Nuke : EPR Noël - le scénario catastrophe à Dieppe (76).

Informations Dieppoises Journal du 23 décembre 2008

Samedi 20 décembre, les antinucléaire simulent un accident pour sensibiliser la population

EPR : Le scénario catastrophe

Dans la plaine, les faux experts examinent la terre agricole.

Au rond-point d’Eurochannel, les militants anti-EPR simulent une alerte nucléaire, déguisés en experts…

Mais ils dédramatisent bien vite avec le renforts de clowns !

Le collectif Stop EPR2 exige qu’un référendum soit organisé pour recueillir l’avis de la population sur l’implantation d’un réacteur de nouvelle génération sur le site de Penly. Alors que les principales formations politiques de droite comme de gauche y sont favorables, les antinucléaires ont employé une méthode originale pour montrer leur désaccord.

Les militants antinucléaires ont manifesté leur opposition à la possibilité d’implantation d’un réacteur EPR, samedi matin, dans le calme et d’une manière singulière sur l’axe routier Eu-Dieppe.

« Nous faisons une simulation d’alerte nucléaire, raconte un membre dieppois du collectif Stop EPR2. Notre scénario est simple : un accident à la centrale nucléaire de Penly génère un dégagement radioactif qui est poussé par le vent vers le centre-ville ».

Des militants sont alors déguisés en experts et techniciens pour procéder dans un champ à des relevés tandis que d’autres profitent du ralentissement de la circulation en mimant des techniciens qui analysent le taux de radioactivité sur les véhicules. « Notre action est désobéissante mais nous ne jouons pas avec la sécurité routière ».

Bon enfant mais… surveillée de près

Cette manifestation plutôt bon enfant a été toutefois surveillée de près par les forces de l’ordre. Un hélicoptère de la Gendarmerie nationale a survolé la zone à plusieurs reprises pour s’assurer qu’il n’y avait aucun débordement, « un scandale financier » s’insurgent les militants antinucléaires. Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Dieppe est venu à la rencontre des manifestants et s’est entretenu à part avec Xavier Renou, porte-parole du mouvement. Ce dernier rapporte l’entrevue : « Le gendarme nous a demandé si nous avions l’intention de bloquer la centrale. Je l’ai rassuré et répondu que ce n’était pas prévu, dit-il. Les gendarmes nous surveillent mais ne nous empêchent pas d’agir. Nous ne bloquons pas le trafic mais on profite du ralentissement. Nous ne sommes pas des hors-la-loi ».

Un septième réacteur nécessaire ?

La trentaine de manifestants a voulu sensibiliser la population sur les risques nucléaires : « Les deux réacteurs nucléaires de Penly datant de 1990-1992 menacent notre sécurité à tous. Si aujourd’hui l’accident n’est que simulé, il pourrait être vrai demain : les incidents se multiplient dans les centrales nucléaires françaises ». Et de faire l’état des lieux en Seine-Maritime : « Avec quatre réacteurs à Paluel et deux à Penly, un septième réacteur nucléaire près de Dieppe est-il nécessaire ? Comme ci cela ne suffisait pas, la mairie de Dieppe demande que le futur réacteur nucléaire EPR2 soit construit à Penly ». Les militants de Stop EPR2 exigent que la population soit consultée par un référendum.

La matinée s’est conclue sur le marché de Dieppe, à l’heure où il battait son plein, avec des parodies de pro-nucléaire. Ça ne manquait pas de piquant !

A. B.

– http://www.infos-dieppoises.fr/Arch...