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NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars)
Publie le lundi 29 mars 2010 par Open-Publishing19 commentaires
Les traits marquants de la situation politique après les régionales.
1/ La droite au pouvoir a essuyé un échec cuisant réjouissant. Elle est encore moins légitime pour poursuivre sa politique de casse sociale. Si elle a obtenu autour de 26% des suffrages exprimés au premier et 35, 5 % (soit seulement 15 % des inscrits) au second tour, elle est derrière le parti socialiste dans quasiment toutes les régions. Les huit ministres en lice ont été défaits, autant, si ce n’est plus, que les autres candidats UMP. C’est bien l’ensemble de la politique du pouvoir qui a été désavouée, une politique au service des grands actionnaires et des classes les plus riches, une politique qui fait payer la facture à la majorité de la population, une politique qui détruit les services publics et les acquis sociaux. En remaniant son gouvernement et en tentant d’unifier la droite dans celui-ci, Sarkozy envoie un message clair en direction du camp réactionnaire de poursuite des réformes annoncées.
2/ L’abstention massive représente l’autre fait majeur de cette élection. 53 % au premier et 49 % second tour tout électorat confondu, mais près de 70 % des jeunes, les 2/3 des classes populaires et une participation qui culmine à 30 % dans beaucoup de quartiers populaires. Cela relativise la légitimité des partis institutionnels de droite comme de gauche bien que l’abstention ait légèrement diminué au second tour.
3/ Le Front national se relance. Bien que son score et son maintien au second soient en retrait par rapport à 2004, le FN surmonte sa crise. Il bénéficie à plein de la crise du sarkozysme et du débat sur l’identité nationale, capte un vote protestataire, y compris dans les milieux populaires et profite d’un racisme qui se maintient hélas à un niveau élevé dans le pays.
4/ C’est l’ampleur du rejet de la droite qui a nourri la victoire nette du PS et de ses alliés et leur a permis de ne pas être sanctionnés sur leur bilan de gestion des régions depuis 2004. C’est d’abord le PS qui rafle la mise, parce qu’il apparaît comme seul en capacité de remplacer la droite comme centre de gravité du pouvoir. Mais le succès de la liste Front de gauche - NPA du Limousin au second tour montre que le vote PS n’est pas automatique et qu’une fraction importante de la population souhaite voter le plus à gauche possible.
Europe Écologie qui réussit moins bien qu’en juin 2009 mais obtient autour de 12% des voix, s’installe comme la seconde force à gauche au plan électoral. Les raisons de ce succès sont multiples. Les préoccupations écologistes fortes dans la population, même si le programme des Verts et de leurs alliés ne porte pas une réponse à la hauteur des enjeux ce qui supposerait de rompre avec le modèle de production capitaliste. EE capte en même temps la défiance vis à vis du PS, même si les principaux responsables de ce courant politique sont largement mouillés dans le jeu institutionnel, en alliance avec le PS.
5/ Les résultats du Front de gauche apparaissent plutôt bons dans le contexte. Le Front de gauche enregistre une moyenne de 6, 95 % contre 6, 45 % aux européennes mais avec des résultats très contrastés et des pointes dans les bastions traditionnels PCF. La pérennisation du FG et le maintien de ses scores signifient l’installation dans le paysage politique d’une gauche réformiste antilibérale différente du social-libéralisme même si elle en reste dépendante et qui va continuer à nous disputer l’espace de la radicalité. Le fait est qu’en choisissant l’alliance avec le Parti de gauche, le PCF, lors de ces deux élections, a enrayé son déclin électoral continu entamé dans les années 1980 sans pouvoir toutefois inverser la courbe et rencontrer une dynamique nette. Le nombre d’élus PCF est divisé par deux par rapport à 2004.
