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Nicolas Sarkozy présente son projet pour son laboratoire des Hauts-de-Seine

Publie le jeudi 20 janvier 2005 par Open-Publishing

NANTERRE (AP) - Nicolas Sarkozy veut faire de son département un laboratoire. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine, qui présentait jeudi son projet pour les cinq prochaines années, a manifesté sa volonté de faire du département le plus riche de France la vitrine d’une "nouvelle démocratie départementale".

M. Sarkozy a repris des idées et une méthode déjà expérimentées place Beauvau et à Bercy sur l’ensemble de son projet, élaboré à partir d’états-généraux sous la forme de questionnaires envoyés au million et demi d’habitants du département, aux élus et aux agents départementaux.

Première priorité : la petite enfance. Les parents des 80.000 enfants de moins de trois ans pourront bénéficier d’une allocation de 100 euros par mois pour financer une partie un emploi à domicile. Le département financera par ailleurs 4.000 nouvelles places de crèche, soit une augmentation de 20%.

Afin d’aider les personnes âgées à rester à domicile, Nicolas Sarkozy va doubler l’allocation de 150 euros versée aux membres de leur famille qui vivent avec elles

Pour inciter les chômeurs à reprendre un emploi, le conseil général va verser une prime de 1.200 euros à tout allocataire du RMI qui retrouvera un emploi ou un stage qualifiant.

Dans le domaine du logement, le département va vendre 4.000 logements HLM à leurs locataires en cinq ans, 20% en dessous du prix du marché.

Pour favoriser les déplacements, le conseil général va investir 150 millions d’euros d’ici 2010 dans les transports en site propre.

Nicolas Sarkozy va par ailleurs appliquer sa proposition de "discrimination positive" aux Hauts-de-Seine. L’université Léonard-de-Vinci (surnommée la fac Pasqua) va ainsi passer des conventions avec les lycées classés en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) sur le modèle de celles de Sciences-Po Paris.

Avec ces mesures, dont il a estimé le coût à 120 millions d’euros par an, "l’assemblée départementale investit de façon massive dans la vie quotidienne de nos concitoyens", a résumé le président du conseil général des Hauts-de-Seine. "C’est l’efficacité au service d’une humanité."

Ces promesses n’ont pas convaincu la gauche, qui a quitté la séance au bout de quelques minutes par solidarité avec les fonctionnaires en grève, selon la présidente du groupe socialiste Michèle Canet. L’opposition départementale a également peu apprécié de découvrir le projet de Nicolas Sarkozy dans "Le Parisien" du jour, alors que le conseil général est censé en débattre jusqu’à vendredi.

"Ce n’est pas de la démocratie participative, c’est de la propagande", s’est insurgée Nadine Garcia (PCF). "Le conseil général n’est pas un outil pour des ambitions nationales", a dénoncé Mme Canet. AP