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Oui le parti communiste a un avenir

Publie le mardi 27 novembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Oui le parti communiste a un avenir.

Mais voici une analyse de la dernière situation politique (présidentielle).

Les directions PC-PS se rapprochent, pour des futurs besoins électoralistes, passant en saute-mouton au-dessus même de ceux qui cherchent l’ouverture.

Déjà du temps des débuts de Mitterrand cela hérissait des communistes. Ils n’ont pas complètement tort. Cependant, il est dans l’essence d’un parti de gauche de ne pas rester sur soi.

Il faut donc garder son identité communiste tout en travaillant avec d’autres. Les solutions ne sont pas évidentes. D’où les fortes mobilisations actuelles.

Communistes

Messages

  • Qu’est ce que ça veut dire ? C’est de la langue de bois militante.

    Rémi la Garonne

  • Ce ne sont pas les alliances qui sont seules en cause, mais également la question de l’organisation bureaucratisée de l’époque qui n’a pas réussi à se renouveler (la situation actuelle est un lointain contre-coup organisationnel), la question de l’orientation politique globale (croire qu’un processus progressif de conquêtes de positions dans l’état est seul à même de faire changer une société ) et le conservatisme qui a construit les trouilles des processus de contestation du système qui n’étaient pas normés et contrôlés par le parti..

    La question des alliances là dedans nécessite une observation des règles de l’accord et avec qui on s’allie.

    Le PS a changé, ce n’est pas sa capacité à nous vendre qui a changé , c’est sa nature même qui s’est transformée. Et ça c’est important et change la donne.

    Les raisons de son changement vient de son faible ancrage depuis longtemps dans le monde du travail, la périphérie du monde du travail dans le PS, et le fait que le monde du travail n’est pas le sujet principal de la société pour ce parti.

    Une autre raison encore plus fondamentale de ce changement, c’est la défaite des travailleurs dans les années 80 qui a fait que la place même d’un appareil puissant, nourrissant une nomenclatura interne intermédiaire entre patrons (privés ou d’état) et travailleurs, a été réduite à presque rien.

    La bourgeoisie a mené une bataille par laquelle elle veut revenir sur l’essentiel des conquêtes sociales et la force organisatrice pouvant exister dans le monde du travail et sa périphérie .

    Plus de grand à moudre, plus de compromis capital-travail, et l’existence de partis construits sur ce compromis est profondément mise en cause. La force du mouvement des travailleurs qui avait permis au début du 20eme siècle de créer les espaces nécessaires à ces appareils est profondément entamée. La croyance qu’il y avait un espace autre que la puissance et la densité à la base du mouvement des travailleurs s’est avérée vaine.

    Le PS en grande parti n’a plus de place comme parti social-démocrate, comme le PCF non plus comme parti construit sur une forme de compromis capital-travail ...

    L’un et l’autre ont pour seule possibilité de survie deux trajectoires fondamentalement differentes :
    Le PS vers sa transformation en parti démocrate à la Prodi ou à la Clinton (avec des risques de dérives très grands), un parti de la nomenclatura bourgeoise.

    Le PCF ne peut plus aller vers sa droite, n’a plus d’alliance possible vers sa droite , la main qu’il essaye de prendre sur sa droite est fuyante et irrattrapable, destructrice. La tâche principale de ce parti est de reconstruire la classe ouvrière, la confiance en soi de cette classe, ses organisations, l’aider à engranger des victoires même modestes face à un adversaire résolu.

    Les alliés du PCF pour cette tâche sont sur sa gauche pour l’essentiel, pratiquement pas à sa droite. Et il lui faut convaincre ceux-ci de la nécessité de se poser en organisateurs, pas seulement en critiques ou flancs gauches. Ca n’a rien à voir avec la question de la participation aux fonctions électives dans l’état (où la critique de la gauche est juste, l’histoire des mains dans le goudron est affaire simplement de mains sales, rien d’autre).

    En organisateurs et ré-organisateurs des classes populaires (usines, bureaux, quartiers, etc). Ca signifie qu’on ne peut plus partir seulement de ce qui reste des organisations associatives, syndicales et politiques en se disant qu’on va les faire regrossir linéairement mais regarder les peuples qui se sont trouvés à reconstruire les organisations et les classes ouvrières après une grande "lessive" .

    Donc trouver des médiations organisationnelles démocratiques pour réunifier le mouvement syndical à partir de la mobilisation des travailleurs qui reste une donnée qui ressurgit plus vite que la force des organisations (c’est la permanence qui manque). Les communistes peuvent être au premier rang de cet effort et y travailler méthodiquement (unifier, démocratiser, élargir aux non-syndiqués l’organisation syndicale , l’adhésion n’est pas un préalable à l’action et l’organisation elle en est une conclusion, etc), tous les communistes, quelque soit leurs étiquettes ou leur absence d’étiquette.

    également , les communistes doivent se réorganiser dans l’entreprise, et pas se réfugier dans les seuls lieux de contournement en ayant jeter l’éponge sur le dedans. Il n’y aura pas de réponses à trouver pour une autre société en laissant tomber la bataille d’organisation dans le travail...

    Un dernier mot : Je mets en garde ceux qui vont s’époumoner d’espoir aux prochaines municipales qui devraient probablement marquer un regonflement des votes à gauche ... C’est bien, mais ce n’est pas là que ça se joue, pas dans la course aux postes et ne fait pas avancer l’organisation indépendante des travailleurs (sans parler des risques de mise sous tutelle de celle-ci).

    Face à un bourgeois de Neuilly agressif avec sa classe en ordre de bataille derrière lui, la défiance sociale s’exprime également par le vote en se servant de ce que les gens ont sous la main, mais ça ne signifie pas adhésion et ré-organisation.

    Copas

  • et pas un mot du pcf sur le massacre du code du travail ! pourquoi ?