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PCF, communisme : changer la donne

Publie le mardi 4 décembre 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

PCF, communisme : changer la donne

Cette contribution s’appuie sur les échanges qui ont eu lieu lors de notre rencontre départementale du 1er décembre dans les Alpes Maritimes.

Il existe un vrai enjeu sur ce que doit décider l’Assemblée des 8 et 9 décembre. Je lis des contributions où cette assemblée devrait décider d’une cohérence quasi-définitive et des contributions où on nous invite « à ne rien trancher » avant le Congrès de décembre 2008.

De nombreuses interventions dans les débats des Alpes Maritimes ont tendu vers un autre choix car entre tout décider et ne rien décider il y a de la marge.

Nous sommes après six mois de questionnements. De très nombreuses contributions ont été publiées. Donc se limiter à un « état du débat » serait bien insuffisant. Avancer, ce n’est pas se contenter de lister des hypothèses comme si toutes se valaient. C’est analyser leurs validités pour répondre aux défis actuels et s’assurer qu’elles sont suffisamment partagées

Voyons bien également le besoin urgent d’initiatives politiques populaires à gauche. Les choses ne peuvent rester, sans dommages, en l’état un an de plus ….

Visiblement certains ne seraient pas fâchés que, au nom « d’un débat non tranché » le Pcf vive une année de paralysie…… Pendant que, très probablement, des initiatives politiques naîtraient ailleurs et parallèlement …J’observe que ce sont les mêmes personnes qui souvent professent que le Pcf n’a plus les moyens ou l’envergure d’initiatives politiques fortes……

Enfin, ne rien décider de précis lors de l’assemblée des 8 et 9 décembre, c’est à dire adopter une nouvelle fois un texte tellement flou que chacun pourra y mettre tout et son contraire, aurait le désavantage de laisser en 2008 le CN et le CEN sans réel « mandat ». Et donc dans le triste état de ses travaux tels qu’on peut les lire trop souvent avec ses paralysantes et répétitives querelles de tendances. Ça, un an de plus…non merci !

Il faut donc un « mandat précis » qui bouscule la donne, sorte de la stagnation, dessine des orientations et des initiatives.

Des choix assez largement partagés émanant des Alpes Maritimes tendent à privilégier 4 dimensions en vue du mandat :

 amplifier, en liaison avec les ripostes à tous les niveaux, national comme international, le travail d’analyses des évolutions du capitalisme et des processus de désructuration-restructuration des sociétés qu’il entraîne.

 donner un sens et un cadre pour un travail de projet prenant en compte toutes les dimensions, économique, sociale, culturelle,…d’un dépassement du capitalisme et donc de toutes les dominations. Ce travail de projet devant être largement ouvert à toutes les personnes et sensibilités intéressées à ce dépassement

 proposer à tous ceux qui le voudront bien à gauche une initiative politique de fond et de longue haleine pour un nouveau type de rassemblement populaire à gauche, à construire ensemble. Tirant tous les enseignements des trois formes de rassemblement qui ont échoué ces trente dernières années. (à ce sujet certaines des réflexions de Jean Paul Salon publiées dans l’Huma de ce lundi rejoignent les nôtres ).
C’est en rapport avec ce rassemblement à construire qu’il faut placer les réflexions sur les « convergences », « coordinations », « front », « confédération »,…. utiles avec d’autres sensibilités ou organisations à gauche. Ce qui laisse ouvert un très large champ de possibles

 considérer qu’il faut une force politique communiste organisée (le communisme pris comme mouvement de dépassement du capitalisme…et force organisée non seulement compte tenu de notre spécificité historique dans la société française, mais aussi de ce qu’est aujourd’hui la lutte des classes et la lutte idéologique)….quant à savoir si cette force communiste organisée sera le « Pcf révolutionné »... où bien une nouvelle « maison commune » de tous les communistes à inventer….laissons ouvert ce débat….nous verrons bien en avançant….. mais, dès maintenant, il nous semble important que dire la conviction très majoritaire qu’il faut qu’il existe une « force politique », « organisée » et « communiste ».

