de la capitale, Klaus Wowereit, devait participer comme l’an dernier à la grande manifestation homosexuelle allemande, traditionnellement joyeuse, colorée, déguisée et pédagogique avec des distributions de préservatifs, masculins et féminins.

A Athènes, les flons-flons de la fête était aussi de rigueur mais la communauté homosexuelle grecque qui organisait sa première "gay-pride", avait opté pour la discrétion pour briser la chape de préjugés dans un pays où l’influente Eglise orthodoxe qualifie l’homosexualité de "tare"

"L’amour et la vie méritent le respect" : le slogan central affiché sur un podium monté en prévision de la fête du soir, avait fait dans le consensus.

"Nous n’en sommes qu’au début, la communauté est encore peu organisée, mais cette journée est déjà un grand pas", souligne Marianella Kloka, 33 ans, qui estime à moins d’une centaine le nombre de militants actifs en Grèce.

Quelque 400 personnes ont participé au défilé dans le centre d’Athènes.

A l’aube, des groupes néo-nazis ont tapissé la place de tracts portant les slogans "Dehors les pédés" en grec ou "Gay pride no thanks", que les militants se repassent en riant.

Pas de grande banderole, ni de vedette, ni mégaphone, tous n’ont pas encore dépassé leurs peurs et l’une des lesbiennes présentes a montré à l’AFP un petit masque pour que "sa mère ne la voit pas, si les télés débarquent".

"Les homosexuels grecs se cachent encore, face à une société qu
nous tolère, mais ne nous accepte pas", estime Mme Kloka. "Plutôt que des revendications précises, cette journée est donc surtout celle de la visibilité et de la mobilisation interne".

"Le ministère de la santé a refusé de nous aider à financer des t-shirt appelant à la prévention contre le sida", a-t-elle indiqué.

A Lisbonne, le thème du mariage était au centre des revendications de la sixième marche, inspirée par l’exemple de l’Espagne voisine où la majorité socialiste s’apprête à légaliser le mariage homosexuel.

Le cortège débutait vers 16h00 GMT et quelques milliers de personnes, comme l’an dernier, étaient attendues.

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