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Octobre 2008 : Quelle crise ? C Delarue
Publie le dimanche 12 octobre 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Octobre 2008 : Quelle crise ? C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article435
1 - Portée de la crise financière : leur crise certes mais encore !
Pour ATTAC, plusieurs crises sont apparues, alimentaires, sociales, écologique et financière. Ces crises sont liées sous la férule de la finance. Elles forment système. C’est le capitalisme néolibéral qui est en cause. Un capitalisme ou la finance impose ses règles de rentabilité à toute la société via les entreprises (au capital industriel et surtout au travailleurs) ainsi qu’aux administrations publiques (RGPP 2007 en France). La crise financière ne peut donc être circonscrite à la seule finance et encore moins à certains acteurs financiers jugés "non éthiques". Dire que la crise n’est pas que financière, c’est la concevoir comme crise économique. Mais l’économique n’est pas isolé du social et du politique . La crise financière frappe l’ensemble du monde économique même si certains secteurs sont plus frappés que d’autres (l’immobilier). Crise économique donc crise sociale puisque les dirigeants d’entreprises répercutent la crise sur les travailleurs par des mesures de licenciement et de salaires bridés. Crise économique donc crise politique car l’Etat interfère dans la société civile par les règles qu’il pose pour laisser faire les marchés ou les brider, qu’il s’agisse des marchés financiers ou les autres marchés, marchés de biens et services, marché de la force de travail . En fin l’Etat néolibéral interfère aussi pour accroitre ou réduire la place des services publics face au marché des biens.
Voir les liens sous LA CRISE : FINANCIERE CERTES MAIS ENCORE...
En fait la crise économique et sociale ne devient pas crise du politique puisque les gouvernements réagissent. La crise économique annonce plutôt la fin d’une idéologie : celle du néolibéralisme. Hayek est mort dit Denis Collin. C’est une première victoire qui peut hélas annoncer, à défaut de crise révolutionnaire, une reprise en main autoritaire du capitalisme sur un mode crypto-fasciste au plan interne et sur un mode guerrier au plan mondial.
2 - Pas de crise révolutionnaire.
– La formule de Lénine
"La loi fondamentale de la révolution (...), la voici : pour que la révolution ait lieu, il ne suffit pas que les masses exploitées et opprimées prennent conscience de l’impossibilité de vivre comme autrefois et réclament des changements. Pour que la révolution ait lieu, il faut que les exploiteurs ne puissent pas vivre et gouverner comme autrefois. C’est seulement lorsque ceux d’en bas ne veulent plus et que ceux d’en haut ne peuvent plus continuer de vivre à l’ancienne manière, c’est alors seulement que la révolution peut triompher. Cette vérité s’exprime autrement en ces termes : la révolution est impossible sans une crise nationale (affectant exploités et exploiteurs)." E*xtrait de Lénine, "La maladie infantile du communisme", 1920
– L’apport de Gramsci
Dans les formations sociales développées, ls marxistes ont "complété" Lénine, qui portait trop son regard sur l’Etat (pas seulement), par Gramsci qui intègre beaucoup plus les contradictions dans la société civile et le nécessaire long combat au sein de la société civile clivée par les rapports sociaux de classes . Il y a vingt ans environ toute une riche réflexion théorique en ce sens s’était engagée au sein de la LCR. Elle avait débouchée en pratique sur un engagement des communistes révolutionnaires dans les associations de lutte les plus critiques dans leur secteur et par un rappel à l’investissement dans les syndicats ouvriers.
Depuis, le mouvement altermondialiste a tendu, sous l’influence des thèses de T Négri, à tordre le bâton dans l’autre sens : le combat dans la société civile est devenu l’alpha et l’oméga et la conquête du pouvoir d’Etat inutile. Pour le dire abruptement, Gramsci a évacué Lénine au plan stratégique. Ce n’est pas sans raison : Il faut retenir que l’on importe pas plus la révolution que la démocratie. Le combat idéologique se mène durablement dans la société civile. Ainsi le socialisme doit devenir "national populaire" pour reprendre Gramsci (via D Losurdo).
