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PCF et rassemblement

Publie le mardi 10 mai 2005 par Open-Publishing
11 commentaires

de Nadine Stoll

C’est un fait, la bataille du NON est au coeur de notre engagement de communiste.

Au-delà de nos divergences d’approche sur la stratégie et sur le "militer autrement", nous nous retrouvons tous pour prioriser cette bataille centrale et déterminante contre cette déclaration de guerre qu’est la Constitution Giscard.

Cette bataille du NON est déterminante aussi par rapport à ce qui est en train de se construire avec "les Autres" et tout particulièrement à travers les "Appel des 200".

Ceuxci prolifèrent dans tous les départements avec une présence active et rassembleuse des communistes et reconnue comme telle.

Cette recherche commune de coordination pour, ensemble, se donner toutes les
chances de gagner le NON, est révélatrice d’un nouvel état d’esprit dans le Parti et dans toutes ces forces organisées ou individuelles.

On constate un véritable engouement à organiser un front uni et une campagne de haut niveau politique pour un NON que tous les participants définissent comme antilibéral.

D’ailleurs le NON dit de Gauche pourrait-il être autrement qu’antilibéral ?
A travers cette lutte et cette démarche, nous sommes véritablement dans la mise en pratique d’un choix stratégique qui s’impose à tous, à savoir construire avec les « autres », à égalité, dans le respect, l’écoute de chacun, l’enrichissement mutuel et, rappelons-le, sur une base antilibérale.

Ces lieux d’expérimentation et de découverte de « l’autre » obligent à repenser le lien entre le politique et le mouvement social en évacuant toute notion de hiérarchie, de domination ou d’hégémonie.

L’attitude des communistes travaillant dans l’Appel des 200-31 est reconnue comme rassembleuse, constructive et valorisant l’expression citoyenne et les associations présentes.

Les communistes sont reconnus pour le contenu et le sérieux des propositions qu’ils apportent, pour leur capacité d’analyse et d’action.

Lors de l’élaboration du meeting du 12 mai à l’initiative de l’Appel 200-31 à Toulouse, l’avis des communistes pèse pour beaucoup dans la prise de parole des Motivés et de l’association Alternative Midi-Pyrénées à la tribune, à égalité avec Marie-Georges Buffet, Besancenot, Mélenchon, Salesse ou Bové ...

Dans le même temps, le Parti mène sa campagne du NON, agit en son nom, il est bien présent et apprécié dans les manifs. Des débats thématiques sont organisés à son initiative (Recherche-Culture, Paix, Citoyenneté-immigration.....) certains dans un processus de Forum-programme.

Construire avec les « autres » à égalité crédibilise notre action et nos propositions communistes. Cette cohérence ne serait-elle pas la nouvelle identité en cours de construction dans le Parti Communiste ?

Ceci implique d’adapter notre façon de travailler en interne et surtout de ne plus
considérer le Parti pour le Parti mais le Parti-outil pour favoriser le rassemblement des forces antilibérales et, ainsi, participer à l’indispensable construction de l’alternative antilibérale pour reconstruire une perspective, déjà pour 2007, et ainsi contrer l’alternance.

Pour cela, n’ayons pas peur de confronter des points de vue pour s’enrichir.
Au cas particulier, les Motivés organisent un débat à Toulouse autour du texte des « Indigènes de la République ».

Doit-on ignorer ce genre d’initiative non décidée par le Parti, ou au contraire, ne faut-il pas s’efforcer de dépasser les blocages ; celui d’aller débattre chez les « autres » et, ainsi les reconnaître comme des égaux, et celui d’aborder le sujet sensible de l’après-colonisation à travers un texte qui a le mérite de poser ces questions tues et enfouies depuis longtemps.

Pour conclure sur le Parti, je reprendrais la très belle image « des murs à détruire et des ponts à construire ».

En cela, la campagne du NON prouve la volonté et la capacité des uns et des autres à travailler ensemble. Profitons-en pour construire, dès à présent, l’après référendum !

Messages

  • Il est parfaitement exact que le PCF se remue un max pour le NON, mais c’est un remue ménage « marketing »… Derrière cette mobilisation qu’y a-t-il concrètement ? Rien ou pas grand-chose. Si, il y a des déclarations de principes, en parfaite contradiction avec l’attitude du PCF quand il était au gouvernement à gérer le capitalisme. Alors qu’elle est la motivation d’un tel remue ménage. Stratégique ? Certainement pas, le PCF n’a rien à proposer qu’un candidat en 2007. Tactique , Plus probablement, c’est une extraordinaire opportunité pour lui de se démarquer du PS et surtout un impératif catégorique de ne pas se laisser distancer par la LCR qui ne rêve qu’à lui piquer la place.

    N’en faites donc pas trop camarades sinon votre inconsistance congénitale va une fois de plus apparaître. Voter NON OK… comment pourrait-on faire autrement, mais de là à adhérer au PCF….

    Rémi

    • Fais ce que tu veux Remi.

