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Nicolas Sarkozy aux abois

Publie le samedi 9 février 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

France/ La majorité UMP inquiète à un mois des municipales
Nicolas Sarkozy aux abois

JOELLE MESKENS

vendredi 08 février 2008, 23:34

BRANLE-BAS DE COMBAT à l’Elysée. Le président français Nicolas Sarkozy a lancé son plan pour aider les banlieues. Mais cette stratégie précipitée pour reconquérir l’opinion peut faire des dégâts. ANALYSE

PARIS

DE NOTRE ENVOYÉE PERMANENTE

Montrer qu’il travaille. Revenir dans les usines. Rassurer les mécontents. Améliorer l’ordinaire des plus démunis. Et tourner si possible la page « people ». Ces derniers jours, Nicolas Sarkozy cherche par tous les moyens à sortir de sa mauvaise passe. Une chute de vingt points dans l’opinion en deux mois à peine… Tous les hebdomadaires cette semaine soulignent qu’au moment même où le chef de l’Etat se remarie, il divorce avec l’opinion. « Le président qui fait pschitt », titre le Nouvel Observateur. « La déception », proclame L’Express. « Ce qui cloche », enfonce Le Point.

Le danger. Bien sûr, les partisans de la méthode Coué ont encore quelques arguments. « Le président ne cherche pas la popularité, ce qu’il veut, c’est réformer la France. C’est dans quatre ans qu’il sera jugé », dit le porte-parole de l’Elysée David Martinon. Il est vrai qu’avant lui, presque tous les présidents de la Ve république ont connu des trous d’airs semblables : Giscard, Mitterrand, Chirac. Cela n’a pas empêché le premier d’entre eux de se redresser et les deux autres d’être réélus. Mais la blessure est cette fois doublement inquiétante : la déception se fonde sur la personnalité même du chef de l’Etat et survient à un mois de municipales où la droite pourrait accuser une sévère défaite en forme d’avertissement.

La reprise en main. Nicolas Sarkozy multiplie les gestes pour tenter de regagner la confiance. Au risque de brouiller ses messages. La déception est particulièrement sensible dans la partie la plus âgée de son électorat ? Il revalorise illico les petites pensions, en offrant aux retraités une prime immédiate de 200 euros. Les taxis s’inquiètent du rapport Attali qui recommande la libéralisation du secteur ? Après deux jours de manifestations et d’embouteillages, l’Elysée plie et promet de ne rien faire qui fâche. Les buralistes ont du vague à l’âme après l’interdiction de fumer dans les bars, entrée en vigueur depuis le premier janvier ? Nicolas Sarkozy reçoit dare dare leurs représentants. Et s’agissant de sa vie privée, c’est désormais le « black out » total. Et la tolérance zéro : pour la première fois, une plainte est déposée au pénal contre un magazine. Le Nouvel observateur avait indiqué que huit jours avant son mariage, Nicolas Sarkozy aurait adressé un SMS à son ex-épouse Cécilia : « Si tu reviens, j’annule tout ». Info ou intox, les dégâts sont considérables.

Le contrôle des troupes. Nicolas Sarkozy tente de rassurer les siens et de maintenir l’ordre au sein de l’UMP. Alors que sur le terrain, de nombreux candidats font campagne sans se revendiquer du parti, le Président reçoit des têtes de listes et les pousse à mettre le turbo pour conserver ou gagner des municipalités. Il hausse aussi le ton vis-à-vis des élus. « Je lis tout, j’entends tout », les a-t-il mis en garde. A bon entendeur, il saura se souvenir de ceux qui lui manquent de loyauté lorsqu’il remaniera le gouvernement après le scrutin de mars. Ces derniers jours, certains se permettent ouvertement de critiquer l’entourage du Président. Sont particulièrement visés : Le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et le conseiller spécial Henri Guaino.

