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Noël de la faim à GRDF rue Pétrelle (videos)

Publie le vendredi 25 décembre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Jeudi 24 décembre, à 11h30, plus de 150 personnes se rassemblent, rue Pétrelle à Paris, pour apporter leur soutien aux trois syndicalistes de SUD-Energie en grève de la faim depuis onze jours (pour d’eux d’entre-eux) afin d’obtenir la réintégration d’un de leurs camarades.

Au onzième jour de grève de la faim, les mines sont plus pâlottes et les traits plus creusés, mais le moral est au rendez-vous. Particulièrement ce jeudi 24 décembre au matin, où plus de 150 personnes viennent témoigner de leur solidarité aux trois grévistes de la faim, devant l’établissement GRDF de la rue Pétrelle (Paris 9e). Yann Cochin, Pascal Chemin et René-Michel Millambourg réclament toujours la réintégration de Nordine Mahroug, licencié le 15 décembre pour « fait de grève », et la levée de toutes les sanctions à l’encontre des acteurs du mouvement social du printemps dernier à ERDF-GRDF.

En plus des syndicats – CGT et SUD – et des collectifs Sauvons l’université et Sauvons la recherche, de nombreuses personnalités politiques sont là. Olivier Besancenot (NPA) insiste sur « la bataille démocratique » pour la liberté syndicale et pour sauver les services publics, avant d’appeler à « de vraies négociations ». Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), épaulée de Martine Billard, fustige « l’attitude stupide de la direction » et promet de châtier, une fois au pouvoir « ceux qui ont utilisé de telles méthodes ». Francine Bavay (AlterEkolo) dénonce le fait que, « au nom de la propriété privée », les soutiens ne puissent rendre visite à deux des grévistes de la faim dans le local qu’ils occupent. Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs) appelle quant à lui à « [faire] plier la direction ». Et Christian Picquet (Gauche unitaire) de souligner qu’« au-delà de Nordine, notre bataille est une bataille pour le service public »

Sans aucunement appeler à la généralisation du mouvement de grève de la faim, forme d’action « individuelle » qui n’a pas pour but « de se substituer à l’action collective », Yann Cochin fait part de sa détermination : « Chacun d’entre vous que je vois me donne envie de continuer une journée de plus... La direction a du mouron à se faire ! » Celle-ci interdit toujours l’accès au local syndical de l’établissement, que ce soit aux soutiens extérieurs ou à la presse. Yann Cochin, Pascal Chemin et Nordine Mahroug, qui a dû se réalimenter pour raisons médicales, y vivent retranchés sans que les négociations aient avancé d’un iota. La direction met pourtant en avant sa « tradition de dialogue social » et… « d’ouverture » ! Elle justifie la fermeture (des portes) par la volonté de « ne pas perturber la sérénité des personnes travaillant sur le site ». Ce jeudi matin, c’est raté.

Dans la rue parallèle, rue Condorcet, René-Michel Millambourg, le troisième gréviste de la faim, contraint par les vigiles de continuer son mouvement à l’extérieur, a planté sa tente face au siège social de GRDF

Comme ses deux autres camarades, il reçoit la visite des personnes venues les soutenir. Lui aussi garde le moral, même s’il reconnaît que sa mise à la rue – il est considéré par la direction comme « extérieur à l’entreprise » – va avoir un impact sur sa condition physique. Et d’espérer que l’étourdissant silence médiatique cesse au plus vite.

Messages

  • DEMANDE DE PRECISION

    Est-il vrai que le secrétaire général de la Fédération CGT d’EDF fait également la grève de la faim rue Pétrelle ?

    • Ces commentaires n’amènent à RIEN. SI ON DEVAIT FAIRE LE COMPTE DES CAMARADES CGT POURSUIVIS ET MIS EN CONSEIL DE DISCIPLINE ? VOIR LICENCIES, CEUX QUI MANIFESTENT DU MEPRIS ENVERS LA CGT ET SON SG SERAIENT SURPRIS....MAIS CHUT ! LES MEDIAS SE TAISENT.......
      Avec le respect que je dois à cette forme d’action, je ne suis pas partisan de déléguer les luttes aux dirigeants ou délégués syndicaux. Comment se fait il que l’ensemble des agents EDF/GDF ne se mobilise -t-il pas autour des LICENCIES ? cela me pose question. Syndiqué CGT et toujours en bataille même à 63 ans j’ai signé la pétition sans qu’apparaisse d’ailleurs mon appartenance syndicale !
      Alors camarades, assez de division entre salariés, assez de calomnies qui ne servent que l’adversaire de classe ! gardez vos énergies pour appeler à la mobilisation et convaincre la NOMENKLATURA d’EDF/GDF de la fausse dans laquelle elle s’engage.
      Bon Noël cependant et prenez des forces pour continuer la lutte.