Nous avons pu vérifier dans l’entre-deux tours les désaccords fondamentaux que nous avons avec les directions des partis qui composent le Front de Gauche. Des fusions programmatiques ont été réalisées avec le PS dans quasiment toutes les régions. Le PCF a décidé de participer aux exécutifs dominés par le PS. La direction du front de gauche montre ainsi sa volonté d’aboutir à une nouvelle mouture d’union de la gauche dans la perspective de 2012. La situation n’est pour autant pas sans contradiction : maintien de la liste FDG NPA en Limousin, prise de position du PG sur les exécutifs…
6/ Nos propres listes réalisent un score décevant.
Nous n’avons pas pu, pas su lutter contre un climat abstentionniste qui touche le plus l’électorat d’extrême gauche, plus populaire, plus jeune, plus présents dans les quartiers populaires qui ne se sont pas mobilisés. Selon les sondages, plus des deux tiers des électeurs d’Olivier Besancenot en 2007 ne se sont pas rendus aux urnes. Nous avons pâti des difficultés de notre positionnement politique pour l’unité mais également pour l’indépendance vis à vis du PS, dans un contexte marqué par un rapport de forces dégradé dans lequel les élection peuvent apparaître comme le seul moyen de changer les choses. Nos propres divisions ont contribué aussi, comme l’affaire du "voile" qui est venue nous déstabiliser à un moment déjà difficile, et a éloigné des électeurs et des électrices, soit de nos listes, soit des élections elles même. Mais ce n’est pas le seul élément qui l’explique et ce CPN ouvre le débat sur le bilan de notre campagne. Il s’inscrit dans un bilan plus global de notre première année d’existence dans le cadre de la préparation de notre congrès national. Les textes représentant les différents points de vue issus du CPN ouvrant ce débat seront diffusés à l’ensemble des comités avec cette résolution.
7/ Par delà leur traduction électorale, de grandes tendances sont à l’œuvre :
_ la crise économique et écologique qui s’accélère produit des résistances fortes mais insuffisantes pour enrayer à ce stade l’offensive capitaliste dans les pays où les attaques ont franchi un degré supplémentaire. Ce qui se passe en Grèce est de ce point de vue capital : la facture de la crise payée par la population avec un plan d’austérité d’une violence inouïe imposée par l’UE et conduite par un gouvernement socialiste. Les résistances s’expriment comme en Espagne sur la question des retraites.
_ Un profond mécontentement s’exprime dans toute la société et s’est exprimé lors des dernières semaines de l’élection, même si les luttes n’ont pu bousculer le jeu électoral ni surmonter le blocage organisé par le pouvoir et les directions des grandes centrales syndicales.
8/ Un projet d’alternance s’esquisse désormais à gauche non seulement pour gérer ensemble les régions mais aussi pour préparer les échéances de 2012. Les trois composantes majeures de la gauche gouvernementale ont toutes réussi à leur manière une opération de rénovation : le PS avec une nouvelle direction, le PC avec le Front de gauche et Mélenchon, les Verts avec Europe Écologie. Une nouvelle union de la gauche se profile avec un PS dominant et un rapport de force inversé, par rapport au passé, favorable aux écologistes au détriment du PCF. Cette situation n’est pas sans contradictions dans chacun des trois pôles mais marque une rupture par rapport à la situation antérieure d’éclatement de la gauche gouvernementale.
Nous opposons au projet d’alternance social libéral, sous la houlette du PS, une autre politique, un programme de mesures radicales anticapitalistes, sociales et écologiques, qu’appliquerait un gouvernement véritablement au service des classes populaires et qui ne craindrait pas de remettre en cause le pouvoir de la finance, des banques et du patronat. Ces mesures, nous les porterons et en débattrons partout, avec celles et ceux qui cherchent à en finir avec la droite et Sarkozy pour mettre en œuvre une politique répondant aux besoins des classes populaires pour en finir avec la dictature de la finance.
Nous sommes donc dans une situation nouvelle. Face à la reconstitution de l’union de la gauche, notre attitude est claire : nous n’en serons pas, parce que ce n’est qu’une autre façon de faire payer la crise aux travailleurs.