Les rancœurs. La majorité en a gros sur le cœur. Il lui a fallu digérer l’ouverture : la nomination de ministres de gauche au détriment de vieux fidèles du Président et maintenant le « sponsoring » par l’UMP de candidats de gauche aux municipales comme le ministre socialiste Jean-Marie Bockel à Mulhouse. S’ajoute le rapport Attali qui, présenté par l’intéressé comme un ensemble à « prendre ou à laisser » a donné aux parlementaires la désagréable impression d’être privés de leur fonction.

Les effets pervers. La stratégie de reconquête de l’opinion n’est pas sans risques pour le chef de l’Etat. Elle donne l’impression d’un Président aux abois. Les petites retraites sont revalorisées dans l’urgence alors qu’il y a un mois à peine le Président assurait que les caisses de l’Etat étaient vides. De même, l’Elysée cède aux taxis alors que Nicolas Sarkozy avait précisément fait de son volontarisme à réformer l’un de ses principaux arguments de campagne. La semaine dernière encore, commentant cette période de turbulences, un ministre très proche de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi, nous confiait : « Il a le choix : freiner ou accélérer les réformes. Je suis persuadé qu’il les accélérera ». Quelque chose, manifestement, ne va plus : Nicolas Sarkozy déroute jusqu’à ses plus vieux amis.

http://www.lesoir.be/

Messages

  • Ça sent le sapin.

    Enfin j’espère.

    Bon, en même temps l’espoir fait vivre et l’attend fait mourir.

    Hyoo

  • " Qui sème le vent ,récolte la tempête " et j’espère Monsieur

    Nicolas qu’elle sera dévastratrice pour vous .

    UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE , le peuple de France aspire

    depuis des décennies a cet autre monde ,vous n’avez rien

    compris ,ou pas voulu comprendre ,certe nous sommes tous des

    cons d’après vous ,apprenez Nicolas a remuer votre langue

    sept fois dans

    votre bouche avant de parler , le cyclone arrive et va balayer

    votre

    morgue ,votre arrogance ,votre petitesse ,votre bêtise crados

    a bon entendeur je ne vous salut point

  • Ce n’est que le début ! Encore 4 ans. On pas fini de mourir de rire à défaut de pleurer.

  • En matière de jugement il semblerait que pour Martinon ce soit déjà fait et que le fauteui dans lequel devait se faire son élection à Neuilly se transforme plutôt en siège éjectable. Gaudin qui s’exprimait avec des accents de Pasqua ce matin sur France Culture refusait farouchement de revendiquer son appartenance à la majorité présidentielle. Quant au motodidacte Estrosi il aurait été contraint à la démission dans une démocratie digne de ce nom. Il est évident que cela ne se produira pas avec l’oligarchie au pouvoir aujourd’hui. Bref pour reprendre un mot célèbre du grand Charles en 68 mais oui, c’est la chienlit à Sarkoland. lul

    • Quand yzokraS craque tosiraP pète !

      Elle monte en une des gratuits que le prolo mal réveillé accepte en prenant son métro...

      Car c’est Elle, oui , c’est Elle la déesse, c’est pour Elle que l’UMP a inventé un super-fusible ...

      Mais, Elle, pour QUI roulera-t-elle, et arrivera-t-elle jusqu’au but ?

      Ce but, c’est relsseK qui l’a défini :

      "Liquider la France de la Libération", c’est-à-dire imposer une "révolution" du patronat contre le "peuple le plus indiscipliné qui soit"...Punir ces TDC arrogants qui ont osé commettre le crime de lèse majesté du 29 Mai 2005 ! (pire que mai 68 !)...

      FAISONS EN SORTE QUE LE CHOC DE MARS 2008 soit FRONTAL, et que les "socialistes" soient débordés par "leur " victoire : faisons en sorte qu’elle devienne immédiatement CELLE DU PEUPLE DANS LA RUE POUR LES SALAIRES, LES 35 HEURES, LES RETRAITES, LE REFERENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE, DES ELECTIONS CONSTITUANTES ETC...