Accueil > Paris : Le Modem se fait désirer

Paris : Le Modem se fait désirer

Publie le mercredi 5 mars 2008 par Open-Publishing

Lors de son dernier meeting parisien mardi soir à la Mutualité, Marielle de Sarnez s’est dite prête à un "partenariat" avec Bertrand Delanoë, sans toutefois s’engager sur la question épineuse des alliances pour le second tour. Un nouveau pas en direction du maire (PS) sortant, qui laisse la porte ouverte mais presse la tête de liste centriste de sortir de l’ambiguïté avant le 9 mars.

Delanoë garde la tête froide

"Partenaires, nous y sommes prêts (...) mais soumis, non, sectaires, non", a déclaré mardi soir Marielle de Sarnez lors du grand meeting de fin de campagne du Modem parisien, en présence de François Bayrou. Un nouveau pas sur le chemin d’un rapprochement avec le socialiste Bertrand Delanoë, dont la tête de liste centriste pour les élections municipales a déclaré s’être sentie "plus proche" comme maire de Paris que de son prédécesseur RPR Jean Tiberi. Elle a précisé avoir "approuvé beaucoup de choses", sans pour autant se retrouver dans "tous les choix" du maire sortant.

Crédité de 11 % des intentions de vote au premier tour selon un sondage Ipsos-Dell pour SFR et 20 Minutes, ce qui lui permettrait de se maintenir au second tour dans plusieurs arrondissements, le Modem veut faire monter les enchères dans l’optique d’un éventuel accord avec la gauche au second tour. Alors que François Bayrou a annoncé que la patronne des centristes parisiens se prononcerait clairement dans la semaine, Marielle de Sarnez s’est contentée mardi d’un "j’ai fait une offre, on va voir qui y répond".

Insuffisant pour Bertrand Delanoë, qui presse la vice-présidente du parti centriste de sortir de l’ambiguïté avant le 9 mars. "J’apprécie l’évolution de cette équipe Modem de Paris", a répondu indirectement mercredi le maire de Paris sur I-Télé. "Mais depuis des semaines, je leur suggère la clarté. Je vois encore un peu trop d’habilité tactique quand le candidat Modem dans le XVIe arrondissement dénigre notre ambition économique, ou quand Corinne Lepage dit des choses qui m’inquiètent pour lutter contre la pollution automobile", a-t-il ajouté. Pour Bertrand Delanoë, Marielle de Sarnez doit faire son choix entre deux projets : "Celui, conservateur, de l’UMP, et celui, progressiste, que je présente."

Quelle majorité ?

Avec 41 % des intentions de vote au premier tour selon Ipsos-Dell (contre 33 % pour la liste UMP de Françoise de Panafieu, 11 % pour le Modem, soit le double des Verts), le maire de Paris semble bien parti pour accomplir un second mandat. Reste à savoir avec qui il va gouverner la capitale. Selon Ipsos, un bon score centriste "pourrait compliquer la tâche du maire sortant dans l’optique des négociations pour la constitution des alliances de second tour". Les alliés traditionnels de la majorité parisienne, notamment les Verts, se sont déjà prononcés contre un accord avec le Modem. Une difficulté pointée par Françoise de Panafieu : "Ils (verts et communistes) ont dit qu’ils ne voulaient pas gouverner avec le MoDem", a déclaré la tête de liste UMP. Malgré les critiques récurrentes de Marielle de Sarnez à son encontre, la maire du XVIIe persiste à croire à une alliance possible avec le Modem. Elle a donné rendez-vous aux candidats centristes au soir du premier tour.

http://www.lejdd.fr/cmc/paris/20081...