Ces choix, qui laissent ouvert de très larges champs de possibles, nous ont amené d’un même mouvement à demander à ce que deux hypothèses soient par contre réellement dépassées :
1) celle qui voudraient se précipiter dans une sorte de mécano ou de lego pour fusionner avec tel ou tel groupement et créer « une nouvelle force » ( on retrouve là aussi bien la proposition « gayssot » que la proposition type « maintenant à gauche » )
2) les propositions qui nous semblent tendre seulement à faire « plus et mieux » le Pcf tel qu’il est.

La première à cause de son caractère éminemment politicien, et pour la seconde de ce qui apparaît être ses limites face aux questions nouvelles posées.

Il nous semble important pour la clarté du mandat donné pour 2008 que celui ci dise ce que nous voulons et aussi ce que nous ne voulons pas, en tous les cas si l’Assemblée des représentants de section souhaite réellement que « l’après » 8 et 9 décembre soit différent de « l’avant ».

Jean Paul Duparc
 

Messages

  • Si les soi disant débats des 8 et 9 décembre avaient fait l’objet, au moins, d’un règlement et d’un ordre du jour digne de ce nom, avec des points formels sur le déroulement etc, on n’en serait pas non plus au maelström que décrit si bien JP Duparc.

    "Il nous semble important pour la clarté du mandat donné pour 2008 que celui ci dise ce que nous voulons et aussi ce que nous ne voulons pas, en tous les cas si l’Assemblée des représentants de section souhaite réellement que « l’après » 8 et 9 décembre soit différent de « l’avant »."

    Certes.

    Mais, pour que l’après soit différent de l’avant encore eut-il fallu de la part de "certains" un réel désir de changement des pratiques .

    Par ailleurs, "tu peux changer les draps de ton lit, ça ne change pas l’homme avec qui tu les partages", dit le proverbe persan...

    Mais l’espoir fait vivre paraît il...

    LL

  • Changer la donne ...Oui mais avec plus de radicalité contre le capitalisme.Depuis des années nous subissons sans trop broncher la loi de notre systéme de démantèlement du tissu industriel dans tous les domaines .Le dernier fleuron EDF-GDF est en train d’être livré à la concurrence libre et non faussée sans trop de réactions ,y compris des personnels .Alors allons-nous laisser faire en attendant une victoire électorale hypothétique ?

    Le PCF doit envoyer des signes forts à la population contre la sauvagerie du capitalisme actionnarial,dénoncer les revenus des dirigeants du capital et des hauts fonctionnaires de l’Etat capitaliste sans trêve et compromis,contester la 5ème république dans ses institutions anti-démocratiques,populariser l’auto-gestion ouvrière partout,favoriser les rencontres entre révolutionnaires pour amplifier le mouvement populaire et le rendre gagnant .Ce n’est pas en restant l’arme au pied dans des débats sans fin sur le pourquoi ,le comment d’une organisation communiste que nous renouvellerons nos pratiques et notre stratégie.L’ensemble des communistes doit "se révolter" contre la sclérose militante de certains de nos dirigeants auto-proclamés.Soyons dignes des "communards" de 1871,des résistants communistes morts pour la France et pour leurs idées de libèration humaine.Sortons de nos querelles petites-bourgeoises infiltrées par la pensée social-démocrate qui fait tant de mal au mouvement populaire et révolutionnaire.Le peuple subit le poison sarkhozien avec les médias caporalisés sans action de notre part, où sont les envahissements de studios du temps de l’ORTF ? Qu’attendons-nous pour créer nos propres médias dans la résistance au système ?Vraiment nous avons de multiples actions à organiser pour gripper le fonctionnement du capitalisme et le faire capoter dans le ravin.

