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NATHALIE MENIGON : L’OISILLON DECHARNE

Publie le mercredi 15 décembre 2004 par Open-Publishing
4 commentaires


de Franca Maï

Dans une minuscule pièce aux mètres carré étriqués , une femme de 47 ans depuis plus de 17 ans, piétine le ciment et tourne en rond en une valse lancinante d’incertitudes.

Ses larmes, ses peurs, ses cauchemars, ses espoirs, ses attentes, ses épuisements, ses colères, ses cris, remplissent le froid glacial d’un néant cadenassé.

Militante d’Action directe, condamnée à deux reprises - en 1989 et en 1994- par la cour d’assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, cette femme est partiellement hémiplégique à la suite d’accidents vasculaires cérébraux.

Elle se perd dans une souffrance journalière, paralysant son corps et son cerveau au son de l’indifférence orchestrée d’un Etat à la vengeance implacable.

Et la lune rit avec ses dents pourries.

Ses nom et prénom : Nathalie Ménigon.

Nous sommes en France, en l’an 2004.

Par deux fois, une demande de suspension de peine a été mise en délibéré. La première fois, refusée. La seconde se jouant le 20 Décembre prochain par la juridiction régionale de libération conditionnelle de Douai dans le Nord du Pays.

D’ores et déjà, les deux expertises ont conclu que « son état était compatible avec la détention ».

Aucun barreau de prison ne sautera. C’est une évidence. Dormez tranquilles avec votre conscience. La loi Kouchner, sous influence, condamnée à se faire une nouvelle fois la malle !...

« Et ron et ron et ron petit paPapon... »

Un oisillon décharné agonise sous les yeux du marteau de la justice dans l’indifférence des guirlandes de Noël et des dindes diamantées.

Lorsqu’il ne lui restera plus que les plumes et les os, les donnera-t-on au félin paré de griffes rétractiles, pour laisser le sol lisse et propre ?

Comme si le parcours et les convictions d’une femme devaient sombrer dans l’inexistence.
Comme si tout était inutile.
Comme si rien n’avait existé.
Pour l’exemple.

Mais même le cri ultime d’un oisillon peut receler quelques clairvoyances.

Car personne ne naît terroriste.
Mais peut le devenir.

La seule vraie question à se poser. Pourquoi ?


La décision concernant la demande de suspension de peine de Nathalie
Ménigon, militante d’Action directe, a été mise en délibéré au 20 décembre
par la juridiction régionale de libération conditionnelle de Douai (Nord),
a-t-on appris lundi auprès de son avocat. "Selon les deux expertises, son
état de santé est compatible avec la détention", a déclaré Me Jean-Louis
Chalanset, avouant être "pessimiste" sur la demande de suspension de peine
de sa cliente qu’il a présentée pour la seconde fois (bien seconde).
Incarcérée à Bapaume (Pas-de-Calais), Nathalie Ménigon est partiellement
hémiplégique à la suite d’accidents vasculaires cérébraux. Elle a été
condamnée à deux reprises, en 1989 et 1994, par la cour d’assises de Paris,
à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de
18 ans, notamment pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse et de l’ingénieur général René Audran. Nathalie Ménigon "pourra demander à
bénéficier de la libération conditionnelle à compter du 5 mars 2005", date à
laquelle la période de sûreté s’achève, a par ailleurs indiqué son avocat.

Depuis maintenant 20 ans pour Régis Schleicher, et 17 ans pour Nathalie Ménigon, Joan-Marc Rouillan et Georges Cipriani, les militants d’Action Directe croupissent dans les geôles de l’État français. Leur faute ? Avoir porté très haut leur idéal révolutionnaire en mettant hors d’état de nuire un patron licencieur en série et un trafiquant d’armes ! Aujourd’hui, ces résistants subissent les vexations quotidiennes de l’administration pénitentiaire et les foudres d’une " justice de classe " qui leur reproche de n’avoir jamais renié leur engagement !

Au-delà du débat sur les méthodes, l’Union Locale CNT de Limoux partage avec ces authentiques militants communistes, un idéal commun, aussi exige-t-elle la libération immédiate de ces prisonniers politiques !

