Accueil > N’oublions pas le 23 Mars
http://marseille.indymedia.org/news/2006/03/5087.php
Zapatiste autonome
Villepin a perdu la bataille. Aujourd’hui la stratégie du gouvernement a été clairement offensive. C’est Sarkozy et Alliot Marie, qui ont pris le contrôle des "opérations" ou des "événements". La révolte de Novrembre n’est pas close et elle a resurgi aujourd’hui de manière explosive.
Dans de nombreuses villes en France, la jeunesse des quartiers populaires est descendue dans la rue rejoindre les révoltés de ces dernières semaines, notamment grâce au travail d’élargissement avec les lycées pro. Cette jonction entre la jeunesse française est importante, même si elle se réalise parfois dans l’incompréhension, le dégout et la dépouille...
Pourtant la journée d’aujourd’hui sonne la répression du mouvement par le gouvernement. Derrière les airs de dialogue du premier ministre avec les syndicats, Sarko a usé de sa matraque, tous les témoignages vont dans ce sens en Province, même si à Paris, ils ont laissés cours à de nombreux débordements. Ne nous trompons pas de combat. Le gouvernement cherche a divisé le mouvement et faire taire les alliances entre les émeutiers de Novembre et les insurgés de ce début d’année.
Nous combattons la politique néolibérale, et son lot de précarité à tous les niveaux, quelque soit notre lieu de vie. Pour le capital et les patrons nous ne sommes que des outils au service de l’économie et du profit. Les événements de ces dernières semaines ont provoqués de nombreuses violences, et déjà quelques morts. Aujourd’hui plus de 450 arrestations ont eu lieu, durant de nombreuses révoltes en centre ville qui se sont transformé en champ de bataille. Et des feux s’allument dans les banlieues.
Si le mouvement cherche a aller beaucoup plus loin que 68, et cherche a stopper une bonne fois pour toute, la fuite en avant du vieux monde, nous ne devrons pas avoir peur les uns des autres. Des violences existeront dans notre mouvement et malheuresement des dérapages éclateront avec peut-être d’autres victimes. Nous devons être solidaire face à la répression qui aujourd’hui a pris une autre ampleur. Clairement Sarkozy nous a fait comprendre qu’il s’opposait à notre révolte, et qu’il s’assurait garant de l’ordre public.
Pour qu’ils démissionnent nous devrons aller les chercher, ainsi que notre cher président qui devra s’expliquer devant la justice au sujet de ses nombreux soutiens aux dictateurs de la francafrique, et son réseau de corruption. Les AG des facs en grève et des lycées français doivent réagir dès aujourd’hui pour condamner les nombreux actes de répression et la stratégie offensive du gouvernement.
Nous devons pas oublié le 23 mars, jour d’extrème violence. Certains étudiants et lycéens ont vécu aujourd’hui pour la première fois, le quotidien de banlieusards. Cette prise de conscience peut nous permettre de converger ensemble et de chercher de nouvelles voies, pour construire d’autres villes, d’autres vies, d’autres quartiers. Les révoltes sont l’expression d’une touche d’espoir : réagir par une manifestation ou un feu, c’est déjà penser qu’il est encore possible de changer notre monde. Après la terre brulée nous devrons construire notre terre d’avenir.
FAKIR, LA RAGE DU PEUPLE, INSURGE
Messages
1. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 08:47
Faut pas tout mélanger, comme je l’ai dit sur l’article de antirepression, à paris hier, les groupes les plus violents ne se sont pas tournées vers les "forces de l’ordre" comme les manifs précédentes, et pour cause, ils n’étaient pas là. Ces groupes ont donc pris la place des flics dans leur plus mauvais rôle : casser la manif (les voitures on s’en fout, un crâne ca se rachète pas)
On imagine aisément des policiers de la BAC (souvent issu de milieu brigandistes, violents et sans scupules) se soient infiltrés dans ces groupes, et ont eux même menés des actions de répression brutale (exemple le cortège de la CNT attaqué), suivi par les meutes dont toute once de raison et d’humanité semblait envolée.
