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Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe"
Publie le vendredi 12 octobre 2007 par Open-Publishing5 commentaires

"Avec le drame de Vilnius, on a donné un os à ronger aux féministes, pour qu’elles acceptent en silence des lois qui rendent plus âpre encore le destin des femmes victimes de violences". Parole de féministe.
Extrait :
"Si l’écho autour du drame de Vilnius a eu le grand mérite de mettre l’accent sur le sort des femmes victimes de violences, et même sur le sort des femmes en général, il est regrettable d’avoir amalgamé ce drame ponctuel avec celui vécu quotidiennement par des victimes à mille lieux de la starisation. Cet amalgame a décrédibilisé le discours des mouvements en lutte contre les discriminations à l’égard des femmes ou en lutte contre les violences conjugales. De même que cet amalgame continue à décrédibiliser, aujourd’hui, les femmes qui osent se plaindre d’être victimes de violences... alors qu’elles ne sont pas (encore) entre quatre planches.
Mais au-delà d’un amalgame néfaste, on peut s’interroger sur les motifs profonds qui ont conduit certains médias à caricaturer un fait divers et métamorphoser un chanteur engagé, impliqué dans de nobles causes, en monstre bestial."
Les premières pages :
Introduction
Eté 2003. La canicule tue des milliers de personnes âgées. Survient sur nos écrans le Drame de Vilnius. Le chanteur du premier groupe rock français a porté des coups mortels à une célèbre actrice.
Le fait divers fera la une des journaux télévisés et de la presse écrite. Il provoquera la colère, le mépris, le dégoût, ou la douleur.
Certains mouvements féministes, parés d’intentions tout à fait louables, s’empareront de l’affaire pour dénoncer « le sort des femmes battues qui meurent sous les coups de leur conjoint »
Que reste t-il aujourd’hui de ce battage médiatique ? Depuis le drame de Vilnius, y a t-il moins de femmes mortes sous les coups de leur compagnon ? La condition féminine a t-elle évolué dans un sens positif ? La place des femmes en société est-elle désormais valorisée ?
État des lieux
Tragédie individuelle ou tragédie collective ?
La femme est l’avenir de l’homme….
Le drame de Vilnius a provoqué beaucoup d’indignation. Des femmes se sont indignées, mais aussi des hommes. Et peut-être avec bien plus de force que les femmes.
On peut s’étonner d’un tel enthousiasme à s’intéresser brusquement au sort des femmes et d’une telle hargne à réclamer la peau d’un congénère. Ce serait à peine exagéré d’affirmer qu’à sa place n’importe quel homme aurait agi de la même manière.
Qui oserait prétendre le contraire ?
Nos politiciens ?
La représentativité féminine dans nos assemblées d’élus est une démonstration éloquente du mépris fait aux femmes.
On mesure parallèlement l’archaïsme de nos institutions, et de notre société, qui considèrent comme une hérésie de porter une femme à la plus haute fonction de l’État.
Et que dire d’un ministre qui s’est récemment offusqué de l’influence sur les décisions de justice par une magistrature majoritairement occupée par des femmes (bien qu’elles ne soient que 2 % à investir des postes importants) sans s’offusquer de l’influence sur les lois par un parlement représenté au 4/5e par des hommes !!!
Nos bellâtres poussant des chansonnettes à la gloire de la femme ?
On peut en rire en constatant que lors de la « journée de la femme », des textes d’auteurs féminins sont lus ou chantés quasi exclusivement par des hommes. Que cette journée-là est prétexte à louer la fonction sacrificielle de la femme, à honorer l’épouse et la mère, selon une bonne vieille tradition pétainiste, à l’instar de la « fête de mères ».
Nos grands penseurs ?
Chantres de la morale et des convenances, depuis des lustres ils remplissent nos bibliothèques au trois-quarts d’œuvres masculines, où la place de la femme est immuable et clairement définie, et où son assujettissement à l’homme est incontestable.
Nos chefs d’entreprises ou chefs tout court ?
… qui ont tant besoin d’une secrétaire préposée à la cafetière, sur fond de promotion-canapé et bas salaires (ou des salaires inférieurs quand elle occupe le même poste qu’un homme).
Le quidam ?
L’homme ordinaire qui massacre verbalement le salaud de Vilnius derrière son pastis, entouré de copains du même acabit, pendant que bobonne torche les marmots et prépare la pitance. Un homme que l’on exonère de sa propre violence, en cadrant enfin la violence masculine : une victime est une femme qui se retrouve entre quatre planches après avoir reçu des coups.
Ou alors, peut-être, nos médias ?
