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Mode d’emploi pour la discussion dans les collectifs et les organisations après le 9-10/12

Publie le mercredi 13 décembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Collectif d’initiative national pour un rassemblement antilibéral de gauche
et des candidatures communes

Mode d’emploi pour la discussion
dans les collectifs et les organisations
après la réunion des 9-10 décembre

Confrontée au défi du choix de sa candidature à l’élection présidentielle, la gauche antilibérale n’a pu trancher ce week-end. La réunion des 9-10 décembre n’a pas permis de construire un consensus. Il faut impérativement dépasser cette situation. C’est dans cet esprit que la déclaration du collectif national élargi demande aux organisations et collectifs « leurs avis et propositions pour dépasser les blocages actuels et aboutir à un consensus ».

La discussion des collectifs et des organisations doit avoir lieu à la lumière des débats de ce week-end qui ont révélé qu’il n’existait, ou ne s’était exprimé, aucun consensus autour d’une candidature ou d’une méthode pour y parvenir, ni entre les collectifs, ni entre les organisations. Il ne s’agit donc pas de se réunir pour confirmer les choix déjà émis mais de se demander comment dépasser le blocage en travaillant à une candidature construite collectivement.

La discussion des collectifs et des organisations doit partir du rapport de synthèse qui acte les points d’accords sur la conception et l’architecture de la campagne et les désaccords à propos de la candidature et de la méthode pour y parvenir. Il s’agit d’examiner les candidatures déjà soumises au débat, voire d’autres qui ont été évoquées, en posant la question : au vu des débats de ce week-end, comment choisir et construire la candidature la mieux à même de porter l’unité de notre diversité et qui puisse être acceptée par toutes et tous.

Il s’agit donc pour les organisations et les sensibilités politiques de rouvrir la discussion sur cette question.

Les organisations et sensibilités politiques feront connaître dans les plus brefs délais leur position et elles se réuniront le 18 décembre pour tirer un bilan approfondi de la réunion nationale. Elles devront vérifier si, à partir des propositions existantes ou apparues ce week-end, elles sont en capacité de dégager un nom ou plusieurs susceptibles de faire consensus entre elles. Ces propositions seront communiquées aux collectifs.

La discussion dans les collectifs doit se mener dans une logique de recherche de « consensus ». Nous sommes un rassemblement pluraliste qui ne peut fonctionner durablement que si tous les points de vue sont pris en compte dans la recherche d’un accord. Il s’agit en réalité de trouver la solution qui sera capable de rassembler le plus.

Il est demandé aux collectifs de se réunir dans les meilleurs délais permettant un véritable débat en leur sein.

Le prochain collectif national déterminera la date limite à laquelle les collectifs doivent faire remonter les résultats de leurs délibérations.

Certains d’entre nous sont favorables à une réunion nationale à la mi-janvier permettant d’officialiser le consensus trouvé. A ce jour, cette proposition ne fait pas consensus.

Modalités d’expression des choix de consensus par les collectifs, organisations et sensibilités politiques ; répondre aux questions suivantes :

Après la première expression des collectifs, organisations et sensibilités politiques, et les débats des 9-10 décembre :

A partir de quel choix peut-on construire le consensus :

  la candidature de Marie-George BUFFET arrivée en tête de la consultation des collectifs ?

  les deux candidatures déjà citées comme 2ème ou 3ème préférence : Clémentine AUTAIN et Yves SALESSE ?

  les propositions nouvelles évoquées lors de la réunion nationale dans le rapport de synthèse : Jean-Luc MELENCHON, Claude DEBONS, un militant communiste identifié avant tout par sa place dans le mouvement social ?

  une autre proposition ?

Le 13 décembre 2006

Messages

  • Ce week-end, nous avons constaté l’échec de la méthode dite "du double consensus".

    Buffet ne fait pas consensus au sein des collectifs, bien que 60% d’entre eux aient donné un avis indicatif en sa faveur (ce qui pourrait pourtant s’apparenter à un consensus, voir la définition sur Wikipédia). Elle ne fait pas non plus consensus au sein du collectif national, puisque toutes les arganisations sauf le PCF se sont prononcées contre sa candidature.

    Autain et Salesse ne font pas plus consensus, puisqu’ils ne recueillent que 20% des avis des collectifs (le CIUN n’a même pas pris la peine de se prononcer à leur sujet).

    Cette situation n’est pas étonnante, puisque le consensus est une méthode utilisée au sein du Conseil de l’Union Européenne afin que les Etats aient un droit de veto.

    La question n’est donc pas d’opposer "consensus" et "démocratie", "consensus" et "vote des collectifs" : le consensus, qui était la règle jusqu’alors, n’a débouché sur aucune solution.