Je pense qu’il y a un gros taff de com a faire entre les générations et entre les cultures populaires.
sc_marcos94
1. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 09:14
Ouais Fakir, comme le souligne Marcos, on a peut-être un problème à résoudre.
2. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 11:24
effectivement, ya problème : les jeunes venus de banlieues qui dépouillent d’autres jeunes venus d’un peu partout , c’est dur à avaler
les émeutes de novembre sont certe révélatrices mais les cibles de cette époque sont aussi difficiles à avaler - rappel : écoles , complexes sportifs , bus , r5 du voisin
toutes ces cibles n’avaient contre elles que le fait de n’être absolument pas protégées et symbolisant plus ou moins l’état honni
et pour finir , ces casseurs sans conscience de pas grand chose ( même si c’est pas leur faute ) sont une bonne excuse pour justifier la répression au pire ou l’absence d’action
ex : à la fin de manif à Nice ( gentille ville balnéaire )
volonté de quelque 200 à 300 manifestants de faire un sit-in pacifique sur la chaussée vite repoussés par le propre s.o. syndical de la manif au motif que des vilains casseurs pourraient profiter de la situation , ordre donné d’aller faire le sit-in dans le jardin public à côté !
2. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 11:49
Faudrait quand même pas refaire le même coup de Novembre, où très peu de personnes se sont mobilisés spontanement (quelques centaines de manifestant devant les palais de justice ??) alors que l’Etat d’Urgence était décrété.
Pour Novembre 2005,Il est difficile de comprendre ce qui s’est passé, les modes d’actions sont critiquables et il n’y a pas eu de relais politiques ou de mouvement sociaux des banlieues car ils sont pratiquement inexistant.
Certaines pistes ne sont quand même non négligeable : c’est une génération qui vit en banlieue à l’heure de la mondialisation, de la télé, de la marchandisation culturelle, de la précarisation de plus en plus grande...
alors si le fossé se creuse encore plus au sein même de la nouvelle génération, cela sera très dur a rattraper dans les prochaines années.
Mais je suis optimiste car j’ai apercu en province de multiples initatives qui créé des liens et une prise de conscience que les mobilisations de ces dernières semaines, c’est la forme, plus politique, plus organisé, plus classe moyenne, plus élite intellectuelle, du refus de l’avenir que voit se profiler les jeunes en 2006
IL faut condamner ce qui s’est passé à Paris sous le regard complice de la police, mais il faut regarder aussi qu’en Province des barricades se montent entre anar, banlieusard, étudiant révolté, précaires et salarié qui EN A MARRE !!!
fakir
1. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 12:07
"mais il faut regarder aussi qu’en Province des barricades se montent entre anar, banlieusard, étudiant révolté, précaires et salarié qui EN A MARRE !!!"
Oui mais c’était la même dynamique de l’alliance à paris jusqu’à hier. Malheureusement il y a chez les radicaux nos banlieues plus de nihilistes que de gens qui voient à moyen ou long terme.
Du coup quand tout le monde descend sans réfléchir à quelle action mener, ca part en affrontement.
Ceux qui se sont bien marrés hier :
Les flics, les fachos, et les bourgeois (pour leur caisses, il ont les moyens, c plus les R5 de clichy)
Jeunes révoltés, retrouvont le chemin de l’Unité qui nous à permis de tenir ds heures devant la sorbonne plusieurs soirs de suite. Nos divisions sont les victoires des riches et de l’Etat
sc_marcos94
2. > N’oublions pas le 23 Mars, 24 mars 2006, 13:00
il n’y a pas de fossé entre les manifestants en colère et les casseurs
dorénavant à la haine des flics vient s’ajouter celle des pilleurs et tabasseurs de manifestants
oui n’oublions pas le 23 mars 2006, comme nous n’aurions pas du oublier le 08 mars 2005, pour que
cela ne reproduise plus
philippe