La télévision, et maintenant l’internet, diffusent depuis des années l’image d’une femme tributaire de l’homme, donnant raison aux comptines ou aux chants populaires où il est de bon ton d’encourager l’homme à « battre sa femme » pour qu’elle soit docile, où il est naturel qu’elle lui « serve le rhum », satisfasse des désirs sexuels unilatéraux et soit frappée en cas de manquement.
Nos médias sont les premiers à confiner la femme dans un rôle de subalterne, de présentatrice : c’est la potiche qui présente le journal télévisé, si possible nantie d’un faciès charmant, car on ne demande pas à cette femme-là d’être intelligente, mais simplement avenante ; c’est l’accompagnatrice de l’animateur d’une émission intelligente ou distrayante, le second rôle ou rôle complémentaire, la touche féminine parce qu’une belle femme c’est beau à regarder, ça attire un public plus large et ça parle aux ménagères de moins de 50 ans.
Elle peut s’estimer heureuse de son statut de femme sous-évaluée professionnellement (elle a pu acquérir l’éducation et les diplômes pour y parvenir) car sur le plan international l’image de ses consoeurs est loin d’être valorisée : qu’il s’agisse de tribus au mode de fonctionnement ancestral ou de tribus plus contemporaines, ici ou là, la femme est celle que l’on « donne en mariage », que l’on « vend pour quelques piécettes ou deux chèvres » que l’on accoutre d’une burka, que l’on viole, que l’on excise, que l’on enferme ou qu’on lapide.
… La femme est l’avenir de l’homme. Pas son présent.
Dans une société qui distille continuellement l’image d’une femme inférieure à l’homme, où l’on considère les discriminations à son égard comme normales, où les femmes elles-mêmes s’adaptent à la normalité de leur sort, pourquoi se scandaliser que les violences qui en découlent ne soient pas elles aussi normales ?
Le drame de Vilnius est un drame individuel. Et pourtant, il a bousculé une conscience collective.
Il a bousculé les femmes parce que, malgré les progrès engendrés par les luttes féministes, c’est l’archaïsme d’une société inégalitaire qui leur est revenu en pleine figure.
Il a bousculé les hommes parce que, malgré tous les discours bien intentionnés, aucun d’eux n’est prêt à accepter que ces confortables inégalités disparaissent.
Depuis plusieurs années, on encourage les femmes à exercer une profession. Aujourd’hui,on admire leurs capacités à s’adonner au bricolage, au jardinage, à la mécanique, à des activités naguère dévolues aux hommes.
On les admire, certes, mais à condition qu’elles le fassent en sus de leurs occupations de mères et d’épouses.
Un constat s’impose : en quelques décennies, la plus grande conquête des femmes a été la liberté de travailler plus… pour gagner moins.
L’émancipation de la femme touche peut-être quelques privilégiées mais, dans leur grande majorité, les femmes n’ont vu aucune évolution positive de leurs conditions de vie.
Là où l’on espérait que le drame de Vilnius servirait la cause féminine, force est de se satisfaire d’un triste bilan :
En 2000, une femme décédait tous les 6 jours des coups portés par un homme. En 2006, une femme disparaissait tous les 2 jours des coups portés par un homme.
On objectera que les victimes peuvent désormais s’exprimer, qu’elles sont plus nombreuses à déclarer des actes de violences.
On peut en douter sachant que, au-delà des gadgets publicitaires dénonçant le sort des femmes battues, de nouvelles mesures législatives ont été votées, hostiles aux victimes, et visant à les affaiblir matériellement (voir « Le partage des allocations familiales »), sous le prétexte hypocrite de parité. Mesures qui découragent nombre d’entre elles à déclarer les violences subies, de peur d’affronter un environnement social moins sécurisant (..)
"Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe" par Aline Elorn. Tous détails sur
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Messages
1. Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe", 12 octobre 2007, 21:59
jolie trouvaille de denoncer un "amalgame".....
et en quoi le meurtre d’une femme celèbre sous les coups de son conjoint retrancherait-il celle-ci du sort commun à des milliers d’autres ? et de la solidarité la plus minimum.
à propos connaissez vous le NOM de celle qui mourut sous les coups de son sportif de mari dans ces mêmes annees ?
etre femme d’un ex champion de Rugby ne lui a pas permis de sortir de "l’anonymat" , tout le monde se lamentant sur le pôvre homme qui avait pêter un cable.....
toutes les mêmes n’est ce pas ? "elles l’ont bien cherché" !!!
DIOGENA
2. Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe", 13 octobre 2007, 18:52
La vérité se crie, et le texte empli d’une saine colère voit juste. A un détail près. La diabolisation de tout homme, coupable parce qu’il est au masculin, enferme le propos dans une guerre qu’on voudrait la guerre des sexes. Poncif petit bourgeois hérité de 68, l’homme serait l’ennemi. Alors il ne peut y avoir de solution hormis réduire toute masculinité à l’esclavage, et en attendant se complaire dans une posture de féministe dénonçant la responsabilité collective des porteurs de phallus. Point d’ouverture philosophique et révolutionnaire chez cette dame si elle pense que les hommes sont génétiquement méchants. Rien de tout cela ne fera avancer la Cause... Triste 35 ans après le Planning...
1. Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe", 13 octobre 2007, 22:15
Ce serait tellement plus simple de se rappeler qu’un coup porté par un homme a tellement plus de conséquences qu’un coup porté par une femme, à cause des constitutions respectives. Mais cela serait aller contre le discours de ceux qui prétendent qu’une femme peut occuper le même emploi qu’un homme. C’EST FAUX ! De par sa constitution, une femme ne peut porter que le tiers de son poids, un homme l’équivalent du sien.
Et espérer que cela change ne fera pas changer cette vérité :
Si je balançais une mandale à mon mec, cela lui ferait beaucoup moins de mal que l’inverse !
2. Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe", 16 octobre 2007, 03:01
Ce serait tellement plus simple de se rappeler qu’un coup porté par un homme a tellement plus de conséquences qu’un coup porté par une femme, à cause des constitutions respectives.
Autrement dit, ce serait de la faute des femmes. « Leurs faiblesses naturelles » font qu’elles ne résistent pas comme il le faudrait aux coups. Le punch ing ball n’est pas assez fiable !
Mais cela serait aller contre le discours de ceux qui prétendent qu’une femme peut occuper le même emploi qu’un homme. C’EST FAUX ! De par sa constitution, une femme ne peut porter que le tiers de son poids, un homme l’équivalent du sien.
Je suis une femme d’un mètre quatre vingt et je suis capable de porter 140 kg. J’ai construit moi-même ma véranda et porté les sacs de ciment et de sable sans problème.
Je suis infirmière et je bosse dans un service fermé de psychiatrie et jamais je ne me suis « cachée » derrière « un homme » pour éviter les violences quotidiennes que je gère parfaitement, tant pour moi que pour les patients.
Malgré tout cela je suis très « recherchée » par la gente masculine et suis mère de deux enfants : une fille qui fait du karaté et pratique le métier d’électricienne industrielle et un fils hyper costaud qui passe sa vie assis devant son écran et ne sait pas planter un clou, au sens propre du terme.
Bizarrement, jamais un homme n’a osé lever la main, ni la voix sur moi. La taille sans doute ? Il est vrai que lorsqu’on mesure un mètre soixante, face à vingt centimètres de plus, on a la colère discrète !
Contrairement à ces hommes courageux qui castagnent une femme plus petite qu’eux, qui n’a jamais pratiqué de sport de défense ou de combat, je n’ai jamais levé la main sur qui que ce soit, préférant le dialogue qui compense la violence fort bien.
Seules les femmes ne sont pas impressionnées par ma taille, elles n’hésitent pas à m’agresser si l’envie les prend. Elles sont plus courageuses, du haut de leur mètre cinquante, il faut les voir tenir tête, porter, soigner, laver et aimer.
Je suis fière d’être femme et je ne suis pas un être « déficient », loin s’en faut.
Mesdames et Messieurs, n’oubliez pas d’où vous êtes issus.
Et espérer que cela change ne fera pas changer cette vérité :
Si je balançais une mandale à mon mec, cela lui ferait beaucoup moins de mal que l’inverse !
Personne n’a le droit de frapper une autre personne !
Une femme qui frappe un homme ne vaut pas mieux que ces époux boxeurs. Ce n’est pas une question de sexe mais une question de respect de l’autre et ce, quelle que soit sa couleur, sa religion ou son sexe !
Concernant notre affaire, huit ans de prison pour une vie ce n’est pas chère payé, surtout lorsque seule, la moitié de la peine est effectuée, c’est presque une incitation !
Une femme.
3. Paru : "Le drame de Vilnius... ou l’erreur féministe", 15 octobre 2007, 19:13
L’énergie déployée par Nadine Trintignant pour jeter l’opprobre sur Bertrand Cantat
n’est bon qu’à réveiller les besoins de catharsis de gens en mal de défoulement haineux.
Cette affaire a été l’occasion des récupérations les plus honteuses, par des féministes sans scrupules notamment et l’occasion pour des réacs de tout poil de se venger du charisme et des attaques parfois aiguës du chanteur.
Le petit juge chargé de l’affaire au lieu d’en rajouter une nouvelle couche ferait mieux en tout premier lieu de s’occuper de ses oignons, c’est-à-dire relancer l’enquête concernant l’incendie criminelle de la maison de Bertrand Cantat, d’en trouver le ou les commanditaires et les exécutants et les condamner en conséquence.