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Même si le sang innonde la vallée du Gier

Publie le vendredi 19 mars 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Siemens St Chamond (Loire) suite...

Pour le cabinet BPI c’est le beurre et l’argent du beurre

http://www.leprogres.fr Rubrique Loire.

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  • Voici l’article

    « Nous devons créer une négociation parallèle, prendre soin du préfet ». La Feuille de route dictée en février par le cabinet BPI à la direction de Siemens VAI MT relevait de l’acte de guerre. BPI présente aujourd’hui des excuses.

    Le document aurait dû rester secret. Pas de bol, quelqu’un a mis la main dessus. Et notre confrère des Petites Affiches de la Loire l’a rendu public dans son édition du 15 au 21 mars. La « bombe » est d’une rare violence : aujourd’hui, fermer une entreprise relève de l’acte de guerre. Sang versé inclus…

    À l’origine, BPI Group. Un cabinet de conseil en stratégie de changement, recruté par Siemens VAI MT France pour encadrer son plan de restructuration sur les sites de Saint-Chamond et Montbrison, où 274 emplois sur 600 doivent être supprimés. BPI a pris son rôle très à cœur. Se fendant en février, au moment le plus âpre des négociations, d’une Feuille de route. Explosive. Le cabinet y livre quelques « recommandations » basiques, censées nourrir la panoplie du parfait petit chef d’entreprise face au conflit social. « Nous devons créer une négociation parallèle (« dans les couloirs et non enregistrée »), prendre soin de l’expert CHSCT et du préfet ». Le représentant de l’État appréciera. Autre conseil, « être celui qui met la pression. Nous appliquerons le Plan B si la procédure est reportée ». Siemens avait donc un Plan B : un « désinvestissement complet ». On ferme toute la Loire et on s’en va ?

    Et puis la Feuille de route dérape. « Nous n’irons pas plus loin même si le sang inonde la vallée du Gier ». Comme au temps des barbares ? Révoltant.

    Informés, les élus s’étranglent d’indignation. François Rochebloine, député, « n’arrive pas à comprendre comment on peut écrire, et même penser, de tels propos ». Philippe Kizirian, maire de Saint-Chamond, se déclare « profondément choqué par ces termes guerriers, preuve supplémentaire de l’inhumanité de ce processus de restructuration ».

    D’autant que ces mêmes élus ont du gober une autre couleuvre, de belle taille : ce même cabinet BPI a été pressenti par Siemens pour travailler à la future convention de revitalisation du site. François Rochebloine désapprouve, « BPI « mange sur la bête » avant, pendant et après ». Philippe Kizirian lâche un « totalement immoral : comment une même société peut-elle être payée, une seconde fois, pour recréer des emplois en direction de salariés qu’elle a elle-même mis sur la touche moyennant finances ? »

    BPI Group pourrait partir en vrille sur cette Feuille de route, bien glissante. Sa présidente, Claude Paoli, le sait (lire par ailleurs). Contactée hier par téléphone, elle est allée droit au mea culpa. « Je désapprouve totalement ce mail. Je présente mes excuses au nom de BPI, excuses que j’ai également formulées mercredi au maire de Saint-Chamond ».

    Une Feuille de route que le service communication de Siemens entend bien en tout cas ne pas assumer. « Ces échanges de correspondance ne reflètent absolument pas la perception de la situation par la direction de Siemens VAI. Ils n’engagent que le consultant ». Et puis, quoi, la vie continue : hier, le groupe Siemens a annoncé la suppression de 4 200 emplois dans le monde d’ici fin 2011 au sein de ses services informatiques. Le sang dut-il « inonder », cette fois, la planète entière ?

    Marie Perrin et Boris Ivanoff

  • Entre l’affichage et la réalité... Parole et parole.. Paroles et paroles...

    source : http://www.groupe-bpi.com/fr/01BPI/...

    C’est là que se situe notre place, non pas en experts de "l’arrangement" dicté par la nécessité, mais en professionnels de l’accompagnement et de la facilitation de nouveaux dialogues entre partenaires humains. Notre priorité restera toujours celle de la qualité des résultats, mesurée à l’aune des bilans humains qui suivent nécessairement.
    BPI reste ce groupe indépendant dont les actionnaires, salariés et partenaires partagent le même souci d’humanisme pour équilibrer les appétits économiques ; un cabinet de conseil qui sait accompagner dans le quotidien comme dans l’ambition.

    Ou comment je me fou de la gueule du bon peuple !

  • Les cabinets comme BPI sont-ils LEGITIMES ?

    Les salariés sont-ils au courant de l’intervention de ces cabinets dans des négociations entre direction et syndicats ?

    Les syndicats doivent-ils continuer à négocier avec ces officines ?

  • A lire cet article publie sur bellaciao :

    Siemens St Chamond : "Nous n’irons pas plus loin meme si le sang inonde la Vallée de Gier." (video)

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article99211