    • L’UNION FAIT LA FORCE

      Si je comprends bien, le secrétaire de la fédération CGT n’est pas gréviste !
      Effectivement vous avez raison... Ce n’est pas son rôle !
      Mais pouvez-vous alors m’expliquer ou me donner les raisons pour laquelle
      les fédéraux n’ont pas signés la pétition de soutien en ligne ?
      Merci de répondre.

    • Non , il n’a même pas encore signé la pétition en ligne.
      Maintenant, si des représentants syndicaux sont en grève de la faim c’est que dans l’immédiat il n’y a pas d’autres solutions. Faut-il laisser les directions licencier les militants syndicaux ?
      Etre élu et/ou responsable syndical ce n’est pas seulement poser son cul en face des patrons pour discuter. Etre élu et /ou responsable syndical c’est être au plus prêt des agents et militants , savoir assumer et se mouiller pour celles et ceux qui nous font confiance en votant pour nous nous lors des élections professionnelles .
      Respect et bravo aux grévistes de la faim, regrettons seulement d’en être arrivé là....
      Un élu et délégué syndical

    • bonjour, je ne sais pas d’où vous vient cette info, mais le secretaire général de la CGT ne se trouve pas rue Pétrelle, d’ailleurs, si les copains en grève de la faim ont le soutien total de la CGT locale, à ma connaissance, il n’ont pas vu l’ombre d’un fédéral.
      on ne déséspère pas que les choses changent dans les jours à venir
      syndicalement

      Yvan Yonnet
      secretaire sud energie normandie

  • Yann Cochin est Membre du NPA et de Sud Energie, motion C, il sert la campagne de Picquet et Cie ;

  • GrDF licencie les syndicalistes ! Réintégration de Nordine, arrêt des sanctions contre les grévistes du printemps dernier !
    Communiqué de presse confédéral du 29 décembre 2009

    Depuis le 14 décembre, deux militants de SUD Energie ont entamé une grève de la faim avec Nordine Mahroug, syndicaliste injustement licencié sur la base d’un dossier disciplinaire monté de toute pièce par la direction de GrdF, entreprise issue de la privatisation progressive de l’ancien service public EDF/GDF.

    Cette grève de la faim est pour ces militants l’ultime recours face à un patronat farouchement déterminé à briser la résistance syndicale. Ce dans une entreprise qui se place aujourd’hui complètement sur le terrain de la compétition économique et du capitalisme le plus sauvage voulu par l’Union Européenne, à l’opposé de toute idée de service public, et d’accès à l’énergie pour tous.

    En effet, notre camarade Nordine a participé très activement au mouvement de lutte du printemps dernier à GDF et à EDF contre les restructurations de ces entreprises, qui n’en finissent plus depuis la mise en route du processus de privatisation, qui génèrent des conditions de travail insupportables et menacent l’emploi et donc l’avenir de milliers de salariés.

    Non contente d’avoir méprisé ouvertement les justes revendications des travailleurs qu’elle exploite, la direction de GrDF veut écraser la résistance des salariés au processus de privatisation, comme à La Poste qui s’acharne contre les militants syndicaux trop contestataires, notamment de la CNT-PTT dont fait partie Gilles Béranger, aujourd’hui mis à pied pour une année entière sur la base d’un dossier disciplinaire fabriqué de toutes pièces, là aussi par la direction.

    A GrDF, Noredine fait donc partie des 240 travailleurs faisant l’objet d’une procédure disciplinaire depuis le mouvement du printemps dernier. Ils paient cher l’exercice du droit de grève et de l’activité syndicale, pourtant inscrits dans la constitution, mais que le patronat et l’État, sûrs d’être en positon de force sur le terrain de la lutte des classes, se sentent en droit de sacrifier au profit de la religion du marché. C’est oublier que pour nous, un coup porte contre l’un d’entre nous est un coup porte contre tous !

    La CNT, et notamment son syndicat de l’énergie, est solidaire de ses camarades de SUD énergie grévistes de la faim et exige la réintégration de Nordine ! arrêt des sanctions contre les grévistes et les syndicalistes !

    Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

    Contact syndicat Energie-RP :

    CNT ENERGIE RP
    33 rue des Vignoles
    75020 – PARIS
    01 43 72 09 54
    syndicat-energie-RP@cnt-f.org