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Mayotte : la bêtise collective.

Publie le vendredi 6 février 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

J’ai suivi avec attention les commentaires des internautes du site BELLACIAO, au sujet de la question de Mayotte.

Je comprends la hantise de certains et je les plains sincèrement. Malheureusement, départementalisation de Mayotte ou pas, leur cauchemar est loin de finir. Mayotte ne sera jamais ni la France et, je vous le leur concède, ni les Comores. La réalité se trouve entre les deux.

Les propos de certains traduisent leur désarroi. Français ? Ils ne le croient pas eux-mêmes. A moins qu’ils soient français comme je le fus, trop longtemps : un descendant nègre des gaulois, parlant petit-nègre et récitant par cœur, l’Histoire de nos ancêtres les Gaulois. Mais, depuis, j’ai appris, grâce à une culture française que je revendique, que les Français, les vrais, ne toléreraient en aucun moment d’être traités en demi-français ou comme des citoyens de seconde zone et au rabais de la République. Jamais !

J’ai également appris que certains français sont racistes. Le Pen existe, ses émules aussi, et pas seulement du côté où on les attendait : des Le Pen nègres ou petit-Blancs, existent également. On les rencontre sur le Net, à Mayotte aux Comores ou en France. Mais, et c’est heureux, la grande majorité des Français croient encore à des principe : Liberté, Egalité, Fraternité. Ceux de Mayotte, mahorais et Mzoungou, qui ne croient pas à ces principes seraient bien inspirés de ne pas demander la départementalisation trop vite.

D’autres semblent avoir fait la découverte du siècle : une immense partie de la population mahoraise parle un dialecte malgache. Alors ? Comment s’étonner que dans ces îles, on parle français, malgache, swahili, anglais, alors qu’elles ont toujours été un creuset de langues et de civilisations ?

D’autres encore, ont une sainte horreur de se faire appeler comoriens, sans autre signification que ressortissant de l’Archipel des Comores. Quelle abomination !!!, ces « barbares » qu’ils ont sinon comme « cousins » du moins comme « voisins » et qu’ils renient ? Que dis-je ? Qu’ils abhorrent !

Les propos de certains internautes émanent-ils de vrais Mahorais ? J’en doute fort. Même les adeptes les plus radicaux du MPM et les Chatouilleuses auraient eu honte de certains propos et désapprouveraient certainement ce dérapage verbal.

De quelle nationalité sont-ils alors donc ? Ces défenseurs de Mayotte-Mahoré française : Ni Français, ni européens, ni Comorien, ni Mahorais ni Malgache, ni africain. Ni chair ni poisson.

Les propos de certains émanent-ils d’hommes de culture ? Ne vous moquez pas du monde. De vrais hommes de culture n’étaleraient pas ainsi leur ignorance de l’Histoire, de la géographie et de la culture de leur propre pays et des règles de la vie internationale, si ardemment défendu par la France. A en juger par leurs niaiseries, ils ne semblent pas avoir plus de « bagage » intellectuel que leurs « voisins » comoriens. Leur prose et leur ortaugraFe le prouvent.

Alors, qui sont-ils donc ? Ah ! Je crois avoir deviné. Ils sont de la race et de la Religion des Erémistes. Ceux dont le rêve et l’ambition première et de’nière dans la vie est de conquérir et de garder le RMI. Ah ! Devenir Erémiste, avoir la Nationalité Erémiste, défendre la cause Erémiste !!

Qui qu’ils soient, en tout cas, il faudra qu’ils prennent leur mal en patience, toute leur vie s’il le faut, car Mahorais et Comoriens sont condamnés à vivre sinon ensemble, du moins côte à côte et le flux de « clandestins » continuera à se répandre sur « l’Eldorado », quelles que soient les barrières, les reconduites à la « Frontières », les centre de rétentions les plus honteuses de la Planète indignes de la France. Quels que soient les « naufrages ». !