Nous devons explorer toutes les possibilités tant vers des courants politiques, équipes militantes, que des syndicalistes ou des écologistes radicaux. Nous devons refuser tout repli sur soi et être offensifs pour proposer une alliance anticapitaliste à tous les courants et militant-es qui refusent de payer la crise et de participer à la nouvelle union gouvernementale qui tente de se mettre en place.
Le NPA doit donc formuler rapidement des propositions et des perspectives pour les luttes et la transformation sociale et mener campagne activement en faveur d’un front visant à regrouper les organisations, courants et militants qui veulent offrir une alternative anticapitaliste opposée au Medef, à la droite et au social libéralisme comme nous y invitait le processus constituant de notre parti.
Nous sommes clairement dans le mouvement pour chasser la droite le plus vite possible. Nous en sommes l’aile la plus déterminée.
Et nous acceptons la discussion sur le contenu et les formes de l’alternative au pouvoir de la droite et au politiques de droite. Ainsi, nous répondrons favorablement à toutes les propositions de confrontation et de débat. Nous ne signerons pas de textes ou appels qui nous engageraient pour la suite dans le soutien à un éventuel gouvernement de gauche plurielle numéro 3.
Le NPA sera à même d’organiser de telles initiatives permettant de confronter les points de vue.
Sans refuser la confrontation avec l’ensemble de la gauche, nous ne pouvons pas nous placer comme ceux qui veulent “ rééquilibrer ” la gauche mais comme ceux qui, souhaitant une véritable rupture avec le capitalisme, tracent les voies et les moyens de cette rupture en indépendance totale avec ceux qui à gauche gèrent ce système.
C’est en ce sens que nous nous opposons à la stratégie de la direction du Front de gauche tout en continuant de débattre et d’agir avec les forces et les militants qui le constitue.
9/ Sans attendre, nous voulons agir pour traduire sur le plan social la défaite électorale de Sarkozy. Contesté dans la rue et écrasé dans les urnes, ce gouvernement est illégitime pour poursuivre sa politique de casse sociale. Il faut qu’il soit chassé au plus vite. Cela implique de s’engager de toutes nos forces dans l’ensemble des mobilisations et en particulier la bataille majeure que constitue le refus de la contre-réforme des retraites. La nécessité de rechercher en permanence l’unité la plus large, avec les acteurs du mouvement social, les syndicats, les associations et les partis politiques de gauche s’accompagne d’un souci de clarté politique, de la volonté d’aider à la convergence des luttes comme de défendre les mesures d’urgence indispensables face à la politique patronale. Construire l’indispensable l’unité du monde du travail nécessité une rupture avec la politique du dialogue social et du diagnostic partagé. Comme force politique, nous devons tout faire pour atteindre cet objectif.
Le NPA favorisera le rassemblement de tous ceux et celles qui veulent construire des fronts de lutte à la base dans les quartiers et dans les lieux de travail.
L’offensive raciste de la droite et les scores de l’extrême droite exigent de faire de la reconstruction d’un front antiraciste et des mobilisation antifascistes une de nos priorités. Cela passe par une implication plus forte du NPA dans la solidarité avec les grévistes sans papiers et la construction de la Marche sur Nice contre le Françafrique en mai.
Messages
1. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 11:03, par Etienne
ce qui s’est passé dans quelques régions , et , singulièrement en Limousin , devrait aider à réfléchir ; peut-on y voir un signe d’espoir ?
l’union ne peut pas se réaliser SEULEMENT avec ceux qui pensent exactement comme soi !
Etienne
1. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 13:32
Si le probléme c’était de faire l’union avec des gens qui ne sont pas d’accord sur tout,ce serait réglé depuis longtemps ;
le probléme c’est comment s’unir avec des politiques faisant le contraire de ce qu’ils promettent ,qui refusent de s’affranchir d’une participation à des majorités ayant désespéré les travailleurs et qui ont amené LE PEN aux portes du pouvoir.
2. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 13:54, par Etienne
je vois , je vois...
un mot me vient , en te lisant : rengaine !
hélas
3. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 14:57
j’ai vu 1981 /1983
j’ai vu 1997/2002
triste rengaine. en effet
des hommes,des femmes ont souffert ,on eu des vies bousillées,pendant que des élus union de gauche plurielle et des ministres trés union de gens qui ne pensent pas toujours pareils,s’entendaient comme larrons en foire sur les privatisations,sur le refus d’abroger les lois Balladur et juppé.
ha quelle union j’en ai les larmes aux yeux. ha quelle belle addition !
tu vois ..tu vois..
apparemment pas grand chôse et surtout pas les FAITS .
en te lisant un mot me vient :
complicité.
et tu t’en prends à ceux qui refusent ces complicités honteuses .
4. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 15:12, par Etienne
non , je m’en prends à ceux qui , comme toi , rengainent à n’en plus finir sur les mauvais souvenirs , et s’en contentent : ils finissent par virer à l’aigre , ce que j’essaie d’éviter
bon vent , camarade !
5. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 17:40
un mot me vient , en te lisant : rengaine !
Qui est-ce la "rengaine" ???
Ceux qui la dénoncent ou ceux qui la créent avec leurs magouilles vénales et pas claires ???
Si tu parles de ceux qui nous trahissent depuis des décennies t’as raison : C’est bien de la "rengaine".
Si tu parles de ceux qui les dénoncent et les combattent t’as aussi raison : Quand on dénonce sans arrêt de qui ne va pas c’est aussi de la "rengaine".
Mais quand on se sert du terme pour tenter d’étouffer la voix de ceux qui dénoncent l’injustifiable c’est juste une saloperie !!!
A la tienne... Etienne.
G.L.
6. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 18:15
On parle de math, de commerce, ou de politique ?
S’il y a une orientation qui "rapporte" des voix mais que l’on pense être (à tort ou à raison) une impasse... Et s’il y a une autre voie qui n’a que peu d’écho au moment des élections mais que l’on pense être à terme (à tort ou à raison) la bonne solution... Laquelle faut-il choisir ? Je n’ai apparemment pas la même réponse que toi.
Si l’orientation que l’on pense bonne n’est pas soutenue par les électeurs (ce qui s’est passé aux régionales pour l’orientation proposée par le NPA), on peut se dire qu’on s’est planté d’orientation, mais on peut aussi se dire qu’on s’y est pris comme des manches pour la faire comprendre et partager, ou encore que le contexte rendait l’échec inévitable, ou un mix de ces différentes causes possibles.
Bref, personnellement c’est ce que je pense juste qui guide mes choix, en aucun cas ce qui peut avoir ou non un (très relatif) succès à des élections.
Par ailleurs, appeler "alternative" la gauche plurielle qui est en train de se reconstituer, c’est quelque peu naïf. Il me semble qu’il vaut mieux employer le terme "alternance"... Et encore, une alternance qui ne concerne en rien le MEDEF ni la classe qui est aux commandes.
Chico
2. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 16:48
Pas un mot sur le problème du vote ouvrier inexistant pour le NPA
qui vient , aussi d’aprés moi , de la composition sociologique des listes :
par exemple sur une liste de 19 , il y a 15 fonctionnaires , (dont 9 de l’EN !, cela ressemblait presque à des elections profossionnelles !)
et je vous promet ,pour en avoir disute, que pour un ouvrier , une caissiere , un précaire , ça donne pas envie de voter pour cette liste !
1. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 16:59
Ouais faudrait voir d’où viennent ces chiffres. T’exagères. T’exagères mais en même temps tu n’as pas totalement tort, la composition sociologique des listes, et du NPA lui même, n’est pas suffisamment représentative de ceux dont il prétend défendre les intérêts : prolos, précaires, immigrés. C’est surtout dû au fait que le NPA n’a pas réussi à élargir sa base comme on dit.
Après quand tu vois que Zimmerman, en Alsace, a fait moins qu’ailleurs alors qu’il est ouvrier de l’automobile, je me dis que c’est pas juste ça le problème. Parce que les électeurs votent à une écrasante majorité pour des bourgeois authentiques (perso je préfère voter pour un "petit bourgeois d’Etat", un prof quoi) !
2. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 18:34, par VERGNES
La composition des listes en fonction des catégories sociales butte non seulement sur la composition sociale du NPA, mais également sur le risque professionnel pour certains et certaines d’être présents sur une liste radicale...ce qui est moins le cas pour les fonctionnaires et du coup se retrouvent sur-représentés, malgré la volonté d’inverser cette situation.
3. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 18:45, par Copas
Si on regarde les éléments à notre disposition, le NPA fait plus de voix dans les quartiers populaires.
Mais oui le vote ouvrier a été divisé par 7 ou 8 entre les européennes et les régionales
Et oui (comme l’ont montré l’apparition soudaine de 6 à 7% de plus dans le Limousin au 2e tour) la quasi-totalité des gens de la classe populaire qui éprouvent de la sympathie pour le NPA n’ont pas voté et se sont abstenus .
La ligne du NPA qui avait été plus ou moins compréhensible bien que déjà trop molle aux Européennes a là été illisible et incompréhensible.
L’exemple donné du Limousin n’est pas du tout un exemple sans un minimum de décodage.
D’abord le NPA a négocié dans le Limousin grosso modo comme ailleurs. Ensuite la question du 2eme tour (le bon en avant des voix) ne vient pas du tout d’une meilleure ligne du NPA ni de la vista du front de gauche mais bien d’une grosse bêtise tactique du PS. NPA comme Front de Gauche étaient prêts à s’allier avec le PS.
Sans l’erreur du PS nous n’aurions jamais su qu’une coalition indépendante perçue comme indépendante JUSQU’AU BOUT de la gauche bourgeoise pouvait frôler les 20%.
On se retrouve dans le Limousin où un 2e tour fait paraitre plus à gauche que le Front de gauche ailleurs (qui couche le soir avec le PS sauf exception notable) et plus à gauche que le NPA (pas de fusion technique, politique, etc) une liste Front de gauche-NPA.
C’est bien parce que cette gauche là a paru indépendante jusqu’au bout qu’elle a eu des voix.
C’est à dire l’inverse de ce qui a justifié les positions de droite et au service de la gestion libérale dans beaucoup d’endroits ailleurs de la part du Front de gauche, et à l’inverse de ce qui a justifié la dérive à droite du NPA pour "l’unité" (je mets des guillemets à "Unité" quand celle-ci ne concerne qu’une minuscule partie des travailleurs).
Sur la question du Limousin je reste donc dubitatif sur l’illusion créée auprès des travailleurs.
Là, le NPA remet le couvert sur une orientation floue et confuse, avec une analyse insuffisante des rapports de force entre les classes, insuffisante sur les partis et peu capable de traiter les problèmes essentiels posés à la classe populaire face aux offensives du capital et donc à proposer une stratégie de passage à l’autogestion.
Mais par ailleurs et toutefois, la gauche casse-croute, qui s’apprête à diriger beaucoup de régions au service du capital, qui siège copain comme cochon avec des gens qui font des concerts de soutien à l’armée israelienne, qui abreuve de subventions les entreprises privées (notamment celles du CAC 40) est très mal placée pour critiquer là dessus.
4. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 18:47
C’est la liste des PA (64)
5. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 20:33
Copas, tu sais bien d’où vient ce flou, ce cul entre deux chaises qui nous a coûté si cher (on a perdu aussi bien des électeurs "droitiers", "unitaires", que des électeurs radicaux qui ne nous ont pas suivis dans nos tentatives unitaires perçues comme politiciennes et avec mauvaises fréquentations).
Il vient du positionnement des militants : le coup des 3 tiers, avec 2 petits tiers sur des positions assez diamétralement opposées, et un gros tiers au milieu (majoritaire à la direction) qui essaie de trouver une solution pour amener à une orientation compatible. Je ne sais pas si ce sera possible...
Mais pour positiver, s’il y a des tensions fortes au sein du NPA, il y en a aussi au sein du PCF, des Alternatifs, du PG... Peut-être une étape décisive de la décomposition/recomposition de la gauche en sortira.
