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Message optimiste à l’attention des collectifs unitaires antilibéraux

Publie le samedi 25 novembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

Depuis que ce courrier de José Bové est arrivé sur les télescripteurs, je refuse de le lire.

Pourquoi ? Deux raisons : La première est que, parmi les candidats désignés ou autoproclamés (disons « inscrits ») pour représenter notre mouvement, la personnalité que j’ai le plus observé auparavant est José Bové. Et force est de constater que cet homme là n’est pas de la guimauve ! Or les hommes de son envergure avec une forte personnalité prononcée ont parfois tendance à être un chouilla impulsif. Cette impulsivité a les qualités de ses défauts, elle peut être extrêmement positive ou à l’inverse totalement destructrice. La qualité : il explose, il dit les choses telles qu’il les pense, il ne se souci guère des conséquences, il s’exprime et nous alerte sur une de ses inquiétudes. Vive la liberté d’expression. Le défaut : il représente pour nous un des éléments forts du rassemblement et sans lui, sans sa force de résistance, sans son verbe, nous nous sentons un peu dénudé, un peu moins fort, un peu moins cohérents. Alors j’ai décidé de ne pas lire ce texte tout de suite, de laisser passer le vent glacial qui nous a tous parcouru à l’annonce de son retrait, pour ne pas me laisser démembrée de ce qui fait notre force : la foi.

La deuxième est que je suis convaincue que les porte-paroles, les candidats, les militants et les citoyens doivent être considérés sur un plan d’égalité. Lorsqu’un militant crie sa rage, sa peur, son angoisse, nous laissons-nous démonter ? Non, certainement pas ! Qu’est ce qui justifie que nous nous laissions plus impressionner par José que par Pierre, Kevin ou Abdel ? Rien, à mes yeux en tout cas, ne l’explique dans le cadre de notre rassemblement qui se veut avant tout citoyen. Alors avec ou sans eux, la base, elle, existe bien, résiste et elle n’a pas l’intention de laisser quelques pessimistes piétiner son espoir.

Aujourd’hui, alors que le contexte politique génère une pression à la limite du supportable, je considère que nous ne devons pas nous laisser impressionner par les impulsivités des uns et des autres. Entendre leur critique, en tenir particulièrement compte, en tirer les leçons et avancer en continuant d’y croire. Nous devons poursuivre, coûte que coûte, à former ce rassemblement unitaire antilibéral, à réaliser notre dessein de transformation sociale. Nous en avons la responsabilité. Nous savions que les attaques extérieures et les obstacles intérieurs seraient nombreux, nous savions que nos ennemis sont eux aussi nombreux, nous savions que les uns et les autres ne laisseraient pas comme cela leurs privilèges leur échapper sans broncher. Plus la pression monte, plus on souhaitera se terrer dans un coin, fermer les yeux et attendre que ça passe. Parce que plus la pression monte et plus on va subir des attaques, plus ce sera nécessaire pour éliminer les concurrents que nous sommes, c’est le but inavoué de ces attaques. Rappelez-vous, nous sommes dans un système libéral !

Ceux qui n’y croient pas, parce que c’est « perdu d’avance » parce que « le libéralisme est une fatalité » parce qu’on est « trop petits », « trop fragiles », « trop seuls », « trop utopistes » voire « trop dangereux » ou encore « trop jeunes en politique », ceux qui pensent que nous ne sommes pas « rentables », ceux là ne veulent pas nous voir réussir. Mais l’abandon n’est pas un comportement à la hauteur de nos exigences, à la hauteur d’une politique de qualité. Qu’avons-nous à perdre ? Dans le fond ? Soyons réalistes, c’est l’essence même de notre mouvement : nous n’avons rien à perdre, rien de ce que nous avons aujourd’hui ne fait le poids face à ce que nous voulons ! Nous n’avons STRICTEMENT rien à perdre. Et le parti communiste et la LCR non plus, ils s’en rendront compte, peut être trop tard, n’ont rien à perdre. Arrêtons de nous mentir, que représentent les quelques postes de ces deux partis face à notre rêve ? On parle de changer le monde tout de même...Qui a pu imaginer un seul instant que cela se ferait sans encombre ? Le rassemblement est là, l’attente aussi, et pas seulement parmi les militants, les citoyens nous attendent au tournant, ils ont eu vent d’un truc « fou » qui se prépare, et ils attendent de voir.... Alors nous avons un choix à faire, chacun à titre individuel. Soit nous nous considérons comme des citoyens chargés d’une responsabilité considérable, et quoiqu’il arrive nous restons unis et nous faisons bloc à la base pour que vive notre rêve commun quelque soit les attaques, quelque soit les obstacles. Soit, estimant que nous ne sommes pas à la hauteur, nous décidons de nous retirer du jeu et de passer notre tour. Dans les deux cas, soyons honnêtes vis-à-vis de nous-mêmes.

Moi, avec ou sans José, j’y crois. Il est hors de question de baisser les bras. Pas après nos victoires passées, pas après avoir si clairement exprimé l’espoir qui nous uni, pas après m’être laissé envelopper par le souffle chaudement citoyen qui a parcouru l’Hérault Vendredi soir dernier, pas si loin de l’échéance et en même temps si prêts du but. Plus la base sera unie, plus nos fondations seront solides. Alors restons unis, sur notre barque, baissons la tête pour éviter les javelots qui pleuvent au dessus de notre tête, faisons corps pour ne pas laisser les vagues de fond faire chavirer notre embarcation, et laissons le vent nous conduire à notre but.

Isabelle, militante optimiste, non encartée, de l’Hérault.

Messages

  • Tu peux lire l’article de J.Bové, il est à la fois un message d’alerte et une chance pour notre
    rassemblement de se ressaisir, pour que dans deux semaines nous arrivions à dépasser
    cette pesante étape de la désignation de notre candidat. Autain ou Salesse, il faudra choisir
    mais une fois cette étape passée, nous aurons besoin de toutes les forces, compétences, énergies, courages...
    Courage, on va y arriver. On reviendra à Montpellier comme vendredi dernier...2 fois plus nombreux.
    Amitiés.
    Marc de l’ Isle.

  • COMPLIMENT, chapeau bas,je commencait a croire que sur bella ciao tout le monde etait deve

    nu hysterique, ton message prend le contre pied, de beaucoup de commentaires,

    bové a jeté l’eponge, ou est le problème comme dit la chanson, il n’est pas de sauveurs su

    prèmes, avec ou sans lui on réussira,de toute façon il a dit qu’il retirait sa candidature,il n’a

    pas remis en cause sa participation au collectif .

    d’autre part je suis militant au pc ,je peut te dire que depuis hier soir ça discute, je n’ai pas

    encore trouver un militant qui ne puisse envisager le retrait de mgb,on est donc loin des

    dingues stals voulant recupérer les collectifs ,je ne dit pas que tous les communistes vont

    de gaitée de coeur ,s’il le faut ,adouber un autre candidat (e) que mjb, mais ilest fort possible

    que les camarades aillent dans ce sens. Depuis que je suis dans le col ; de bègles j’ai été

    surpris par l’ecoute et l’engagement des participants mercredi soir il y avais 2000

    participants à la fac de talence ,la dynamique est la ,personne ne cassera cet élan par

    contre ceux qui à la gauche du ps croient qu’ils pourront faire cavalier seul sont vouées a

    disparaitre .

    A bientot , pour féter la victoire jp baché de bègles