Néanmoins, il faut "tenir les deux bouts" et ne pas abandonner l’un pour l’autre. Pour reprendre le propos de Pierre Zarka il faut aussi éviter la coupure entre les deux secteurs d’activité en réduisant le plus possible la démarche délégataire. C’est un autre problème.*
– Les ambiguités de la notion de société civile.
Le sens commun distingue la société civile de l’Etat ce qui ne dit rien des conceptions en présence de la dite société civile. François Houtart (1998) a posé une triple distinction fort pédagogique, reprise dans l’altermondialisme, par Thierry Brugvin notamment ( ) qui n’est pas pleinement satisfaisante.
* La conception non analytique (angélique) de la société civile est véhiculée par beaucoup d’ONG humanitaire. Elle ne prend pas en compte les rapports sociaux basé sur l’exploitation de la force de travail et les autres rapports de dominations à l’oeuvre dans la société civile. Dans cette conception, la société civile est un secteur opposé à l’Etat comme contre pouvoir. Elle se base sur la simple dénonciation des abus du capitalisme.
* La conception préanalytique (néolibérale ou sociale libérale) voit bien l’existence de rapports sociaux mais elle les pose comme relevant d’une loi de la nature, comme imposé par le marché, lui même étant conçu comme naturel. Ici la société civile signifie surtout monde de l’entreprise ; Les associations citoyennes ou les syndicats ont un rôle à jouer comme partenaire dans le cadre de la gouvernance globale ou de la gouvernance d’entreprise. Ces acteurs secondaires peuvent pallier les insuffisances du système, notamment quand l’Etat libéral libéralise le secteur social. Le communautarisme religieux peut offrir ausssi une solution correspondant à cette vision libérale de la société civile.
* La conception analytique populaire issue de Gramsci : "La société civile se situe bien au carrefour du marché et de l’Etat, distincte mais en relation dialectique. (...) Elle se compose de l’ensemble des actions collective, fruits des ONG et des syndicats stratifiés en groupes et structurés en classes"
En fait, la conception néo-gramscienne de François Houtart de la société civile ne fait que considérer une frange de la société civile. Il procède comme les libéraux mais en prenant d’autres acteurs que les entreprises et les capitaliste. Pour Thierry Brugevin cela nuit à une lecture claire des enjeux politiques (p59) . "A noter que Houtard ne fournit pas une définition précise de cette frange de la société civile qui lutte notamment pour la défense des classes populaires." Dans un texte de 2005 ( ) François Houtard parle de société civile d’en-bas mais sans dire qui est la société civile d’en-haut. Face à ces difficultés il semble préférable de parler du mouvement social anti-systémique national et international voire mondial avec ses différentes composantes.
– Richesse du mouvement global anti-systèmique
Le mouvement social anti-systèmique n’est pas seulement contre toutes les formes de domination il se veut porteur d’alternatives constitutives d’un autre monde réellement post-capitaliste, ou la logique, les structures et les rapports sociaux du capitalisme seront en place réduite dans la société. Pour certains altermondialistes cet autre monde se nomme néo-socialisme. un monde à expliciter pour le faire vivre dans le peuple.
Christian Delarue
ATTAC
NB : Le texte qui suit celui-ci est : En finir avec ce capitalisme, ouvrir des perspectives vers le socialisme.
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article434
LA CRISE : FINANCIERE CERTES MAIS ENCORE...
Introduction en deux textes
Une crise financière et politique
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article413
Nous entrons dans un monde nouveau - Denis Collin
http://la-sociale.viabloga.com/news/nous-entrons-dans-un-monde-nouveau
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article420
1 ) De la crise financière à la crise globale
La trajectoire de la crise - M Husson
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article430
Sur la crise, la finance et l’économie - M Husson
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article423
Sur la crise financière - Notes de Jacques Kirsner
http://la-sociale.viabloga.com/news/sur-la-crise-financiere
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article429
2) Quellles solution à la crise économico-financière et politique ?
Dans un premier temps : Quelle composition du "pôle financier public" ? puis quelles nationalisations ? et même quelle type d’expropriation ?
