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Nice : manifestation géante et embouteillages monstres

Publie le mercredi 20 octobre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

de François Vignola

Sixième manifestation et grande première dans les Alpes-Maritimes. Hier, la lutte contre la réforme des retraites s’est déployée sur trois fronts simultanés, avec un objectif commun : l’aéroport Nice Côte d’Azur, centre névralgique de premier ordre. Pour relever ce défi inédit, l’intersyndicale avait positionné ses bataillons de part et d’autre du fleuve Var : devant Cap 3000, à deux pas de l’antenne du Medef, et aux portes du centre administratif, symbole de cet Etat tant décrié dans les cortèges. Les lycéens sont pour leur part venus à pied depuis la place Masséna (lire en page 4). Bilan : un signal fort adressé aux pouvoirs publics à travers une mobilisation spectaculaire... particulièrement aux yeux des automobilistes, pris au piège d’embouteillages monstres.

12 h

Voie rapide de Nice. Concert de klaxons digne d’un mariage.Tous fumigènes et décibels dehors, les cheminots CGT montrent qu’ils savent aussi maîtriser la circulation routière, en conduisant une opération escargot depuis la gare Nice-ville jusqu’au Cadam.

13h45

« Con-tes-ta-tion ! » L’ambiance est électrique au bas de la plaine du Var. Les drapeaux s’agitent, les slogans se bousculent, la sono est à fond. Deux cortèges se forment : d’un côté, entre cinq et six mille manifestants quittent Cap 3000 et se dirigent vers le pont Napoléon-III. De l’autre, au même moment, une foule tout aussi dense, selon nos estimations, part du Cadam dans la même direction...

14h25

Gauthier Broquet, le patron de la FSU, prépare la jonction prévue au rond-point « de l’homme de pierre » en faisant le va-et-vient entre les cortèges, sur son vélo de course.

14h55

« Maintenant vous allez où ? », interroge un gradé de la police alors que le rond-point de « l’homme de pierre » est noyé par la foule... Et que deux escadrons de gendarmes mobiles bloquent l’accès à l’aéroport. Moment de flottement du côté des syndicats. On improvise : le défilé reprend par la promenade des Anglais, direction Nice-centre.

15 heures

La circulation est totalement bloquée autour de l’aéroport. De nombreux voyageurs quittent le terminal 1 en tirant leurs valises à roulettes.

15h15

Le contrôleur général Patrick Chaudet, directeur départemental de la Sûreté publique, vient de survoler la manifestation en hélico. Il rejoint ses hommes en tête de manif et nous livre le chiffre officiel qu’on vient de lui communiquer : 5250 manifestants. Mais le comptage est toujours en cours. Ce pourrait être 6000 dit-il. Côté syndicats, la fourchette se situe entre 10000 et 12000 manifestants.

16h15

Tandis que les étudiants et lycéens continuent sur la Prom’, le reste des troupes bifurque à gauche, au niveau du parc Phœnix pour repartir au Cadam. Nouveau coup dur pour les automobilistes dans ce secteur !

http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/manifestation-geante-et-embouteillages-monstres

Messages

  • Ah.... C’est pas bien de reprendre mot à mot la (dés)information de Nice Matin : le seul intérêt pour ce "menteur" est la publication de photographies qu’il n’a pas su faire sur les manifs précédentes ! Quant au pseudo-reportage, encore du racolage facile de chez qui vous savez.

    D’autre part, les soi-disant 2 fois cinq à six mille manifestants - soit au mieux 12000 (avec ou sans les lycéens ???) des syndicats sont carrément risibles !

    Et ceux de la police "5250 ( admirons la précision à 50 près !!! ) peut-être 6000" :
    Cette honorable institution est capable de compter avec une fourchette de précision de 50... mais ne peut pas se prononcer sur l’exactitude de ses propres chiffres à 750 près, ce qui dépasse largement sa fourchette de précision !!!

    Chercher(z) l’erreur..............................

    De ma propre observation - j’étais sur les lieux dans le cortège CADAM où j’ai fait tout un récapitulatif photos et une vidéo - les 12000 sont à multiplier au moins par 2, compte tenu du fait que les tracés des cortèges (parking entrée du CADAM, voie sur berges d’un côté et ex-RN 7 de l’autre, donc totalement à l’extérieur des murs de la ville) - hors celui des lycéens - excluaient la "foule des badauds" qu’on voit mal se presser sur le bord du chemin comme pour jouir du Tour de France ! Le comptage est d’autant facilité et gagne en justesse.

    D’où la question suivante : pourquoi les syndicats jouent-ils le même jeu que les pouvoirs publics, à savoir minorer le chiffre réels des manifestants ?

    Est-ce que le collège des "dirigeants" syndicaux aurait la trouille que la "base" ne laisse pas les syndicats, si tant est, "maîtres du terrain" ?

    Sans s’apercevoir que c’est déjà les cas.

    Dans ce cas, il s’agirait là d’une erreur capitale : s’essayer à la concurrence dans l’information à propos du nombres de manifestants - même si il s’avère que l’exercice est difficile - sur et dans les médias totalement assujettis au pouvoir ne contribue pas à la crédibilité syndicale ; le risque est que, cet élément ajoutés à d’autres erreurs, les syndicats soient très rapidement out.

    Messieurs, rappelez-vous Mai 1968, révisez et ne commettez pas la même faute !