    Sommes-nous encore digne d’être des révolutionnaires en cherchant des places d’élus indemnisés,sommes-nous encore des révolutionnaires en acceptant de discuter avec nos ennemis qui nous plantent un poignard dans le dos,avec des faux-amis qui négocient avec le capital pour tromper nos citoyens français ,style Bayrou ou Royal .Nous n’avons pas adhérer au PCF pour n’être simplement que des distributeurs de tracts sur le marché,dans les boîtes aux lettres où à la sortie du métro et des entreprises .La lutte idéologique se mène sur tous les fronts,y compris d’une manière "musclée" quand c’est nécessaire.La bourgeoisie ne s’embarasse pas de bonne conscience et elle utilise tous les moyens pour se maintenir au pouvoir .Le rapport de forces est en notre faveur,encore faut-il bien l’utiliser et le faire vivre en permanence.S’arrêter en rase campagne comme en 68,81,95,2003,2005,2007 c’est permettre au capital d’organiser sa contre offensive en se redonnant des forces en se repositionnant comme l’a fait L’équipe Sarko .Le soutien de MGB à Royal nous a porté un coup si grave qu’au lieu de nous renforcer après l’échec Mitterrandien nous sommes à terre comme groggy mais pas encore mort .Il faut nous ressaisir en nous associant au peuple dans son combat et en l’aidant à vaincre le capitalisme le plus vite possible .C’est ainsi qu’on se régénèrera.Nos idées sont tellement valables et utiles à l’humanité qu’elles ne peuvent qu’avoir un succès grandissant .

    Bernard SARTON,section d’Aubagne

  • Le mandat du combat social (les grèves passées présentes et futures, les mobilisations autres, etc) transcende des débats, les restructure autour de l’axe principal de toute bataille de gauche, permet de discuter autrement que d’une façon académique de la marche en avant vers une société sans exploitation.

    Bref, le débat, quand il ne part pas de la bataille sociale pour éclairer les chemins qui vont d’ici à demain, au surlendemain, devient un débat sans contraintes réelles , sans efficacité, , sans même conviction sur les solutions, et surtout il permet à ceux qui flottent d’irrésolution sur la première bataille sociale venue de tenir des discours sur des surlendemains chantants, de ne pas résoudre les problèmes du quotidien, clés du débroussaillage des chemins vers le futur, et surtout de continuer un chemin d’appareil obsédé par une survie, même au dépend du corps et de sa chair, le Parti.

    J’aurai aimé que des travaux pratiques soient faits par les courants politiques sur les mouvements sociaux actuels, comment les unifier et les élargir, quels sont les obstacles et les freins à ces batailles (médias, fragmentation/indiscipline des représentations syndicales, popularisation, organisation démocratique et unifiée des travailleurs dans les batailles, etc).

    Si on est pour l’autogestion et qu’à la première bataille sociale venue on flotte sur les assemblées démocratiques et leur centralisation c’est qu’il y a un soucis, l’autogestion n’arrivera jamais par un décret. La centralisation de structures de luttes démocratiques des travailleurs ne fait pas autogestion mais elle contribue à cet apprentissage long et tortueux.

    Toutes les opportunités doivent être saisies d’avancer vers cet objectif, se saisir du concret pour avancer, sinon ce ne sont que des discours abstraits sur le communisme sans portée, bref zéro.

    La question de la faiblesse de la classe ouvrière doit aussi être analysée en terme de fragmentation et de division du mouvement syndical. Il ne suffit pas d’essayer de pousser la centrale qui nous semble la plus proche (historiquement et politiquement, affectivement et habituellement), ni d’essayer de seulement faire des intersyndicales (+ efficaces en bas qu’en haut) car on voit bien que l’immense discipline des travailleurs en bas de la dernière bataille des cheminots n’a pas empêché la fragmentation par en haut qui, pas à pas, a finit par les mettre à plat, les démobiliser.

    Aucun syndicat ne triomphera sur les ruines de l’autre, il faut donc chercher ce qui peut réunifier en l’ancrant en bas le syndicalisme. L’occasion de faire des sections syndicales communes, abandonnant les vieilles rancœurs locales , loyales envers leurs composantes, unifiant les syndicalistes et agglomérant dedans ceux qui se sont portés à lutte sans être syndiqués , aurait dû être un enjeu de communistes, partie du mouvement social.

    Renforcer les travailleurs commence donc au concret et les mouvements sociaux sont des occasions uniques d’accélérer les processus.

    Et je distingue donc deux aspects :

    1) Pousser le mouvement social à la démocratie de lutte et sa centralisation, seule façon efficace de mobiliser et d’étendre, de tenir et d’éviter un peu les dégâts de la division "par en haut". Clairement des coordinations d’AG démocratiques centralisant la bataille et se dressant comme interlocuteur incontestable du bourgeois de Neuilly.