Une anecdote : Il y a quelques semaine, je rencontrai un « clandestin » comorien expulsé de Mayotte, descendant d’un petit avion sur l’aéroport de Ouani. Il fait partie de ces dizaines de milliers de clandestins qui font la fierté du Gouvernement Sarkozy. Je m’enquiers de ses possibilités pour rentrer à Moroni et il me répond en souriant que ce n’est pas la peine car "je dois retourner à Mayotte ce soir". Et de m’expliquer : « le mec gendarme qui nous a fait expulser touche des primes. Il nous paie le retour à Mayotte. Nous lui ferons signe à notre retour à Mayotte et il nous fera expulser à nouveau, dans quelques semaines etc… c’est un trafic juteux, pour lui et pour nous". J’en suis resté bouche bée. Ainsi la clandestinité est aussi une marque de fabrique et a de beaux jours devant elle.

A moins que des Mahorais intelligents (ils sont nombreux), des Français (les vrais) réalistes, des comoriens conscients (il y en a), les Franco-comoiens (beaucoup plus nombreux que toute la population mahoraise réunie), cherchent la façon de rendre cette cohabitation tolérable et cette vie commune forcée, justement « viable », et trouvent des solutions (difficiles) aux mouvements de populations entre les îles et un modus vivendi sur le contentieux mahorais.

Autrement, ceux de la clique des extrémistes, confrontés au cauchemar permanent des « clandestins », sont condamnés à des crises d’épilepsie ou à la psychiatrie pour hystérie, sur le Net ou ailleurs. Ils se feront un plaisir pour incendier les huttes des « clandestins à Mayotte ».

Et on les comprend ! Imaginez cette horde de « barbares » (le mots n’est pas de moi) envahir le paradis mahorais et mettre en péril les adeptes de la Religion du RMI !!!.

Ce cauchemar, ils sont condamnés à le revivre, au quotidien, tant qu’une solution intelligente ne sera pas donnée par les Comoriens eux-mêmes (ils n’ont pas le choix), par les Français (ils y ont intérêt) et par les Mahorais (ils n’ont pas d’autre alternative), aux maux du sous-développement (la pauvreté est une réalité dans l’Eldorado) et de la mentalité du colonisé, que dénotent les réflexions de certains.

Il y également, pour les extrémistes et les racistes, d’autres solutions : se noyer dans l’alcool et se saouler à longueur d’année. L’alcool est symbole de ’’liberté’’ et signe ’’d’émancipation’’, à Mayotte et ailleurs, dans les anciens colonies, n’est-ce pas ? Et, ainsi, s’évader des ces dures réalités dans les rêves éthyliques du paradis étroit, de Grande et Petite-terre, qu’ils ne peuvent et ne veulent en aucun moment partager avec ces affreux indépendantistes des Comores qui ont bien voulu leur sort !!.

Autres solution pour les racistes et les extrémistes : se suicider. C’est plus radical et définitif, certes, mais ils auront au moins été utiles à quelque chose, en faisant place à d’autres candidats de la secte des prochains érémistes, qui attendent les places convoitées du paradis mahorais. Je vous assure que les Mahorais, les Comoriens et les Français ne les regretteront pas et ne les pleureront pas.

Ah ! la bêtise collective de ces 33 dernières années !!!. « Mayotte française, français pour rester libres, d’une part et d’autre part, Mkolo nalawe, etc », tous incapables de se parler dans cette belle langue yashimasiwa. Et voilà le résultat : des esprits bornés (de part et d’autre) qui n’ont d’autres horizons que la haine et de pire crainte que de se faire piquer les miettes de leur assiette de mendiants !!! Pauvres comoriens. Pauvres mahorais !!!

Messages

  • Plus la consultation des électeurs de Mayotte sur la départementalisation de l’île approche, plus les passions se déchaînent (notamment sur le web ) pour dénigrer et stigmatiser les Mahorais. Au mieux les Mahorais passent pour un peuple extrèmement naïf, immature, irresponsable voire d’idiots congénitaux. Sinon les intervenants les plus radicaux les font purement et simplement passer pour un peuple sous-évolué, de barbares sanguinaires car Mayotte est complice de la destabilisation et de tous les maux qui accablent les Comores voisins.

    Le présent article ne déroge pas à cette double tentation et refuse aux Mahorais de concevoir leur destin et leur avenir sans l’Union des Comores. Les pro-départementalisation, c’est à dire la grande majorité des Mahorais, sont considérés comme des quémandeurs de RMI, ou des assistés aux esprits colonisés.

