Accueil > Pas d’"homicide volontaire" pour le gendarme de Draguignan !

Pas d’"homicide volontaire" pour le gendarme de Draguignan !

Publie le mardi 27 mai 2008 par Open-Publishing
25 commentaires

Le gendarme de Draguignan (Var) qui a tué vendredi un gardé à vue menotté tentant de s’enfuir a été mis en examen pour "coups mortels", dimanche soir, et placé provisoirement en détention.

Le procureur avait ouvert une information pour « homicide volontaire », mais les juges d’instruction, estimant qu’il n’y avait pas intention de tuer, ont opté pour des "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Pour son avocat, Me Lionel Escoffier, "il a fait usage de son arme conformément au code de la défense". Mais il a quand même tiré sept balles, dont trois ont touché la victime, Joseph Guerdner. "Il pensait qu’après les deux premiers tirs la personne allait s’arrêter et se rendre", affirme l’avocat.

Des incidents ont eu lieu, dimanche soir, devant le palais de justice de Draguignan, où les proches de la victime, un gitan sédentarisé de Brignoles (Var) âgé de 27 ans, s’étaient retrouvés.

Deux voitures ont été retournées et l’une incendiée.

http://www.liberation.fr/actualite/societe/328357.FR.php

Messages

  • Le gendarme fixé demain sur son sort

    Le parquet de Draguignan requerra un mandat de dépôt

    Par Luc Leroux

    Le gendarme de Draguignan qui a tué un homme alors qu’il s’enfuyait durant sa garde à vue, sera présenté demain au juges des libertés et de la détention. Le procureur de la République a requis son placemement en détention provisoire. Le militaire avait demandé un délai pour préparer un débat contradictoire.

    Suspendu de ses fonctions par Michèle Alliot-Marie, le gendarme qui a ouvert le feu à sept reprises -en trois phases séparées- sur Joseph Guerdner, 27 ans, et l’a atteint par trois tirs, a reçu le soutien de ses collègues. L’Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie s’est dite "indignée" par l’incarcération provisoire de ce militaire mis en examen pour violences volontaires, avec arme, par personne dépositaire de l’autorité publique, ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.

    Un crime passible de vingt années de réclusion. L’UNPRG rappelle que "le militaire appliquait les prescriptions du code de la défense". L’alinéa 3 de l’article L2338 autorise les officiers ou sous-officiers de gendarmerie à "déployer la force armée lorsque les personnes invitées à s’arrêter par des appels répétés de "Halte gendarmerie", faits à haute voix, cherchent à échapper à leur garde et ne peuvent être contraintes de s’arrêter que par l’usage des armes".

    Selon Lionel Escoffier, avocat du gendarme, deux sommations auraient bien été faites :"Arrête ou je vais tirer". En réquérant l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire, le parquet de Draguignan avait estimé que le gendarme ne pouvait se prévaloir de ce texte, encadré par la jurisprudence.

    La Cour de cassation limite ce droit de faire feu à "une absolue nécessité au regard des circonstances". Au palais de justice de Draguignan, on estime qu’il existait d’autres moyens d’arrêter la fuite de cet homme, toujours présent dans l’enceinte de la gendarmerie lorsqu’il s’est effondré. "Aucune mort d’homme n’est justifiée par quoi que ce soit, indique Me Escoffier. Mais la place de ce militaire n’est pas en prison, même pour une incarcération provisoire. Il a eu affaire à un homme notablement dangereux et a agi dans le strict respect des règles de l’usage des armes."

    S’il a été mis en examen, c’est justement "parce que l’usage de son arme n’était conforme ni à la loi ni à la jurisprudence", observe, de son côté,Me Régine Ciccolini. L’avocate de la famille de ce jeune père de trois enfants, appartenant à la communauté des gens du voyage, analyse le soutien de la gendarmerie comme "une indécence". Les proches de la victime se sont constitués partie civile.

    http://www.laprovence.com/articles/...

  • Je tire une fois avec une arme à feu sur une cible menottée.
    Je n’ai pas l’intention de tuer.

    Tu me le recopies sept fois.

  • Alors ça c’est bon, purée !!! Je suis outrée par ce que je lis sur le sujet.

    Va falloir m’expliquer comment, quand on est un gendarme et donc un militaire rompu à certains exercices, à certains entraînements, etc. on peut sans vergogne
    déclarer SE SENTIR MIS EN DANGER par un type MENOTTE qui s’ENFUIE et qui N’EST PAS ARME !!!!!!

    La prochaine étape c’est quoi ? tirer 7 balles sur un type menotté et désarmé c’est de la légitime défense c’est ça ??????

    Et ben dis donc on n’est pas dans la merde.

    HONTE SUR LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET SUR CES GENDARMES QUI NE VEULENT PAS ADMETTRE LEURS TORTS.

    Nous sommes tous des Gitans.