Dénoncez l’État voyou !


DEMANDE DE SUSPENSION DE PEINE DE NATHALIE MÉNIGON : DÉLIBÉRÉ AU 20 DÉCEMBRE

La décision concernant la demande de suspension de peine de Nathalie
Ménigon, militante d’Action directe, a été mise en délibéré au 20 décembre
par la juridiction régionale de libération conditionnelle de Douai (Nord),
a-t-on appris lundi auprès de son avocat. "Selon les deux expertises, son
état de santé est compatible avec la détention", a déclaré Me Jean-Louis
Chalanset, avouant être "pessimiste" sur la demande de suspension de peine
de sa cliente qu’il a présentée pour la seconde fois (bien seconde).

Incarcérée à Bapaume (Pas-de-Calais), Nathalie Ménigon est partiellement
hémiplégique à la suite d’accidents vasculaires cérébraux. Elle a été
condamnée à deux reprises, en 1989 et 1994, par la cour d’assises de Paris,
à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de
18 ans, notamment pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse et de l’ingénieur général René Audran. Nathalie Ménigon "pourra demander à
bénéficier de la libération conditionnelle à compter du 5 mars 2005", date à
laquelle la période de sûreté s’achève, a par ailleurs indiqué son avocat.

Messages

  • "...les militants d’Action Directe croupissent dans les geôles de l’État français. Leur faute ? Avoir porté très haut leur idéal révolutionnaire en mettant hors d’état de nuire un patron licencieur en série et un trafiquant d’armes..."

    Mettre "hors d’état de nuire" un patron ou un trafiquant d’armes n’a jamais empêché et n’empêchera jamais licenciements et autres braderies de mort tous azimuths.
    Par contre, au passage, on bute un mari, un papa, un frangin, un super bon coup d’amant ou un gars qui aurait " voulu être un artiste pour pouvoir faire son numéro " !

    Cet " idéal révolutionnaire porté très haut " parait aujourd’hui bien dérisoire, limite enfantin, car les zozos d’A.D. croyaient pouvoir trucider un éléphant à coups de sarbacane !
    Et l’éléphant - ce salaud -, c’est notoire, a la mémoire tout sauf courte ! Il la cultive aussi longtemps qu’il le faut, sa vengeance pachydermique ! Et quand sa trompe te rattrape, il jouit en t’étrillant avec ! En t’écrasant à petit feu sous son gros cul !

    Tu l’auras compris, chère Franca, j’ai toujours eu Dumbo, Babar et l’Etat (français ou autre) en incommensurable horreur !
    Déconnades à part, liberté immédiate pour Nathalie Ménigon !
    Rien à foutre de son CV noir (pardon, rouge !), à l’ex artiste du P38 ! C’est une personne gravement malade, et la taule n’est tout simplement pas sa place...
    C’est papon pour sa santé !
    :D

    Amicalement

    Sirieix

  • "Leur faute ? Avoir porté très haut leur idéal révolutionnaire en mettant hors d’état de nuire un patron licencieur en série et un trafiquant d’armes ! Aujourd’hui, ces résistants..."
    On peut très bien défendre ces militants sans enjoliver leur action passée, qui était un assassinat pur et simple.
    C’est particulièrement irresponsable envers les jeunes, qui, déconcertés par l’absence de résultats des mouvements sociaux et l’impasse évidente et hypocrite des socialistes, pourraient être tentés de remettre ça.
    Les Bush, Chirac, Berlusconi et autres Blair n’attendent que ça. Pour eux ce genre d’actions c’est et ç’a toujours été du pain bénit.
    Non, non et non ! Libérez Menigon ! Mais n’enjolivez pas leurs actions passées !

  • Ca me fairt mal au coeur, nathalie je me sens faible et sans pouvoir devant tant d’injustice.
    aux armes citoyens ..............................................

  • comme toujours l on parle des assassins mais pas des victimes--- de leurs familles -de leurs enfants-de leurs chagrins—quelques soit la cause la vie d un individu est la plus importante—menigon a fait un choix- elle paye pour ca -tendre la main- cest plus dur-que de tuer