    Alors que fait-on ? Peut-être est-il temps d’organiser un vote officiel, des primaires. Peut-être faut-il fixer les règles de ce vote : doit-on utiliser la proportionnelle, conformément à nos propositions pour une VIème République ? Doit-on utiliser le "paradoxe de Condorcet" et autres préférences afin d’éliminer les candidats gênants ? Doit-on tous prêter serment de continuer à soutenir le rassemblement, ses porte-paroles et son candidat jusqu’au bout ? Doit-on fixer un corps électoral ? Les gens habilités à voter doivent-ils être ceux qui venaient jusqu’à maintenant, ou doit-on au contraire chercher à profiter de cette occasion pour élargir nos collectifs aux gens qui subissent de plein fouet la politique du gouvernement, à ceux qui qui vivent dans les quartiers populaires, à ceux qui se sont révoltés en novembre 2005, à ceux qui ont défilés si nombreux contre le CPE, à ceux qui n’ont même pas le droit de vote, mais aimeraient que notre candidat-e soit un outil pour l’obtenir ?

    Peut-être que cet élargissement permettra de clarifier certaines choses :

     non, tous les communistes ne soutiennent pas une candidature Buffet, et non, Buffet n’est pas soutenue seulement par des communistes.

     Non, Buffet n’est pas un épouvantail pour le "prolétariat du XXIème siècle", en particulier si elle est candidate du rassemblement (demandez à des gens autour de vous, et venez témoigner sur ce site !).

     Non, les collectifs n’ont pas été "noyautés" par le PCF. Bien sûr, les membres de ce parti sont présents : quoi de plus normal, puisqu’il est le seul parti politique à être investi officiellement dans cette démarche ? Et pour cause d’ailleurs, puisque cette démarche a été validée au cours d’un Congrès, après avoir été expérimentée lors des élctions régionales ! D’ailleurs, pourquoi Buffet tête de liste gêne-t-elle aujourd’hui alors qu’elle l’était en 2004 pour ces élctions ? Bien sûr il y avait Claire Villiers, une très bonne chose : mais quel nom figurait sur le bulletin ? Sur le noyautage : je sais bien qu’il y a eu des pratiques répréhensibles. Mais elles ont eu lieu des "deux côtés", et l’heure n’est pas au comptage des (mauvais) points. Dites-vous juste que si le PCF avait voulu noyauter les collectifs dans le but "d’imposer Buffet", il y aurait plus de 10000 voix pour elle !

     Non, le rassemblement, s’il est incarné par Buffet, n’est pas condamné à faire le même score que Hue en 2002. Ceux qui disent le contraire insultent l’intelligence de la population : ils sont parfaitement capable de comprendre la différence entre une candidature du PCF et celle d’un rassemblement plus large, et savent lirent une stratégie. Celle de Hue, en 2002, se résumait tout de même à "votez pour nous, et nous ferons pressions sur le PS pour qu’il gauchisse son programme"... On porte une autre ambition aujourd’hui, non ?

     Mais peut-être est-ce là la vraie question : tous les militants du rassemblement sont-ils convaincus qu’on peut devancer Royal au premier tour ? A St-Ouen, j’en ai croisé plusieurs qui ont été clairs sur ce point : 10 ou 12% avec Salesse ou Autain leur suffirait...pour faire pression sur le PS entre les deux tours et poser les fondations d’un nouveau parti à gauche ! Si c’est ça l’objectif, je comprends leur raisonnement, et je comprends pourquoi Buffet ne fait pas l’affaire... Mais ça veut aussi dire qu’ils sont prêts à en reprendre pour 5 ans "d’ordre juste" ou de "tolérance 0", au choix. Cela veut donc dire qu’ils n’ont pas trop souffert ces derniers temps. Tant mieux pour eux, et tant pis pour l’immense majorité d’entre nous.

    Je ne peux me résoudre à une telle solution : ces dernières années ont été trop dures, trop pénibles.

    Voici les faits : un grand nombre de personnes, encartées ou nom au PCF, ont jugé que Buffet était la plus à même de porter notre rassemblement. Ils représentent en quelque sorte le "tiers-Etat" du rassemblement antilibéral. Il n’y a pas unanimité au sein de ce tiers-etat, mais je vous rassure : en 1789 non plus ! A côté de cela, la majorité des organisations investies dans le rassemblement et membre du collectif national se sont prononcées contre cette candidature sans vraiment dire pourquoi(cf leurs interventions nombreuses et répétées à la tribune). Ils sont la "noblesse et le clergé" du rassemblement, coupés des réalités. Je tiens à préciser qu’il sont rejoints dans leur aveuglement par certains membres de "l’appareil" du PCF (il faut bien l’avouer) : l’intervention de Cohen-Seat était correcte et a apaisé beaucoup de choses...mais s’il en avait été autrement ? Avait-il demandé leur avis aux membres du PCF avant de prendre la parole en leur nom ? S’il avait dit "on s’en fout on y va tous seuls", n’aurions-nous pas eu l’air bêtes ?