    2) Dans le cadre de ce mouvement, et à l’exemple de la logique de la démocratie de lutte, refonder l’unification du syndicalisme en poussant à des sections syndicales communes, loyales, démocratiques ayant double objectif : Unifier les syndicalistes à la base et agglomérer autour les non-syndiqués repoussés habituellement par la division syndicale.

    Ce n’est pas là manip du syndicalisme, c’est la bataille des communistes pour unifier les travailleurs, les aider au combat, à être + efficaces, et de faire un bout de chemin, même minuscule, vers un peu de communisme (démocratie des travailleurs).

    Ca me semble bien plus fécond de parler de cela que de capituler en rase campagne dans les Alpes Maritimes dans les alliances politiques avec le social-libéralisme, de mettre au centre les batailles électorales alors que le rapport de force se joue ailleurs, se gagne ou se perd ailleurs (dans les entreprises, les mouvements sociaux).

    Alors n’importe quelle bataille électorale doit être jaugée dans ce qu’elle apporte à l’organisation des travailleurs, sa poussée , son unification, ses succès. Et les alliances politiques passées en fonction de ces objectifs et non en fonction d’un calcul du nombre de maroquins obtenables.

    Le communisme commence par des petits pas ici bas qui ne contournent pas les batailles du concret, sinon on se retrouve comme à l’église, parler d’amour et de paradis, et une fois sorti des portes de la maison de dieu, continuer à faire l’inverse dans la vie.

    Ces batailles sociales sont celles dans lesquelles s’expriment toute la capacité transformatrice des communistes, sont celles qui permettent de déblayer le chemin vers l’avenir.

    Copas

    • Je comprends ton explication sur le nécessaire combat social qui s’exprime actuellement avec force contre Sarko and co .Pourtant ,lors de ma dernière réunion de direction de section ,certains camarades se sont étonnés du peu de mobilisation des communistes aubagnais dans le prochain combat électoral municipal alors que nous avons réussi à rassembler 500 personnes lors de l’annonce d’une liste d’union de la gauche ,citoyenne et écologiste avec comme tête de liste le Maire sortant Communiste.Ce jugement un peu pessimiste reflète l’idée que le maintien d’Aubagne dans le camp progressiste doit être primordial et que l’assemblée extraordinaire vient interférer dans la mobilisation militante du Parti.Ces camarades essayent de "gommer" les divergences de la section coupée en deux lors du scrutin présidentiel.Le vote unanime de la tête de liste contre la candidate de droite sarkozienne est un réflexe logique qui n’efface pas les divergences et les rancoeurs.De plus les municipales sont encore loin même s’il faut bien les préparer pour gagner .

      Cette position "défensive" s’appuie sur le score de Sarko à la présidentielle,et certains pensent qu’il faut valoriser les réalisations municipales pour gagner ou conserver Aubagne.Je n’ai pas mené l’offensive sur cette idée qui peut à la marge renforcer notre camp.Pourtant je pense comme toi que c’est le mouvement social qui sera déterminant pour une victoire aux prochaines municipales.La rage et la colère ne sont pas toujours bonnes conseillères comme nous l’avons vu avec le vote FN ces dernières années.Mais aujourd’hui avec l’entrée du FN dans l’alliance sarkozienne nous pouvons tirer nottre épingle du jeu,nous pouvons de nouveau être la voix des sans grades,des moins que rien du système capitaliste.Pour cela il faut envoyer des signes forts à la population sur les Retraites ,le pouvoir d’achat,l’emploi,la formation,la gestion ouvrière à mettre en place comme la démocratie citoyenne.Je comprends nos camarades élus pris dans l’animation constante et "contraignante" d’une ville pour échapper au concept de la logique électorale.Mais l’objectif du moment est la mise en place d’une mobilisation salariale,étudiante et aussi des retraités pour faire reculer le pouvoir sarkhozien,l’affaiblir et le battre le plus vite possible .C’est le but,je l’espère,de cette assemblée extraordinaire .