      Bataillons pour le NON d’abord, essayons de gagner et poursuivons le combat ensuite.
      Y compris contre nos propres préjugés.

      Bonne journée à toi.

      Sébastien (PCF)

    • pour moi combattre ses préjugés c’est d’abord garder ma liberté de douter et refuser tous les partis politiques
      et puis poursuivons le combat, ça veut dire quoi ?
      vendre l’huma tous les dimanches au marché ?
      défiler bien gentillement derrrière les drapeaux d’une manif autorisée qui crie révolution et rentre chez soi regarder la télé ?

      non, décidemment, je préfère dire merdre à ce système et à ses experts spectaculaires

      surtout quand ils se disent révolutionnaires et acceptent le fric des marchands d’armes

      SORTONS DU SYSTEME LES PARTIS NOUS EMPECHENT DE REVER ET D IMAGINER

      Sinon à part ça bonne journée seb pcf, moi aussi j’ai failli prendre ma carte à LO avant de prendre la route et de découvrir la vie bouillonnante folle de la jeunesse révoltée qui ne vous écoute plus

      paix amour et anarchie

    • D’accord, mais pour y arriver, il y a du chemin, du travail et des embûches.

      Quant à vendre l’Huma et aller en cortège derrière des drapeaux qui représentent beaucoup pour moi, oui, c’est un plaisir et un réconfort que TF1 et consorts n’arriveront jamais à me prendre. Oui, c’est une partie de ma liberté à moi.

      Je ressens ce que tu dis, je le comprends, mais je devine, au bout d’un chemin d’une longueur encore inconnue (même par toi), un essouflement prévisible.

      Un parti, cela peut avoir différentes formes, différents aspects, y compris les moins reluisants.

      Il n’empêche, l’organisation pour la lutte reste indispendable.

      Sinon, c’est aller vers l’échec garanti.

      Les patrons, redoutables mais efficaces et prévoyants, le savent bien, eux. Ils ont leurs propres partis (le MEDEF, l’UNICE -pour l’Europe-), leurs succursalles aux vitrines diverses et bariolées (l’UMP, l’UDF, le PS dans sa dominante, hélàs, dominante, le FN), leur internationale (l’OMC,...).

      Il n’y aurait que nous pour persister dans la division et la non-organisation délibérée ?

      Amicalement à toi et bon courage à nous tous !

      VIVE LE NON d’Europe et populaire !

      Sébastien (PCF)

    • Salut Seb
      en effet l’organisation de la lutte est primordiale

      en effet la route est longue et la pente est forte (non je rigoles) quand on voit l’état de dégenerescence de la politisation de la population (et ne parlons pas des djeunss ! moi j’ai 24 ans, une grande majorité de mes potes et potines sont clairement anticapitalistes, antipubs, antifacho,... etc mais je ne me fais pas d’illusions : sachant pertinemment que l’on évolue toujours dans les mêmes sphères, j’ai beau avoir l’impression que de + en + de jeunes arr^tent la télé, la consommation débile et l’abrutissement volontaire, je sais que ce n’est pas la majorité qui a une partie du cerveau branchée sur ses sms, et l’autre sur tf1, fin de la parenthèse)

      en effet se taper une bonne manif en plein après midi, le regard fièrement porté sur le drapeau noir qui flotte à l’horizon de notre espoir ne faisant un gros fuck aux flics qui nous claquent sur le système c’est vraiment le pied

      mais je maintiens ce que je disais : comment peux-tu déléguer ton indépendance de pensée, car ça j’y crois dur comme fer merdde on est pas des moutons (si ?), à quelqu’un ou quelquechose (je pense au parti) qui, sous couvert d’un héritage historique, veur réduire la contestation à ce que la petite poignée de dirigeants veut en faire ? Et c’est le comble quand ces dirigeants (REGLE N 1 : DIRE MERDE AU POUVOIR ET A LA HIERARCHIE) prennent des décisions morales de fait pour un ensemble de gens qui leur délèguent leur réflexion !

      organisation de la lutte, d’accord

      front uni (?) de la jeunesse, des précaires, chômeurs et travaillants (et je ne dis pas travailleurs !!!) contre ce système qui ne cache plus son visage techno-fazsciste, d’accord

      mais de là à laisser mon esprit critique au vestiaire, celui-là même que j’ai mis tant d’années à faire germer pour déconstruire mon éducation et qui m’as conduit à n’avoir, et ne voir d’espoir que dans la famille libertaire ou tout du moins chez ceux qui ne laissent personne penser à leur place (eh ouais bien sûr y a a aussi des moutons chez les anars), et qui ne jugent pas autrui mais ses actes, là, pas d’accord !

      sinon, à part ça, pas la peine de penser au grand soir, la révolution a commencé le 30 avril...

      fort amicalement, manu (électron libre survolté et révolté)

    • Bonjour Manu,

      En prenant part à une lutte collective, en recherchant, pour cette participation, une forme organisée, jamais je n’ai eu l’intention de déléguer ou de soumettre mon indépendance d’esprit à qui que ce soit.

