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Nouveau communiqué OCL Poitou

Publie le mardi 13 octobre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Nouveau Communiqué OCL Poitou – Mardi 13 octobre

Le Monde du 12 octobre citant de façon partielle et orientée notre communiqué relatif à la Journée anticarcérale qui a été organisée le 10 à Poitiers, nous tenons à repréciser ici notre position. La critique que nous avons portée – et qui a seule retenu l’attention du Monde – sur la façon dont s’était déroulée la manifestation de l’après-midi avait pour unique finalité de discuter entre camarades d’un certain néo-avant-gardisme. Nous n’avons pas « condamné les casseurs », et avons même dit explicitement que la responsabilité de la casse revenait à la police.

De plus, nous avons dénoncé d’entrée le montage en épingle médiatique des incidents survenus, qualifiés à tort – mais non gratuitement – d’« émeute » par le pouvoir ; et nous avons fait état des violences exercées quant à elles dans un lieu privé par sa police, violences qui ont été beaucoup moins rapportées par la presse… L’irruption à la Rambo que les « forces de l’ordre » ont réalisée dans le local où devaient se dérouler un débat sur la prison, un repas puis un concert au cours de la soirée, ce même jour, s’est en effet traduite par des coups de matraque donnés à plusieurs personnes, parmi la centaine qui eurent droit à un traitement très spécial (assises par terre dehors, mains sur la tête, pendant cinq heures pour un contrôle d’identité avec prise de photo…), et par la destruction de tout le matériel de sono qui avait été prêté ou loué afin de permettre à des groupes musicaux d’assurer leur prestation.

Transformer le bris de quelques vitrines dans une rue et le taggage de quelques monuments dans d’autres lieux en un « saccage du centre-ville » prêterait à rire si, répercuté par les médias à aussi grande échelle, cette désinformation ne revenait à servir sur un plateau au gouvernement une nouvelle occasion d’utiliser sa panoplie sécuritaire et répressive. Après le quasi-couvre-feu qui a été instauré à Poitiers le soir du 10 pour jouer sur la peur des « bons citoyens » contre les « voyous », Hortefeu en visite le 12 dans cette ville sous haute surveillance a recommandé des peines exemplaires pour les huit personnes qui passaient en comparution immédiate – et il a bien sûr été entendu.

Quant à nous, nous affirmons l’urgence d’une solidarité envers ces personnes ainsi qu’envers le Collectif contre la prison de Vivonne, confronté aujourd’hui au remboursement de dettes importantes dues à une agression policière de plus (pour infos et soutien : collectifvivonne@gmail.com).

http://oclibertaire.free.fr/

Messages

  • ca correspond bien à la différence des infos tournantes de fce info dimanche ..... tagage monuments historiques ..... et les reportages sur les vitrienes cassées.
    Ya comme une différence !

  • Bonjour, je suis habitant de Poitiers , j’étais présent une heure après le passage des casseurs , j’étais aussi présent lors du passage de Brice Hortefeux. Je vous affirme que leur action a été très violente même si les dégâts peuvent apparaitre limités il faut bien prendre conscience que l’attaque n’a pas duré plus de une heure , avant que la police n’arrive. C’était un samedi après-midi dans un quartier très fréquenté du centre ville avec beaucoup de jeunes enfants et de festivaliers c’est pourquoi la violence des casseurs a encore plus déteint sur le paysage débonnaire de la place du marché de Poitiers.Imaginez un quartier commerçant tranquille le samedi après-midi avec une ambiance familiale a peine troublé par une scène de rue du festival des expressifs qui d’un seul coup se transforme en scène de bagarre de rue avec bris de vitrine, fumigènes, feux de poubelles, gaz lacrymogène.... tout cela au milieu de la foule nombreuse venu se détendre sur la place.
    Voila ce qui je pense justifie le terme de horde de casseurs, le choc psychologique sur la population fut au moins aussi grand que les dégâts matériels sans parler des foultitudes de tags avec des inscriptions bien choisis une sorte de mélange entre slogan anarchistes et de propagande utilisant des mots clés et autres expressions s’adressant à l’inconscient du lecteur (ex : La police c’est dans la tête).

    Sur le fond de l’affaire moi ce qui m’intéresse c’est pourquoi les jeunes ont agis ainsi personnellement je suis encore un peu jeune je n’ai que 36 ans (je ne les fais pas lol) alors je comprend ce qui peut pousser ces jeunes à casser des vitrines.
    On en revient toujours au même d’une part la plupart des jeunes actuellement sont en grande difficulté sociale et d’autre part cela ne leurs laisse pas accès a la société consumériste avec toutes les frustrations que cela peut engendrer tant au niveau de sa propre estime de soi que sur le plan des relations avec les autres.Qu’on ne se trompe pas les jeunes remettent en cause une société consumériste du chacun pour soi ou règne le spectre de la répression des libertés individuelles où la plupart peine à s’épanouir. Les jeunes ne remettent pas en cause les valeurs traditionnelles de travail ,du mérite républicain,de l’égalité des chances mais simplement une France à la dérive , du fric et des passes droits une France qui a perdu ses repères.

    Brice Hortefeux lui parle plutôt de "bouffées insurrectionnelles" il me fait penser a ce bon docteur mais si vous voyez qui je veux dire , il emploi en effet des termes médicaux pour désigner une société schizophrènes ou le mal s’exprime en des sortes de bouffées délirantes ravageuses qu’un bon neuroleptique saurait dissoudre dans le tréfonds de l’inconscient. Si c’est une bouffée insurrectionnelle il faut donc s’attaquer a la tête et non au mains et bras qui n’ont fait que manifester un symptôme.Je poursuis l’image de notre bon ministre.

    Pierre Jean