Chico
6. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 21:53
les "travailleurs " si tu savais comment ils se foutent du probléme palestinien....c’est un problème grave mais qui n interessent que ceux qui ont un peu d’argent et de quoi bien bouffer ...les autres ils ont d’autres priorités.
et même cela pourrait avoir l effet inverse , du style "c’est quoi ce parti qui s’occupe plus des palestiniens que du chômage , du logement...."
enfin tout ce que l on peut entendre lorsque l on discute avec "les travailleurs"
7. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 22:13
allez sur le site vraimentagaucge.fr, vous verez la moyenne d’âge et la composition sociologique de la liste unitaire à laquelle participait le npa ...
8. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 22:15, par Cop
Ah bon ?
Pas la partie du prolétariat du moins de ceux qui vivent les discriminations racistes, islamophobes en France qui représentent une partie conséquente du prolétariat en France.
Ensuite, toi, tu en penses quoi ?
Je crains que l’alibi du style les prolétaires s’en foutent ne cache que toi tu t’en fous si un certain FdG fasse des mamours avec un brave garçon qui vaut bien d’autres d’extreme droite ...
Alors ?
Hum ?
Et financer les patrons, les prolétaires s’en foutent aussi ? hum ?
Bon appétit mon ami....
9. NPA : résolution politique (adoptée par le CPN des 27 et 28 mars), 30 mars 2010, 23:09, par Cop
He !
Accusé le fait d’avoir plusieurs points de vue dans un parti est un drôle de point d’arrivée dans le raisonnement.
Il y a eu un vote et une alliance de la droite et du centre, pour simplifier outrageusement.
Ca ne signifie pas que la gauche de ce parti est bonne (quoiqu’il y a des analyses des fois plus sérieuses) mais sa ligne n’a pas été testée. LO ne correspond pas à cette ligne.
Par contre C et A ont été testés, un désastre.
dont on est un certain nombre à avoir souligné son inéluctabilité et les raisons sans s’être concertés.
Il en déroule que la responsabilité de l’orientation vient de ceux qui ont mené la politique du NPA sur sa droite en dehors de l’espérance qu’a suscité ce parti.
L’assemblage de ceux qui ont essayé de s’opposer à cela sont de plus en plus navrés du bateau ivre incapable de sérieux pour analyser une société, l’absence d’analyse sérieuse des forces politiques existantes (si le NPA a perdu parmi les votants la totalité ou presque des sympathies ouvrières c’est bien qu’il leur a tourner le dos. Et si ceux-ci se sont abstenus c’est bien que le FdG ne leur parait pas fameux non plus).
L’histoire sur le FdG par exemple qui s’implante dans la société est une foutaise . Ils font des voix (6 ou 7%) mais la composition sociale n’est pas là et surtout, comme force militante parmi la classe ouvrière ils n’existent pas ou presque (hélas). Peut-être ça changera mais pour l’instant ces partis sont des spectres toujours ).
On retrouve dans l’expression d’un front qui s’installe durablement dans le paysage politique le même type d’expression qui avait lieu dans certains milieux médiatiques pour désigner le NPA il y a plus d’un an.
Et surtout il y a un vide sidéral sur les principaux problèmes actuels dans la classe populaire pour transformer ce qui est un potentiel qu’on connait maintenant depuis des années en une force capable de repousser les bourgeois et reprendre l’offensive. C’est à dire l’obstacle organisationnel... de masse et indépendant des institutions : les outils organisationnels de masse sont dans un très sale état de tous points de vue, il faut analyser cela par rapport aux potentiels qui émergent en permanence jusqu’à maintenant.