      Le collectif, pour moi, un parti, et le PCF en l’occurrence, n’implique pas un suivisme en toute occasion. Je sais que le groupe est faillible, mais je sais que je le suis aussi. Je sais que le groupe a à s’enrichir des contributions personelles. Je sais aussi que, personellement, je puis m’enrichir à la particiption de ce groupe et à la fréquentation des gens qui s’y trouvent.

      Personne n’est à l’abri des critiques. Le PCF non plus, bien évidemment. Seulement, quand je fais l’addition totale (erreurs, apports précieux dans l’histoire du XXe siècle, faiblesse, idées qui emportent, monde à contruire, souffle généreux, décisions dramatiques etc etc...), je me retrouve en solde positif et face à un parti qui garde pour moi une force indéniable en regard des défis, des enjeux du jour, en regard de l’Histoire. En dépit de l’afffaiblissement du PCF, provisoire je l’espère (l’Histoire n’est pas finie) puisque, de fait, depuis quelques temps, il semble en remontée relative (qui se poursuivra je l’espère), non seulement via certaines élections mais, surtout, surtout, dans la vie active, à la rencopntre des gens, du peuple, de nous, quoi.

      J’aime l’idée de cette liaison d’enrichissement mutuel entre le collectif et le personnel.

      Mais, j’insiste, retrouvons-nous aujourd’hui pour l’essentiel, où que tu te trouves : faisons gagner le NON et contribuons à inverser la tendance et le mouvement de l’Histoire. La France, l’Europe c’est nous ! Le capitalisme doit aller à la niche avant que de rentrer, définitivement, dans l’Histoire de l’humanité.

      Mes amitiés et bon courage à toi, à moi, à nous tous !

      Sébastien (PCF)

    • Holà camarades, il ne faudrait pas prendre vos désirs pour la réalité.

      Trouver un bilan globalement positif au PCF depuis son origine en 1920 c’est tout de même un sacré tour de force et une myopie politique peu ordinaire. Même les « moments les plus sacrés du PCF » ont été et sont largement manipulés. Des exemples :

      la Résistance – le PCF a été résistant seulement à partir du 22 juin 1941 (date de l’agression hitlérienne contre l’URSS), avant, dans l’Huma (voir les archives), c’est l’Angleterre qui est « fauteuse de guerre »… pacte germano soviétique oblige.

      Autre exemple : la guerre d’Algérie pour laquelle le PCF vote les « plein pouvoir » à Guy MOLLET (socialiste) pour la répression en Algérie.

      Après la guerre le PCF est l’artisan de la reprise économique (sur des bases capitalistes) et condamne les grèves…

      Le soutien aux procès staliniens, à la répression soviétique à l’Est…

      En mai 68… sans commentaire sur l’attitude du PCF qui a joué la modération et la liquidation du mouvement….

      Ne parlons pas non plus de l’Union de la Gauche qui a été un véritable fiasco… et de sa participation au pouvoir à deux reprises sous le règne Mitterand.

      Tout cela est du passé allez vous dire. C’est vrai.

      Mais quelles leçons a tiré le PCF de son histoire , en fait aucune. Les hommes et femmes de la période Marchais sont toujours à la tête de l’appareil. Le benêt HUE, successeur de Marchais a même réussi, à force de magouilles avec les socialistes, à se faire élire sénateur (ce qui va certainement relever le niveau de cette assemblée de débris).

      Que propose aujourd’hui le PCF ? En fait rien, sinon un vague « regroupement de la gauche », une « unité », avec qui ? comment ? pour quoi faire ? et puis c’est quoi la Gauche ? Son objectif réel est de refaire surface et de présenter un candidat en 2007. En dehors de cela, rien !

      Sur des bases aussi minces, avec le maximum de spectacle que vous faites, vus allez certes faire illusion pour des jeunes… que vous perdrez quand il se rendront compte du vide politique que vous représentez. Comme je dis souvent au jeunes qui adhèrent au PCF « je vous donne un an pour vous étonner, deux pour comprendre et deux jours pour démissionner ».

      Vous pouvez faire illusion auprès des jeunes, pas des vieux militants.

      Gérard M.

    • ... AMEN et tous au tombeau !....

    • Cher Gérard,

      Ta lucidité partielle se fait dépasser par ton aigreur.

      J’espère que tu es au moins avec nous pour la victoire du NON.

      Bonne soirée à toi.

      André

    • Pourquoi faut-il, chaque fois que l’on dit des vérités que l’on soit systématiquement accusé d’agressivité et d’être submergé par l’aigreur ? Y aurait-il des épisodes qui seraient tabous dans l’histoire du PCF ? Assumez votre passé comme vous le demandez, à juste titre, aux autres.

      G.M

    • .. parce que ce que tu dis est vrai... en partie.

      L’essentiel de ce que tu racontes pour ce qu’il en est de l’expérience communiste en France et du PCF en particulier ne peut être résumé à cela.

      Assumer n’est pas renier.
      Reconnaître n’est pas se soumettre.

      Rendez-vous pour le NON !

      Bonne nuit.