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Ne nous laissons pas rouler dans la farine

par MARTINE LOZANO

Publie le samedi 4 février 2012 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing

Ne nous laissons pas rouler dans la farine
Interpellons les candidats sur le système de santé
Car mon corps n’est pas une bagnole

Avec la franchise voulue par Sarkozy, le malade est comme une voiture, il faut payer la franchise avant de commencer à la réparer. C’est la même logique pour le malade avant de se faire soigner, il faut payer la franchise. Sarkozy voulait responsabiliser les malades, or nous avons déjà la franchise de 1euro, celle de 18 euros sur les actes lourds ;or « Si ces mesures devaient équilibrer le système de santé, cela se saurait »
Sans compter que la nouvelle mesure va se porter sur les ménages moyens et modestes .
Or dans le système de santé actuel, la CNAM a mis en évidence le dérapage imputable aux augmentations d’honoraires. Cette mesure souleva les critiques car elle renforce la pauvreté .

Le gouvernement ne cesse de ponctionner les assurés par des franchises, des forfaits hospitaliers en hausse, des déremboursements de médicaments en prenant prétexte du trou de la sécurité sociale alourdi par les dépassements d’honoraires en hausse constante et des cadeaux fiscaux aux plus riches.

66% des Français
se déclarent "plutôt" ou "tout à fait" opposés à la franchise médicale sur le modèle de la franchise auto.

Le film de Michael Moore relate une anecdote sur le système de santé américain : un homme qui souffre de fractures à deux doigts attend à l’hôpital le devis de la « réparation ; » Or il n’a pas les moyens de se faire soigner les deux doigts, le médecin lui demande alors « quel doigt voulez-vous que je vous soigne. »

c’est pourquoi nos devons interpeller les candidats su Le forfait à un euro et les franchises médicales, misES en place sous la droite, qui sont des impôts sur la maladie.
Les MaladeS du sida, leS personnes handicapées Déjà confrontés à la souffrance du handicap,

Les personnes âgées sont lourdement visées, ainsi que
Les personnes atteintes de longues maladie, toutes ces personnes sont montrés du doigt comme s’ils étaient responsables du déficit,
Et lourdement pénalisé, dans leur budget,

On ne choisi pas d’être malade

Alors faut il payer plus quand l’état de santé est moins bon qu’un autre ?

Le principe de solidarité est mis en cause

RAppelons que La franchise médicale s’applique sur les boîtes de médicaments (0,50 euro), les actes paramédicaux (0,50 euro) et les transports sanitaires (
Le plafond global annuel est de 50 euros. Cette somme est déduite au fur et à mesure des remboursements effectués par les caisses d’assurance maladie. Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire, les enfants et les femmes enceintes en sont exonérées.

DEMANDONS AUSSI
L’ANNULATION de la taxation des accidentés du travail

Cette taxation des accidentés du travail représente la double peine, la triple peine des salariés déjà victimes d’un accident du travail ,
Déjà confrontés à la souffrance du handicap,
Qui vivent avec des revenus diminués
Qui Payent les franchises médicales,
Les déremboursements sur les soins et les médicaments que l’accident impose.
Rappelons que les niches fiscales auraient rapporté 70 milliards d’euros ;

On dénombre 720 150 accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation.
les indemnités qui correspondent à 80 puis 60 % du salaire méritent bien une non-imposition.

Rappelons que pour de nombreuses activités, la quantité du personnel a été divisé par quatre avec la même productivité et de ce fait le climat de travail s’est dégradé avec des pressions qui peuvent s’apparenter à des menaces y compris sur les arrêts maladie sans compter l’isolement des salariés, la suppression généralisée des pauses, le stress au travail. Les suppressions d’emplois à répétition et la mise en concurrence des salariés par l’individualisation créant une désespérance. L’organisation du travail génère du stress (plan chronométrage pour gagner des gains de productivité et supprimer des postes de travail). Les primes à la production toujours bonne à prendre par ces temps qui courent où les salaries sont bloquées et très bas poussent tout le monde à dénoncer tout le monde et à suspecter ceux qui sont en arrêt maladie ;
le Mal-être, dépression, suicide…sont important dans le monde du travail
la revue « santé et travail »qui s’interrogeait : « pourquoi le travail fait souffrir » ?Ce dossier montre que 37 % de femmes et 24 % d’hommes sont touchés par des symptômes dépressifs ou anxieux chez les salariés.
C’est ainsi que selon la Dare (ministère du Travail et de l’Emploi) Un salarié sur six (17%) déclare subir un comportement hostile de la part d’une ou plusieurs personnes sur son lieu de travail. Ces comportements consistent en des actes ou paroles méprisantes comme par exemple l’ignorance, on peut aussi les empêcher de s’exprimer, les ridiculiser en public, ou leur tenir des propos désobligeants. Ce sont en majorité les femmes qui s’en disent victimes. Qui connaissent aussi des atteintes à caractère particulièrement dégradant comme par exemple des critiques sur l’état mental de la personne, propos obscènes ou des propositions à caractère sexuel. On relate aussi le déni de reconnaissance du travail dont se plaignent 9% des salariés. Il concerne les critiques injustes du travail, “la charge de tâches inutiles ou dégradantes” ou “le travail saboté ». Ce sont les salariés peu qualifiés - employés administratifs, ouvriers non qualifiés, employés de service- qui déclarent cette souffrance au travail. Les comportements hostiles sont plus fréquents quand l’organisation du travail est tendue avec, des pressions hiérarchiques fortes et un rythme de travail intense. Alors travailler en prenant des médicaments, de l’alcool ou des cigarettes, du fait de leurs soucis professionnels.

Martine Lozano
Militante mutualiste
Militante associative du café féministe du progrès
Participante du groupe shalom paix salam (danse et musique)