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PRISONS ET COMPLOTEURS
par LE BRIS RENE
Publie le mardi 30 janvier 2018 par LE BRIS RENE - Open-PublishingLETTRE HEBDO N° 88 DE RENE
PRISONS ET COMPLOTEURS
J’aurai pu dans ma jeunesse être un délinquant et terminer en prison.
C’est la politique et le militantisme syndical qui m’ont permis de
relever la tête ! Mon engagement social dans l’encadrement des
centres de vacances aux PTT et la formation avec les CEMEA ont été
sources complémentaires de réflexion. (d’émancipation diront certains).
Un témoignage d’un metteur en scène italien faisant du théâtre dans
les prisons italiennes me semble instructif :
Sa réflexion est précise, argumentée : « La prison est inutile, nuisible, politiquement et moralement perverse. Elle doit être abolie. C’est le miroir monstrueux de la société qui l’administre. En Italie, on estime que seuls huit mille détenus doivent être temporairement « isolés », à cause du fait que leurs crimes représentent un acte de guerre contre la société et contre l’État. » Il s’agit, précise-t-il, des membres des organisations criminelles de type mafieux, ou de ceux, une poignée désormais, qui appartenaient aux organisations terroristes des années soixante-dix. « Les autres, quarante-cinq mille, ne devraient pas être enfermés, mais orientés vers des projets de formation culturelle et professionnelle avec une obligation d’assiduité en dehors du cadre de la prison. ».
Le conflit actuel exprimant le ras le bol des gardiens de prison
amène à un consensus : il y a trop de détenus , pas assez de
cellules, les gardiens subissant des conditions de travail déplorables,
ce qui ne peut qu’amener à des agressivités réciproques !
Le gouvernement Macron tend une carotte par l’attribution de primes
et va augmenter le nombre de prisons privées : réponse libérale qui
ne raisonne que par le fric !
Taubira avait bien essayé une autre voie mais devant le tollé de la
droite et la présence d’un certain Valls, sa démarche qui consistait
à oeuvrer pour des peines hors les murs a vu une fois de plus la
capitulation de la social-démocratie !
Les problèmes vont donc se poursuivre avec en prime l’incompréhension des citoyens(nes) constatant rapidement que
les incidents voire accidents vont se poursuivre !
Mais une autre menace pèse sur la société : au nom de la théorie
libérale du complot, les libertés démocratiques en France sont menacées !
On a vu au moment de la mobilisation "nuit debout" les provocations
policières lors des manifs contre la casse du droit du travail.
On a constaté comment le roitelet Macron choisissait les bons et les
mauvais journalistes pour relater sa propagande de communication,
même Bourdin s’en est offusqué car lui est bien plus malin que
Delahousse !
On constate comment le gouvernement s’asseoit sur les conventions
internationales des droits de l’homme dans la gestion de l’accueil des
migrants.
Et il suffit de lire régulièrement le Canard Enchainé pour apprendre
la continuité des arrangements pour caser tel(le) copain ou copine
et faire en sorte que les tricheurs (euses) soient le moins inquiétés(es)
possible par la justice !
En ce moment, il faut satisfaire l’appétit des "gros" patrons : traiter
disent-ils la maladie de la dépense publique et donc s’attaquer encore
davantage aux bien être solidaire de la population, et la baisse de
charges sociales sur les salaires, notamment ceux appelés
intermédiaires ! Pas un mot sur l’obésité financière des actionnaires !
Alors tous ceux qui veulent s’opposer à ces orientations se
transforment en vilains petits canards = ce sont des comploteurs !
Pas question de remettre en cause des projets inutiles quand il y a
de juteux profits à faire !
Pas question de tenir compte de la santé des gens par des directives
contraires à la compétitivité de la concurrence internationale !
Il en est ainsi de cette volonté, soutenue par l’Etat, en s’appuyant
sur une circulaire européenne pourtant souple pour les Etats,
d’implanter partout des compteurs Linky, le groupe EDF ayant
créé une filiale ENEDIS pour imposer aux usagers, dès fois avec
force, la pose de ces nouveaux indicateurs de consommation.
C’est que cette nouvelle implantation doit permettre à la France
de jouer au monopoly de la finance par le biais du Big Data !
Le big data est un ensemble de logiciels qui a la capacité de traiter
et de transformer des données hétérogènes en petits et grands volumes.
