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Pourquoi nous n’acceptons pas la proposition du Préfet reçue ce jour
Ce matin, le Préfet nous a communiqué une proposition qui consiste à délivrer à chaque gréviste de la faim une autorisation provisoire de séjour valable 1 an.
Cela revient à nous placer dans la situation où nous étions auparavant.
Plusieurs d’entres nous ont eu en 2003 une lettre du Préfet de l’époque qui précisait que nous ne serions pas reconduits à le frontière. Nous n’avions pas le droit de travailler... Le Préfet actuel ne s’est pas considéré lié par cette lettre. Plusieurs ex-grévistes ont été reconduits et se trouvent en prison en Turquie suite à cela.
La proposition du Préfet faite ce jour :
1 ) - Nous laisse dans une précarité sociale puisque nous ne pourrons pas avoir le droit au travail. Donc nous continuerons à travailler au noir...
2 ) - Nous place devant une précarité administrative puisque l’article L.311-4 du Code des étrangers précise bien que : « une autorisation provisoire de séjour autorise la présence de l’étranger en France sans préjuger de la décision définitive qui sera prise au regard de son droit au séjour ».
Ce qui veut très clairement dire que nous pourrons nous retrouver dans la situation où nous sommes depuis des années voire sous couvert d’une expulsion du territoire. C’est pour sortir de cette spirale que nous revendiquons aujourd’hui.
Nous apprécions le geste du Préfet mais nous lui demandons de faire un effort et de faire valoir son pouvoir de régularisation sur les bases de nos précédents courriers (du 22 mars et 26 mars qui demandaient un titre vie privée et familiale donc avec droit au travail).
Les Grévistes de la Faim
Les Grévistes de la Faim
c/o MALA KURDA
39 rue Figuerolles - 34000 Montpellier
Montpellier, le 28 mars 2007