    Le pouvoir de décider doit revenir aux collectifs locaux, qui doivent se méfier des leaders, d’où qu’ils soient. C’est valable aussi pour notre candidat : je me suis prononcé dans mon collectif pour Buffet, et je ne changerai pas d’avis. Mais si je l’ai fait, ce n’est pas parce que je suis membre de son fan-club, et encore moins parce que je suis encarté au PCF : c’est simplement parce qu’elle est la plus à même de mener notre campagne (collective, dois-je le rappeler), de débattre avec Sarkozy, de moucher Duhamel quand il lui dira "mais le rassemblement, c’est le PCF déguisé !", de dire au conseil de l’Union Européenne que la France ne signera plus aucun texte libéral, et de redonner espoir aux employés de l’AOIP menacés une nouvelle fois de licenciement à cause de l’incompétence de leurs dirigeants !

    Le collectif de Meudon a demandé la démission du collectif national, et ce n’est pas une mauvaise idée : c’est un début de "serment du jeu de paume", non ? En tous cas il faut faire vite !

    Iknemo, communiste encarté depuis deux ans (suite aux régionales et à la démarche d’ouverture du PCF), et grand admirateur d’Orwell.

  • Ce n’est pas le collectif national qui merde, c’est la direction du Pcf .
    Je trouve ce communiqué complexe un peu alambiqué. La question est : le Pcf a t’il compris que le rassemblement doit se faire avec lui et pas derriere lui ? Pour cela, est-il prêt à neutraliser ses comités croupion (type Oissel) ? Retire t’il la candidature de MGB pour une vraie candidature de consensus ?
    Si le Pcf ne comprend pas cela, il faut maintenir la démarche unitaire....avec les unitaires et avec les très nombreux militants pcf qui sont scandalisés par l’attitude de leur parti. C’est très ennuyeux, mais ça peut fonctionner ! Lesz signatures, on les aura , car beaucoup d’élus communistes recherchent l’unité et le consensus.
    Laissons MGB se grémetiser. Il y aura des pertes et du gachis, mais je suis persuadé que les candidat des appareils qui n’auront pas voulu entendre nos appels à l’unité seront balayès !!!!

  • Je suis d’accord avec toi Iknemo,même si je ne suis pas" encarté" ce qui à mon avis ne veut pas dire être plus libre,car je crois que militer dans dans un parti c’est choisir donc être libre,cette parenthese étant fermée,je m’intérroge sur trois points :
     D’ou vient le forcing ?
     Pourquoi Marie Georges BUFFET gêne t-elle autant alors qu’elle est la seule à avoir respectée les règles définies par AU
     Quel intéret aurai le Parti Communiste à perdre ou à faire perdre ? alors que que globalement il peut gagner Elus ,Municipalités Etc...

    Répondre à ces trois questions de maniere objective, Pres de 60% des collectifs locaux ont choisi MGB malgré qu’elle ne fasse pas "consensus " au niveau national s’arcquebouter contre cette volonté n’est pas du forcing anti-buffet je n’ose dire anti-PC,pourtant ce même Parti Communiste a été le seul à ma connaissance à donner du temps de parole à ces minoritaires qui aujourd’hui n’existerai sans doute plus sans lui.N’est-ce pas ce même Parti qui a laissé des places sur son quota aux différentes élections dont les municipales à Paris ou Clémentine AUTIN a été élue.
    Pour ma part les seuls, qui ont intéret a nous voir échouer c’est la droite ses représentants légaux ou cachés ses relais dans les médias ou sur internet, cette droite qui n’a aucune crainte d’une candidadure social-libérale fut elle en jupe avec un grand sourire, Alors je pense qui faut nous renforcer et en fait sincèrement la prise de conscience est réelle,et contrairement aux esprits chagrins le collectif dans le quel je suis s’élargit et en plus se sont des non communiste qui sont les plus critique contre le forcing anti-MGB. Donc on continue.

    Roger de bretagne

    • Et si....c’était la façon de concevoir les collectifs qui posaient probléme ?Pourquoi a-t-on figé la taille des collectifs.

      Si la solution c’était d’aller dans les quartiers,les entreprises pour inviter tous ces gens à participer à ces collectifs,à participer à l’élaboration du programme,qui n’est pas terminé,à la désignation de nos candidats,présidentielle et législatives,municipales cantonales.

      Les inciter à prendre part à tout.Parce qu’enfin c’est bien pour ça que nous voulons changer les choses pour que le peuple,et en particulier les plus modestes,prennent en main leur avenir.

      Et qui peut faire cela sinon les miltants communistes,ils sont les plus nombreux et les plus implantés.
      Aucune création de collectif ne devrait être créé sans une distribution massive de tracts,de présence sur les marchés pour appeler chaque citoyen à participer.

      Les militants de l’AU ne doivent pas rester en vase clos,ils doivent élargir à chaque citoyen,chaque citoyenne,les inviter à dire ce qu’ils ressentent et ce qu’ils pensent et à agir.

      Il faut faire un travail de masse,pour avoir le résultat d’un travail de masse

      Jean Claude des Landes