Accueil > Ordonnances : le gouvernement n’entend rien, la mobilisation est necessaire

Ordonnances : le gouvernement n’entend rien, la mobilisation est necessaire

Publie le jeudi 23 juin 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

La CGT

En instituant une « nouvelle catégorie de contrat de travail » dit « contrat de nouvelles embauches » pour les entreprises n’employant « qu’un petit nombre de salariés », le gouvernement fait le choix d’accentuer les inégalités dans le salariat et de développer dangereusement la précarité du travail.

« Nous sommes allés au bout des solutions traditionnelles » a déclaré le Président de la République au Conseil des Ministres du 22 juin 2005.

Un tel éclair de lucidité appellerait des propositions novatrices et audacieuses pour sortir de l’engrenage flexibilité, allégement des cotisations patronales, bas salaires, chômage dans lequel s’enfonce notre pays depuis plus de 20 ans.

Il devrait conduire à faire le choix de la croissance par la relance des salaires et du pouvoir d’achat, la reconnaissance des qualifications, la création d’une sécurité sociale professionnelle.

Au lieu de cela, le Conseil des Ministres poursuit dans la voie de l’échec, celle qui est condamnée par l’immense majorité des salariés.

Le projet de loi habilitant le gouvernement à procéder par ordonnances confirme les mesures de précarisation de l’emploi annoncées dans le discours de politique générale du Premier Ministre.

Après un simulacre de concertation, le gouvernement s’en tient donc à ses objectifs initiaux salués par toutes les organisations patronales, Medef en tête, et contestés par toutes les organisations syndicales.

En instituant une « nouvelle catégorie de contrat de travail » dit « contrat de nouvelles embauches » pour les entreprises n’employant « qu’un petit nombre de salariés », le gouvernement fait le choix d’accentuer les inégalités dans le salariat et de développer dangereusement la précarité du travail.

L’objectif est de permettre aux employeurs de licencier sans avoir à fournir un motif, sans que le salarié puisse avoir un recours, sans qu’il puisse bénéficier des droits liés au licenciement économique (indemnisation et reclassement notamment). Les maigres compensations annoncées sont en fait inférieures aux droits actuels des salariés en matière de licenciement.

Ces mesures ne conduiront pas à réduire le chômage mais à accélérer la rotation entre emploi, non emploi et sous emploi. Elles constitueront un effet d’aubaine pour les entreprises quelle que soit leur taille.

Les autres dispositifs sont de la même veine : ils traitent les jeunes comme des sous salariés, ils affaiblissent les garanties conventionnelles et le contrat de travail, ils accentuent à fonds perdus les aides aux entreprises et creusent encore plus les déficits publics, ceux des organismes sociaux.

On peut, dans ces conditions se demander quel espace subsiste pour ces « concertations approfondies » dont parle le communiqué du Conseil des Ministres alors qu’elles n’ont jusqu’ici pratiquement servi à rien.

Une nouvelle fois, le syndicalisme est confronté à ses responsabilités. C’est à l’appui de mobilisations fortes et unitaires qu’il sera le plus efficace pour faire entendre les revendications des salariés. C’est ce à quoi la Cgt ne cessera de s’employer.

Messages

  • pour être efficace et faire entendre nos revendications et nos colères, la CGT devrait s’employer à mobiliser pour une GREVE GENERALE. marre de ces manifs sans lendemain. PRENEZ VOS RESPONSABILITES !!!!

    • Entièrement d’accord. Ce n’est pas un rapport de forces avec sandwich-merguez de 4000 pékins qui dansent la danse des canards place de la République le samedi que ce gouvernement va vous prendre au sérieux.
      Tous les syndicats se couchent : pas de mouvement social si Paris organise les J.O., faible contestation syndicale, alors que tout est en train de partir à vau-l’eau... La preuve, tu peux déjà acheter tes action Gaz de France, camarade ; EDF et la Poste, c’est pour dans pas longtemps, etc...
      Et le flicage des chômeurs, c’est prévu pour quand ???
      Alors, faut se secouer parce qu’en face, c’est pas glorieux mais c’est méchant : aucun état d’âme à appliquer la feuille de route prévue depuis longtemps, et le plus vite possible avant 2007.
      Et pourtant, les négociations de l’OMC sur la libéralisation des services n’avancent pas aussi vite que ne le voulaient les prédateurs et l’union européenne ne cesse de s’inquiéter de ne pas voir s’appliquer plus vite : le démantèlement du droit du travail et de la protection sociale ("flexibilité" et réductions budgétaires dans le social), celui des services publics (énergie, courrier, défense) et celui des libertés individuelles et publiques (libéral-fascisme : renforcement du contrôle de l’Etat dans les aspects de la vie publique et collective ; flicage généralisé) et enfin, précarisation généralisée des masses travailleuses (incitation à l’endettement, multiplication des offres de crédits à la consommation, surpublicité pour l’inutile)...
      Le système s’emballe, les gars, profitons-en pour l’attaquer, le bloquer, le harasser...
      La Mouche du Coche

    • Camarade syndicalistes de la base assez de réformisme et de cogestion facon cfdt et c.e.s

      REFORMISME ET COGESTION QUI POUR NOUS NE SONT PAS AUTRE CHOSE QUE DE LA COLLABORATION DE CLASSE PURE ET SIMPLE AVEC LE LIBERA FASCISME

      tant que les bureaucrates thibbault mailly et chéreque et les autres Jaunes de la cgc - cftc continuerons dans leur voix absurde du " réformisme " nous subirons défaite sur défaite et en 2 ans de libéral fascisme sur le plans de nos droits sociaux le pays a quasiment régréssé au temps d’avant le front populaire

      Camarade de la base reveillez vous et exigez plus de transparence et de démocratie interne dans vos syndicat , convoquez des congrés internes , exigez des permanents qu’ils cessent leur double jeu

      Greve générale totale et réapropriatrice

      Rien n’est acquis tout est a prendre

      Un militant syndicaliste de la base bien énervé

    • Les mises en cause personnelles et les insultes ne feront pas plus avancer les choses.
      La vraie cause de l’inefficacité syndicale c’est son extrême faiblesse, la France ayant le plus faible ou un des plus faible taux de syndicalisation des pays développés. Les syndicats français sont tributaires des subventions de l’Etat pour vivre ! Et si on y ajoute la désunion, parce que chacun est obligé de défendre sa propre boutique pour attirer ou conserver les quelques cotisants, on ne peut s’étonner du tableau qui s’offre aux yeux des salariés qui n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes : ils dépensent des sommes colossales aux jeux de hasard, mais trouvent inacceptable de verser le moindre sou aux organisations qui ont vocation à défendre leurs intérêts. Qu’ils assument les conséquences de ce comportement irresponsable au lieu de s’en prendre à des boucs émissaires.