Mr Philippe MONLOUBOU, président d’ENEDIS et de THINK SMARTGRIDS proclame = " ENEDIS EST UN OPERATEUR BIG DATA QUI
GERERA BIENTOT 35 MILLIONS DE CAPTEURS "
On parle donc bien de CAPTEURS.
Le remplacement des compteurs électriques qui fonctionnent très bien s’explique prioritairement par cet objectif ! Il faut capter aux domiciles des usagers ou clients le maximum d’informations qui seront ensuite
monnayées pour que cela rapporte de l’argent.
Mr Philippe MONLOUBOU l’affirme :
" la filière française peut espérer capter au moins 20 % du marché mondial des smart grids " - réseaux intelligents -.
Le marché mondial est estimé entre 30 et 60 milliards d’euros. Le Brésil, l’Inde et le Japon intéressent beaucoup ENEDIS.
Pour nous, le progrès scientifique doit respecter l’homme, sa liberté et sa santé.
Concernant la liberté , c’est la non protection des données personnelles, ce que certains chercheurs appellent l’âge d’or de la surveillance !
En effet, les citoyens , citoyennes n’ont pas la possibilité de protéger leurs données personnelles, un rapt est fait sur des informations collectées,
analysées et vendues à leur insu !
Les conséquences seront aussi une pression commerciale, déjà constatée sur Internet ( téléphone portable, cartes de fidélité ... ) pour inciter les consommateurs à renouveler au plus vite leurs installations ménagères avec aussi le risque d’influencer leurs achats sur tels ou tels fournisseurs.
Nous savons déjà que 80 % des données personnelles mondiales sont détenues par quatre grands acteurs : Amazon, Apple, Facebook et Google.
Plusieurs types de risques d’atteinte à la vie privée et aux droits fondamentaux sont cités :
Déshumanisation : il devient difficile de se passer de carte bleue, de smartphone ou de consultation de l’internet, ils peuvent avoir le sentiment de ne pas pouvoir échapper à une surveillance constante où à des pressions visant à les faire consommer, voter, etc.
Faille de sécurité informatique : dans un monde de plus en plus interconnecté et lié à l’Internet, la sécurité en ligne devient cruciale, pour la protection de la vie privée, mais aussi pour l’économie (ex. : en cas de problème grave, des risques existent de perte de confiance, concernant la sécurité des processus d’achat en ligne par exemple ; ils pourraient avoir des conséquences économiques importantes).
Vassalisation de la recherche scientifique par des sociétés commerciales et leurs services de marketing
. raréfaction des occasions d’exposition des individus à des choses qui n’auraient pas été prévues pour eux, et donc un assèchement de l’espace public (comme espace de délibération, de formation, de projets).
Exacerbation de la fracture numérique, car les outils de data mining offrent à quelques entreprises un accès croissant et presque instantané à des milliards de données et de documents numérisées. Pour ceux qui savent utiliser ces données, et avec certaines limites, elles offrent aussi une certaine capacité à produire, trier ou distinguer des informations jugées stratégiques, permettant alors aussi de retenir ou au contraire de libérer avant d’autres certaines informations stratégiques ;
. Depuis les révélations du lanceur d’alerte américain Edward Snowden, certains s’inquiètent de voir outre une surveillance de plus en plus invasive de nos activités par les fournisseurs d’accès à Internet, puis fleurir des législations facilitant (sous prétexte de facilités économiques et/ou de sécurité nationale) l’usage d’outils de traçage (via les cartes de paiement, de fidélité, de santé, de pointage, les caméras de surveillance, certains smartgrids ou outils domotiques, certains objets connectés géolocalisant leur propriétaire, etc.). Certaines de ces législations facilitent ou légitiment explicitement les écoutes électroniques (écoute et analyse de conversations téléphoniques.
UN DEBAT NATIONAL est souhaitable pour protéger la population d’une part de la vie privée de chacune et de chacun mais aussi des libertés fondamentales.
Nous ne sommes pas des comploteurs. Nous voulons maîtriser les nouvelles
technologies et la révolution numérique, non pour développer un capitalisme
vert, mais pour profiter de mieux vivre que nous permettrait l’utilisation
progressiste des cerveaux humains !
René LE BRIS - Canal blog - 30/01/2018