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Un mouvement de réappropriation citoyenne des moyens de communication (fanzines, journeaux, websites, documentaires, courts-métrages) surfe aujourd’hui dans un océan de sur/sous médiatisation ambiante parallèlement à la vague altermondialiste. La musique autoproduite, la poésie slam(et ses messages subversifs), les divers squatts et la multi-diffusion culturelle accélèrent cette énergie mise à la disposition de l’autogestion culturelle et politique. Nos voisins européens présents au Forum euro-francilien nous envient et le mythe du Monde Diplo traduit dans autant de langues perdure, Alternatives économiques et autres Politis attisent les regards.
Et pourtant, le mythe de l’info salvatrice dans notre environnement libéralisé n’est pas assez fort pour affronter les tempêtes à venir, le monde de la presse est précarisé par les coups de tabac des grands groupes dominateurs ; cependant, les résistances appareillent et le cyber activisme sort de l’eau. Pour autant, la qualité et la disparité de certaines créations nationales et régionales peut nous faire hisser la grand-voile, l’accastillage internet permet de diffuser sans pour autant toucher le plus grand nombre un public avide de fraicheur informative. Les télés libres à l’image de Zalea TV auront rejoint sans doute prochainement le réseau internet, l’internet comme bouée de sauvetage pour les télés alternatives ?
La corne de brume rappelle au gouvernement la nécessité d’une politique culturelle qui donne la place à des expressions diverses non formatées et un accès démocratisé au " net ". Indymedia présent au Medialab (Métallos) figure parmi les sites les plus visités en offrant la formule open-publishing qui a fait débat lors du forum. Control ou _expression libre ? Libre opinion ou filtre tel que le préconise Samizdat ? L’enjeu des média alternatifs et la créativité est au sommet de la vague, un-e-ligne éditoriale synthétique contenterait beaucoup de monde car les parasites et autres spammeurs sont légion. La contribution à la réflexion sans dogmatisme effreiné est appréciable et fondamentale, la polémique a enflé dans les couloirs de la Villette sur l’autonomie des média (Acrimed était bien seul à suivre le train du Forum) pendant que les plus radicaux rejoignaient le Glad (Globalisation des Luttes et des actions de désobéissance, issu du village intergalactique d’Annemasse 2003 ).
La confusion qui régnait au sein du FSE témoigne de la pluralité et de la richesse de son _expression. L’individualisme brille dans cette énergie collective ou altermédias se positionnent comme relais de l’émancipation. Les prochaines batailles se gagneront sur le terrain des contre infos sur tous les canaux. Notre hébergeur R@s est harcelé pour " contenus diffamants "après la publication d’articles de Sud-PTT alors que Métrobus (filiale pub de la RATP) somme Ouvaton de cesser d’accueillir le site Stopub après les actions de recouvrement d’espaces publicitaires.La répression s’intensifie, l’éthique résiste, Wanadoo et Lycos s’en lavent les mains. Bellaciao, quant à lui part à l’assault des pirates ultralibéraux Vivendi, Gaumont et autres Pathé qui squattent l’espace altermondialiste, le collectif "pour un autre cinéma" tire à boulets rouges, sa sent la poudre !
Les passerelles supranationales existent, traversons la Manche, Londres nous tend les bras en 2004 et faisons le pari de dépasser les clivages nationaux, Babels avec ses 3000 interprètes nous dessine le cap, elle était belle la jeunesse européenne à la manifestation de cloture, partageant ses émotions dans toutes les langues. L’enjeu européen nous amène à communiquer plus intensément, les yeux rivés sur les écrans de Bruxelles en nous enrichissant de la diversité des expériences ; les regressions sociales et menaces sur les services publics et l’AGCS se déclinent dans toutes les langues.
Dans cette cacophonie portuaire, PanaVox pourrait faire écho aux No Vox. Tous sur le pont...des droits du travail durables de Varsovie à Lisbonne.
Et Rouge et Vert en Lithuanie, sa se dit comment ?
Alter-info :
GWEL@N