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Paris : la police évacue un campement de fortune installé par le DAL
Publie le mercredi 2 juillet 2008 par Open-PublishingLa police a évacué mercredi après-midi le nouveau campement de fortune pour des familles mal-logées installé quelques heures plus tôt par l’association Droit au logement (DAL) à Paris, à proximité d’un immeuble occupé par des associations depuis décembre 2006.
Dans un communiqué diffusé mercredi en fin d’après-midi, l’association parle de "tentes déchirées", de parents et d’enfants "brutalisés", lors de l’intervention des forces de l’ordre, et d’un "militant mis en garde à vue".
La préfecture de police faisait état de son côté de "neuf tentes démontées et les occupants évacués sans incident".
"Cette réaction brutale, alors que les familles demandent un hébergement jusqu’au relogement, confirme que le gouvernement n’a plus d’autre solution en matière d’hébergement que d’envoyer les CRS", estime le DAL qui parle de "dispositifs saturés".
Selon l’association, "le témoignage des familles sans abri confirme la situation : l’article 4 de la Loi DALO (Droit au logement opposable) qui prévoit de ne pas suspendre l’hébergement est bafoué et foulé au pied".
A la mi-journée, l’association expliquait sa nouvelle action par le fait que "depuis quelques semaines, le DAL reçoit des familles et des personnes à la rue, à la suite de leur expulsion, d’une fin d’hébergement en foyer ou chez des tiers, à Paris et en banlieue".
"Après avoir passé des heures à attendre une réponse du 115, ou des services sociaux, les sans logis se retrouvent le soir à nouveau à la rue", poursuivait l’association, dénonçant "l’insuffisance des moyens d’accueil décents".
Le 14 décembre dernier, un accord sur le relogement de 374 familles qui campaient depuis plusieurs semaines devant l’immeuble de la rue de la Banque avait été signé entre le gouvernement et les associations qui soutiennent les mal-logés, au premier rang desquelles le DAL.
Le 3 octobre 2007, ces familles s’étaient installées sous une centaine de tentes. Les associations exigeaient le relogement de ces familles qui vivent dans des hôtels, des foyers, ou chez des tiers dans l’attente d’un logement social. Le campement était régulièrement démonté par les forces de l’ordre et les familles dispersées avant de finalement revenir sur place et de se réinstaller. AP