Accueil > NON à un retour vers l’enfer !
Une chose est bien inquiétante dans ce pays, car vaut mieux être français et faucheur de maïs OGM que d’être népalaise en demande d’un statut de réfugiée politique.
D’un côté des milliers de signatures pour éviter quelques mois de prison avec sursis, de l’autre quelques dizaines pour éviter un voyage de retour en enfer, un retour vers la mort.
Raccourci réducteur et volontairement provocateur, mais la vie d’une femme est ici en jeu.
Notre camarade Shova Gajurel, réfugiée népalaise, a été ballotée depuis 2 mois de centre de rétention en centre de rétention, de France en Belgique, et ce après avoir vécu depuis son arrivée en France il y a 3 ans, dans des centres d’accueil pour réfugiés.
Et dire que cette femme, militante communiste, fille d’un haut dirigeant de la guérilla maoïste qui a fait tomber la monarchie et le royaume des castes et des religieux, cette femme qui a luttée pour le droit des femmes dans ce pays dont le système a été moyenâgeux jusqu’à la fin du 20ème siècle… est aujourd’hui considérée par l’Etat français comme un fardeau…
Par l’Etat, mais aussi par un grand nombre de « jmenfoutistes » qui peut-être considèrent que la situation de Shova Gajurel n’est pas une priorité, et pourtant pour Shova, le mot expulsion, rime avec, probable, exécution.
Shova a été libérée le 31 août de la prison de Bruges, elle a été accueillie par des népalais exilés sur le sol belge, mais elle a obligation quitter la Belgique.
La France l’a expulsée irrégulièrement et illégalement vers la Belgique le 3 août en violant des accords internationaux et en bafouant les décrets et lois.
Shova est aujourd’hui sous protection, elle est provisoirement en sécurité, nourrie et logée.
Après avoir du fuir son pays, avoir du cacher ses enfants, avoir été arrêtée, emprisonnée, expulsée vers la Belgique, re-expulsée vers la France, et pas expulsable vers le Népal où sa vie est menacée, Shova Gajurel mérite donc qu’on soit nombreux à s’occuper de sa situation, afin que l’Etat lui accorde un titre de séjour pour qu’elle puisse vivre dignement et sans crainte du lendemain.
Signez la pétition mise en ligne sur le site du Comité « Libérez-les ! »
http://liberez-les.info/
Envoyez un petit mot de soutien et de solidarité à Shova Gajurel via le mail : liberez.les@gmail.com
Ecrivez un mail à Bernard KOUCHNER, Ministre des Affaires Etrangères : bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr
Ecrivez un mail à Eric BESSON, Ministre de l’Immigration et de l’identité nationale : eric.besson@iminidco.gouv.fr
Messages
1. NON à un retour vers l’enfer !, 8 septembre 2009, 21:46
que de passion des lecteurs !!!!!!!!!!!!!
2. NON à un retour vers l’enfer !, 8 septembre 2009, 22:29, par paul
Effectivement c’est l’enfer pour certains !
Le problème c’est que je ne suis pas sûr que de faire simplement des mails à des gens douteux suffise !
En revanche
s’organiser
partout
pour protéger
intégrer
participer à la vie
de chaque exclu me semble plus radical.
Ce cas me ramène à celui, en apparence seulement moins dramatique, de tout exclu du système économique et culturel social : sans logis mais travaillant, sans logis et sans travail...
Certes nous n’avons aucun pouvoir en tant que travailleur sur les possibilités d’embauche dans les entreprises dont les dirigeants nous maltraitent.
Mais nous en avons sur nous-mêmes en établissant des relations pratiques. les tentative de SEL sont un point de départ. Mais ça ne suffit pas. Il faut multiplier les réseaux d’échanges sur toutes formes de besoins : logement, santé, affection, culture...