    Compte-tenu de la proximité géographique ( "ensemble naturel" diront certains ), il paraît difficile pour les Mahorais de faire comme si les Comores n’existaient pas. Mais cela ne doit pas vouloir dire pour autant que les Mahorais doivent conditionner leurs décisions à l’avis de l’Union des Comores. Non, loin de là. Il y a eu et il y aura toujours des échanges entre les territoires de cette zone. Cela ne doit pas pousser les uns à vouloir contraindre les autres. Chacun doit être libre de faire ce que bon lui semble sur son sol. Et c’est à ce niveau que les points de vue divergent.

    Quoi qu’on en dise, il y a des faits et des réalités qu’on ne peut pas occulter :

     Mayotte est une île, très petite et relativement pauvre, donc à un moment ou un autre, il est impératif de maîtriser la pression migratoire.

     Tout en souhaitant entretenir des échanges sincères avec les Comores et les autres pays de la région, les Mahorais n’envisagent pas à moyen et long terme, d’associer leur destin avec celui de leurs voisins comoriens.

    Alors, il serait peut-être temps que les Comoriens focalisent leur énérgie sur autre chose, par exemple faire des Comores un Etat moderne et développé. En effet, les Mahorais sont en train de tourner la page sur cette question. Après la départementalisation de l’île, les révendications incessantes des Comoriens n’occuperont plus le centre des débats, et seront complètement releguées au second plan.

    • Mon chèr frère,
      Le grand souci ce que je doute fort que Mayotte deviendra un jour departement français.

      Combien de fois l’avez vous reclamer et combien de fois avez dit oui !!!

      Vous êtes comoriens et vous le serez toujours.
      Quand bien même vous serez un departement, il va falloir que vous composez avec des comoriens bi nationaux, car, une fois que nous aurons perdu contre la Françe, notre dernier issu sera de venir nous installer à Mayotte. Et nous avons le droit en tant que français.

      Et nous ne manquerons pas d’appeler nos familles et leur dirons voilà la France à coté de nous.

      Sachez qu’en ce moment là, malgrè nous et malgrè vous, nous allons devoir nous unire par nos ressemblaces et nous mettre contre les blancs que vous et moi allons considerer comme l’envahisseur.

      Et ce jour là, il est claire que la France qui aura perdu.

      Je suis contre cette obsession que vous avez de dire que c’est l’anjouanais et le grand comorien qui detruisent Mayotte.

      Au contraire, c’est l’anjouanais et le grand comorien qui ont construit et qui construisent Mayotte. En tout cas ce sont vos références.

      Ne vous laissez pas berner par la France qui vous dit qui que c’est à cause de l’immigraton clandestine que Mayotte ne s’en sort pas.
      NON, mes chers frères, reveillez-vous. Tout Mayotte uni avec les trois autres îles represente quoi pour la France ? rien du tout .

      Si la France le voullais, Elle construirait Mayotte et ameliorerait le niveau de l’éducation.

      Ce qui n’est pas le cas.
      La france continu à abrutire les Mahorais.

      Comment une population peut choisir d’être colonisée en 2009 ?

    • Nous parlons de consultation des électeurs de Mayotte, (Wazungu compris), sur la départementalisation de l’île. Quoi de plus pour prouver une usurpation ? Je ne conteste pas le droit de mahorais de revendiquer la nationalité française. Beaucoup d’autres comoriens ont choisi la nationalité française et on les comprend. celà ne leur donne pas pour autant, le droit de de se croire autorisé à céder tout ou partie du territoire au pays dont ils ont choisi la nationalité, pour les siècle des siècles.

      On aura beau clamé Mayotte française, avec un drapeau tricolore au vent, on a pas le droit, pour autant, de prétendre sceller le sort d’une nation, des générations présentes et à venir, ni oter ce sentiment ancré en chaque homme d’appartenir à un sol et de dénier à des étranger, fussent-ils puissants et riches, le droit de s’en approprier et, de sucroit, de les déclarer "clandestins" et de les parquer et de les pouchasser.

      Il ne s’agit pas de stigmatiser les Mahorais. Mais faudrait-il admirer une population qui se jette à 99% dans les bras de la colonisation, en 2009 ?

