Mouvement de grève inédit à l’ENA

Mouvement de grève inédit à l’ENA

Une trentaine de membres du personnel administratif et de service de l’Ecole nationale d’administration (ENA) se sont rassemblés hier matin devant les grilles de la Commanderie. Sur ce site, aux portes de la Petite France, sont dispensés depuis le 1er janvier 2005 l’intégralité des cours des cycles longs (les cycles courts restant à Paris). Une réforme qui entraîne des changements dans l’organisation interne de l’ENA. Parmi les évolutions, la fermeture de l’école pendant deux semaines en août. Une décision dénoncée par l’intersyndicale qui réunit les membres du personnel de la grande école en grève hier. L’un d’entre eux, Lionel Boyon s’insurge : « Cette fermeture estivale nous a été notifiée trop tardivement, sans concertation générale et au mépris total du protocole d’accord signé en 2002, qui organise l’aménagement et la réduction du temps de travail. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase car ce n’est pas le seul dysfonctionnement. »

L’intersyndicale évoque ainsi notamment « des services instables, fragilisés par des surcharges de travail et une mauvaise organisation des tâches ». Antoine Durrleman, le directeur de l’ENA, affirme de son côté que « cette fermeture estivale a fait l’objet d’une concertation en février sur les trois sites de l’école et le personnel en a été officiellement avisé à la mi-mars. Par conséquent, je ne crois pas qu’il soit exact de dire qu’il y a un déficit de communication au sein de l’ENA et il me semble normal qu’un établissement ferme quand les élèves n’y sont pas. »