Le NPA reste fondamentalement dans la ligne des dernières dizaines d’années entre coucheries avec PC-Verts-PS et hostilité. Ce couple alliance-répulsion part de l’époque où le PC et le PS étaient surpuissants dans la classe populaire (ils n’existent plus comme organisés dans les entreprises et les quartiers populaires par exemple)
Ce qui pouvait se comprendre , c’est à dire d’indiquer que la bataille essentielle était la bataille pour disputer des directions de la classe ouvrière qui ne faisaient pas bien leur boulot, d’où ces systèmes d’alliance-répulsion, ne se présente plus du tout comme ça maintenant quand le problème essentiel git dans la question de la reconstruction des organisations de masse du prolétariat moderne et accessoirement des nomenclaturas.
Proposer l’alliance (on gardera le mot d’unité pour des occasions sérieuses touchant réellement la classe populaire, pour l’instant c’est du sentiment électoral) avec d’autres partis c’est pas lêcher les nomenclaturas du PC ou Mélenchon mais travailler avec les militants de ces partis. Et pas pour faire croire qu’on va raser gratis demain , ah si on était élus !
Non mais pour chercher l’unité avec des courants politiques et des non encartés pour travailler à renforcer, organiser , les outils de masse d’une classe. En traitant la question de la bureaucratie bien sur.
La délimitation sur les institutions est une chose importante bien sur mais insuffisante, et elle ne peut être limitée à la seule indépendance vis à vis du PS mais bien un regard sérieux et critique sur l’état et la démocratie limitée, les illusions électoralistes qui perdurent parmi les masses (et comment les dépasser).
Mais surtout c’est de mener des batailles pour renforcer un sujet indépendant des institutions et de l’état, puissant, démocratique et unitaire.
Une classe et ses outils.
Parce que ces questions concernent l’ensemble des partis et des militants qui se trouvent dans le champ des espérances communistes ou autogestionnaires ou ...
Le NPA a essayé cela à sa création mais depuis celle-ci tout le contenu positif a été gelé par ceux qui n’ont eu de cesse d’essayer d’amener le NPA sur une position purement politicienne sur sa droite dans un cadre institutionnel, faisant chantage public en permanence dans les médias hostiles à la classe populaire .
Et, disons que le courant dominant du NPA a sans cesse cédé devant eux.
Il n’y a pas lieu d’être surpris du résultat qui démontre que l’électoralisme n’est pas toujours le meilleur chemin pour gagner des voix aux élections.
Ne parlons pas de la bêtise qui est de considérer qu’en allant à droite on peut faire évoluer des partis plus à droite vers la gauche . Ca n’a jamais marché !
Ce ne sont pas les militants du PC qui me contrediront qui ont été jusqu’à bordé dans son lit la bourgeoisie pour tirer le PS vers la gauche. Avec le résultat que l’on sait (ils ont failli mourir et en plus le PS est plus à droite que jamais).
Là je me rends compte qu’à nouveau ça n’avance pas beaucoup, c’est toujours autant chamalow et encore plus à droite par le flou avancé (et donc favorisant encore plus la chantage de la droite du NPA).
Bref on n’en sort pas.
3. Faire de la politique autrement, 30 mars 2010, 18:28, par himalove
Le NPA s’il veut survivre doit s’éloigner du champ traditionnel (élections, discussions avec les partis, programme, etc.) et doit militer aux cotés de ceux et celles qui ne votent plus mais se battent quotidiennement contre la misère.
A Die, dans la Drome, les "fins de droits" se regroupent au sein d’un collectif "Urgence sociale".
Réquisition de logements et de maisons vides.
Création de cantines gratuites ouvertes à tous.
Instauration d’une bourse du travail visant à imposer l’embauche immédiate aux patrons locaux, privés ou publics, des plus démunis.
C’est ce genre d’initiative que le NPA doit soutenir.
4. NPA : résolution politique un peu courte, 30 mars 2010, 20:55, par GB26100
Une résolution insuffisamment critique. Que valent les appels à la grève générale dans le contexte décrit par le texte ? Que valent les grandes déclarations de radicalité politique quand le peuple n’est pas partie prenante ? Nous devons faire preuve de lucidité. Il y a beaucoup de boulot avant d’atteindre un niveau de contestation porteur d’alternative anticapitaliste.