      L’organisation même du PCF se régènèrera dans cette mobilisation populaire et trouvera les ingrédients nouveaux pour parfaire la machine révolutionnaire si nécessaire au peuple .Je n’ajouterai pas d’autres phrases sur le communisme que d’autres camarades comme lucien Sève et Jean-louis Sagot-Duvauroux et d’autres expriment si bien .

      Amitiés...Ta réflexion m’aide beaucoup ...Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Ton désir de chercher le chemin dans une situation qui nous semble à tous difficile, voir démoralisante, t’honore.

      Il faut continuer ce combat que tu mènes avec punch...

      Sur la question des alliances, dans une réponse à un rassemblement unitaire sur Toulouse je donne mon sentiment, qui était devenu déjà celui sur la tentative d’unité dans les suites de Mai 2005 :

      http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=56963

      Pour ce qui est de la force et de la bataille pour conserver une mairie il faut être bien attentif au cout de cette démarche. Ce cout ne doit pas absorber l’essentiel de forces déjà épuisées largement . Sinon àa veut dire qu’on n’a plus de tripes pour le reste, l’essentiel : l’entreprise, l’organisation des travailleurs, même dans son maillage géographique.

      J’insiste sur le mouvement social en répétant que c’est un accélérateur et un démultiplicateur de la force militante. Il y a de longues périodes sans mouvement puissant, ces périodes sont utilisées pour créer les conditions d’une bataille efficace et pour la réflexion . Mais dans le mouvement il faut en profiter à plein et ne pas rentrer dedans au jour le jour sans plan de bataille, pour faire gagner le mouvement, pour renforcer les travailleurs, leur organisation démocratique et leur centralisation .

      Les mouvements sont des fabriques de militants, convenablement menés. Y entrer en cheminant comme un navire ivre, irrésolu, c’est gaspiller des occasions uniques.

      Tu sais mon penchant pour une unité du champ "radical", comme objectif de contrepoids et pour faire lâcher prise aux sociaux libéraux ainsi qu’aux apparatchiks qui nous affaiblissent.

      Mais là, dans la question sociale, il s’agit d’unifier les travailleurs, récréer un champ sur des bases claires qui redonne (et le champ et les bases claires) confiance aux travailleurs, sans céder (autrement que sous "la contrainte des baïonnettes") sur la défense de nos conquêtes comme pour de nouvelles.

      Là, le pas cadencé du sarko attaquant à coups redoublés nous met sous les yeux un échéancier des batailles. Il n’y a pas d’échapatoire (c’est également pour cela que j’estime que le PS n’a plus de place comme social-démocratie car l’ultra-liberalisme tue cet espace politique, construit sur un compromis capital-travail, il n’a plus que l’objectif d’une place politique style Parti démocrate américain ou italien). Sarkozy nous oblige et nous précipite vers de nouvelles batailles.

      Donc nous allons vers de nouvelles batailles, obligées.

      Allons-nous refaire la même chose et de prendre une nouvelle branlée ?

      Oui si on ne change rien.

      Non si on développe l’unité des travailleurs par en bas autour des syndicalistes de toutes tendances, et, dans le mouvement proprement dit passer aux AG démocratiques qui se coordonnent et deviennent seuls interlocuteurs incontestables de la bataille, par leurs assises.

      Non, si le meilleur de la CGT, de Sud, des fois des fragments de FO et de la CFDT, construisent dans le feu des sections syndicales communes, agglomérant dedans les non-syndiqués.

      Et ça ça ne peut se faire que dans l’action, quand des milliers de travailleurs sont disponibles à la lutte. C’est bien plus compliqué dans les ressacs.

      Enfin, un tel plan organisationnel de bataille ne tient que si les révolutionnaires sont d’accord pour pousser dans ce sens. Et c’est de cela qu’il faut aussi parler , cela qu’il faut préparer, sans s’imaginer que les choses se résolvent instinctivement . Les militants politiques ont aussi ce travail.

      Sur Nice, apparemment c’est rebelote de gauche plurielle .... En espérant se glisser entre Peyrat et Estrosi. Ca ne crée rien, c’est juste de la survie, du faufilage ...

      Copas