      Nos frères mahorais ont le droit d’aimer la france à la folie mais ils ne peuvent en aucun cas, nier que tous les coups d’états, les destabilisations et les assassinats de chefs d’Etat comoriens, ont eu Mayotte ou la réunion, pour base.

      Les faits sont têtus. On ne peut pas oter aux comoriens, l’idée d’être les victimes de plus forts que soit ni du setiment que la France, "patrie des droits de l’Homme" bafoue allègrement les droits les plus élementaires de tout individu dès lors qu’ils le décrètent "clandestins" (sous entendu comoriens), ni de la conviction que la France viole le droit international, qu’elle se fait pourtant fort de défendre partout dans le monde, sauf quand il s’agit du cas de Mayotte. Les positions de l’ONU (ce machin) sont pourtant claires depuis 1975 : toute consultation française à Mayotte est nulle et non avenue.

      Que faire alors ? garder le statut quo ? tenter une fuite en avant ? En tout les cas, ni les mahorais, ni leurs cousins des autres iles d’ailleurs n’ont fait ni ne font preuve de lucidité, eux que le sang, la géographie, l’Histoire, la langue, la culture, la religion, les moeurs et la mentalité, condamnent à vivre ensemble.

      L’intelligence serait pour tous de rendre cette vie commune plus humaine, quel que soit le choix des individus. Etant entendu que ce choix libre et individuel, ne comporte pas le droit de céder par un vote, une partie du territoire à une puissance étrangère.

    • Nous parlons de consultation des électeurs de Mayotte, (Wazungu compris), sur la départementalisation de l’île. Quoi de plus pour prouver une usurpation ? Je ne conteste pas le droit de mahorais de revendiquer la nationalité française. Beaucoup d’autres comoriens ont choisi la nationalité française et on les comprend. celà ne leur donne pas pour autant, le droit de se croire autorisé à céder tout ou partie du territoire au pays dont ils ont choisi la nationalité, pour les siècle des siècles.

      On aura beau clamé Mayotte française, avec un drapeau tricolore au vent, on a pas le droit, pour autant, de prétendre sceller le sort d’une nation, des générations présentes et à venir.

      On ne peut non plus prétendre oter ce sentiment ancré en chaque homme d’appartenir à un sol et de dénier à des étranger, fussent-ils puissants et riches, même amis, le droit de s’en approprier et, de sucroit, de les déclarer "clandestins" et de les parquer et de les pouchasser.

      Il ne s’agit pas de stigmatiser les Mahorais. Mais faudrait-il admirer une population qui se jette à 99% dans les bras de la colonisation, en 2009 ?

      Nos frères mahorais ont le droit d’aimer la France à la folie mais ils ne peuvent en aucun cas, nier que tous les coups d’états, les destabilisations et les assassinats de chefs d’Etat comoriens, ont eu Mayotte ou la Réunion, pour base.

      Les faits sont têtus. On ne peut pas oter aux comoriens, ni l’idée d’être les victimes de plus forts que soit, ni le setiment que la France, "patrie des droits de l’Homme" bafoue allègrement les droits les plus élementaires de tout individu dès lors que le Préfet Mzungu Mbolé le décrète "clandestin" (sous entendu comorien), ni la conviction que la France viole le droit international, qu’elle se fait pourtant fort de défendre partout dans le monde, sauf quand il s’agit du cas de Mayotte. Les positions de l’ONU (ce machin) sont pourtant claires depuis 1975 : toute consultation française à Mayotte est nulle et non avenue.

      Que faire alors ? garder le statut quo ? tenter une fuite en avant ? En tout les cas, ni les mahorais, ni leurs cousins des autres iles d’ailleurs n’ont fait ni ne font preuve de lucidité, eux que le sang, la géographie, l’Histoire, la langue, la culture, la religion, les moeurs et la mentalité, condamnent à vivre ensemble.

      Vous me direz que tout ça sera effacé en quelques décennies, Soit. Mais l’’intelligence ne serait-elle pas pour tous de rendre cette vie commune plus humaine, quel que soit le choix des individus ? Etant entendu que ce choix libre et individuel, ne comporte pas le droit de céder par un vote, une partie du territoire à une puissance étrangère.