Pour un pôle financier public -J Cossart, JM Harribey, D Plihon
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article418
Crise : des altermondialistes veulent une nationalisation générale du crédit. (AFP)
Messages
1. Octobre 2008 : Quelle crise ? C Delarue, 12 octobre 2008, 17:05
TOUT LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS, introuvables dans tous les textes en reference !!
La barbarie capitaliste en oeuvre dans la crise mondiale fabrique la desalienation du monde, malgré toute la propagande mediatique :
La perspective politique de “ l’union nationale “ declenche l’espoir fou chez tous les partis politiques et associations, des places a prendre dans l’Etat, seul parti politique reel et comme a la veille de la guerre de 1914, a renier totalement les besoins populaires.
La conscience spontanée des peuples en revolte est cent fois plus en avance sur les discours et actes des politiques meme d’extreme gauche..
Ce n’est que l’amplification de la crise entrainant celle de la lutte des classes qui s’achemine peut etre vers la depossession de centaines de millions de salariés contribuables, qui peut entrainer a un certain stade insupportable,le processus de l’auto organisation des proletaires hors de tout cadre existant tant au niveau national que mondial .
L’emergence formelle de cette nouvelle force sociale existante mais sans voix mediatique, verra celle ci obligée d’exposer son programme et ses objectifs en actes, contre tous les professionnels du discours de la sphere politique !!
2. Octobre 2008 : Quelle crise ? C Delarue, 14 octobre 2008, 14:30, par mohammed hifad
bonjour
la crise est inévitable et il faudra la gérer avec patience.C’est comme un trou noir , opaque qui dépasse la volonté humaine.Je ne suis pas fataliste Je crois en la répétition de nos situations vêcues et en celles des événements en général.Je n’ai cessé de m’interesser à ce phènomène depuis 1977 et j’ai un peu résumé les résultats de mon modeste travail dans mon essai , ou récit pour certains, "Amina ou la force de la symétrie",la Pensée Universelle ,Paris,avril 1989. D’après mon expérience , nous assistons au retour des événements de 1929 , ce qui est normale puisque nous sommes à la veille de 2009 , la neuvième année également au niveau de la décennie.Le krach boursier a eu lieu entre le 24 et le 29 octobre 1929 ( situation initiale) et nous revivons la situation symétrique de cette initiale avec la crise boursière egalement au mois d’octobre. Martin luther king est né le 15 janvier 1929. Le charisme de Barack Obama est renforcé par la dynamique de la symétrie ou de la répétition dans la mesure où il est la réincarnation , la renaissance , la résurection de Luther king et il a vêcu la tentative d’assassinat qui est la répétition de la mort de Luther .C’est la force de la symétrie qui l’a sauvé car la justice divine s’y exerce et si j’étais à la place de la police américaine , je mettrai en relation les faits de cette tentaive avec ceux de l’initiale de Luther, c’est une bonne piste à suivre.La symétrie ramène les constituants de l’initiale pour les équilibrer,les purifier et les annuler définitivement.Si les situations concernant la crise économique sont complètes , celle-ci durera quatre ans et si elles sont partielles , elle sera surmontée. Les mesures prises par les Etats n’y peuvent malheureusement rien car les agents sont libres et actifs dans les initiales et subissent en bien et en mal la situation symétrique en fonction de leurs bonnes ou mauvaises actions à l’initiale. ceux qui ont mal mené l’economie mondiale vont payer.Barack Obama sera élu président des Etats unis par la force des choses et sauvera l’economie de son pays à la manière de Roosvelt avec un comité de penseurs ,la planification et l’intervention de l’Etat. C’est ce qui prévaudra dans le reste du mondeJe peux mutiplier les exemples:reconnaissance des bolchéviques de l’indépendance de l’Estounie(si) reconnaissance par la Russie de l’indépendance des deux provinces de la Géorgie (ss) ;prix nobel de paix de 1929 pour le président du sénat français (si) ;prix nobel 2008 pour un président et politicien également etc .Ce sont là , pour l’observateur attentif , les signes précurseurs de la symétrie comme les symptomes d’une maladie et ceux de la vérité et de la lumière pour celui ou celle qui peut les voir. .Cordialement ,mohammed hifad