Meeting gauche unitaire gymnase japy (ds le 11ème)

1 rue japy, Paris 11 19H à 22 H

La page de la mobilisation unitaire contre le contrat première embauche tournée, la gauche débattra jeudi à micro ouvert, à Paris, des questions d’emploi et de précarité.

Après avoir lancé la "riposte" contre la politique économique et sociale de la droite début février, l’heure est à la recherche de convergences à un an de l’élection présidentielle.

En tout, 4 réunions publiques programmées d’ici à la mi-juin. Après l’emploi, les forces de gauche doivent évoquer l’Europe et les relations Nord-Sud le 12 mai à Tours, le développement durable et l’environnement à Grenoble ensuite, puis les questions de démocratie et de citoyenneté le 10 juin à Nantes.

Marie-George Buffet (PCF), Jean-Michel Baylet (PRG), François Hollande (PS), Yann Wehrling (Les Verts) et Georges Sarre (MRC) seront à la tribune aux côtés des responsables de cinq autres petites organisations.
La Ligue communiste révolutionnaire, qui avait rejoint le comité de riposte pendant la contestation anti-CPE, a décliné l’invitation.

En parallèle à cette dynamique unitaire, le Parti socialiste travaille à sa proposition de loi sur l’emploi, qu’il doit défendre dans le cadre d’une niche parlementaire les 16 et 18 mai.

De son côté, Marie-George Buffet appelle de ses voeux une "alternative clairement anti-libérale", n’hésitant pas à renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les deux favoris actuels des sondages présidentiels, dont les politiques ne sont pas "aptes à rompre avec les politiques menées précédemment" à ses yeux.

"CARTES SUR TABLE"

La démarche consiste à "faire jouer tout le monde cartes sur table" dans l’optique d’un accord sur des "bases claires", explique un responsable national du PCF. "Il faut certes battre la droite mais surtout faire réussir la gauche".

Mais ce qui intéresse vraiment les communistes, c’est où le PS entend "mettre le curseur" dans la bataille pour l’emploi en termes financiers et donc fiscaux.

La route vers d’éventuels accords programmatiques sera donc difficile, à l’image de la froide réunion bilatérale entre Verts et Parti socialiste mardi.

Autre signe avant-coureur : les dix partenaires du comité de riposte ne sont toujours pas parvenus à un texte commun sur les enseignements à tirer de la crise du CPE.

Aucune déclaration conjointe ne viendra donc ponctuer la réunion de jeudi soir au gymnase Japy, l’une des adresses symboles de la gauche dans le XIe arrondissement.

De plus, c’est à un sociologue - Roger Sue, spécialiste des questions de formation et des "temps sociaux" - qu’il reviendra d’introduire le débat. Charge à lui, en une vingtaine de minutes, de faire la synthèse des positions des uns et des autres à partir de notes fournies par les différents partenaires.

La parole sera ensuite donnée à la salle, qui peut accueillir 700 personnes, pendant une heure, avant les interventions des responsables politiques. Une organisation dans la droite ligne des "forums citoyens" chers au Parti communiste, qui chapeaute l’organisation de ce premier débat commun depuis l’époque de la "gauche plurielle".