    LL

    Le gendarme varois qui, vendredi 23 mai, a abattu un homme alors qu’il s’enfuyait de la gendarmerie de Draguignan (Var), devrait être présenté, jeudi 29 mai, au juge des libertés et de la détention. Mis en examen pour "coups mortels" - et non pour "homicide volontaire" comme l’avait d’abord envisagé le parquet de Draguignan -, le militaire, placé en détention, a demandé un délai pour préparer l’audience.

    Les résultats de l’autopsie détermineront d’ici là si les trois coups de feu qui ont atteint l’homme, retrouvé agonisant dans une cour d’école, ont bien été mortels.

    Vendredi soir, le maréchal des logis âgé de 41 ans, dont vingt-deux ans de service, a tiré à sept reprises sur Joseph Guerdner, 27 ans, qui tentait de s’enfuir, menotté, alors qu’il était placé en garde à vue. Ce jeune gitan, père de trois enfants, résidant dans un campement proche de Brignoles, était sous contrôle judiciaire. Il a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur l’agression et la séquestration d’un chauffeur routier. Sa mort a suscité la colère des gens du voyage, qui se sont rassemblés à plusieurs reprises à Draguignan.

    D’un autre côté, une délégation de gendarmes mécontents a été reçue, lundi 26 mai, par le préfet du Var, Jacques Laisné. Ils ont déploré l’attitude de la justice qui a requis un mandat de dépôt contre leur collègue, mais aussi la réaction de Michèle Alliot-Marie. Selon eux, en demandant à l’autorité militaire de relever le gendarme de ses fonctions, la ministre de l’intérieur "l’a présenté comme coupable" à l’opinion publique. Dans les rangs de la gendarmerie, où les motifs de grogne s’accumulent depuis plusieurs mois, on estime que Mme Alliot-Marie est allée un peu vite : le passage de l’autorité de tutelle de la gendarmerie du ministère de la défense à celui de l’intérieur n’interviendra qu’au 1er janvier 2009...

    "ABSOLUE NÉCESSITÉ"

    "Le gendarme a expliqué qu’il s’est senti en situation de danger et qu’il était dans son devoir, a rapporté le procureur de la République Christian Girard, mais il n’a pas pris la bonne décision." Son "intime conviction était qu’il y avait absolue nécessité de faire usage de son arme", en raison de la proximité d’une école, plaide son avocat, Lionel Escoffier, qui devrait être rejoint, sur ce dossier, par Eric Dupont-Moretti.

    C’est sur ce point que la justice devra trancher. L’usage des armes à feu par les gendarmes, différent de celui des policiers, est régi par un décret du 20 mai 1903. Celui-ci stipule qu’ils peuvent tirer notamment "lorsque les personnes invitées à s’arrêter par des appels répétés de "halte gendarmerie", faits à haute voix, cherchent à échapper à leur garde ou à leur investigation"... Or, la Cour de cassation, qui s’était penchée sur le cas d’un automobiliste, poursuivi et tué par un gendarme à moto, avait précisé, dans un arrêt du 18 février 2003, que cet usage devait se révéler "absolument nécessaire".

    Isabelle Mandraud et Lilian Renard (à Toulon)

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/05/27/l-affaire-de-draguignan-ravive-la-grogne-des-gendarmes_1050199_3224.html

    • C’est quoi un "Gitan sédentarisé" ?

      S’il est "sédentarisé", il n’est pas "du voyage"... Mentionner dans ce cas cette parenté, ça apporte quelque-chose ? Et quoi ?

    • C’est l’ éternelle méconnaissance des Français (entre autres, on pourrait dire, des Européens) à l’égard de ce qu’ils nomment "la communauté des gens du voyage" - trop compliqué pour eux de faire la distinction gitans, manouches,tziganes etc ceux qu’on appelle aujourd’hui les roms (bien que certains gitans refusent d’être désignés comme Roms), ces Autres par excellence qui sont des pieds de nez permanents à nos structures mentales et matérielles de sédentaires.

      Trop compliqué il faudrait apprendre, et puis ça impliquerait de commencer à les reconnaître n’est ce pas, en tant qu’égaux valables méritant qu’on respecte leurs identités.

      C’est comme tous ces gens pour qui i l n’y a aucune différence entre un Béninois, un Sénagalais, un Camerounais ( je ne rentre même pas dans la classification peuls etc...) - les mêmes qui vont dire que Chinois Japonais Coréens etc c’est pareil au fond, des "jaunes".

      Et puis les Iraniens, les Pakistanais, les Afghans, etc tous des "Arabes"...n’es tce pas ?

      Ca s’appelle l’éternelle bêtise du genre humain, et qui semble souvent s’être concentrée dans l’Occident vénérable.

      C’est du racisme ni plus ni moins, on le sait bien.

    • Qu’il soit gitan, ou sédentarisé, il est avant tout un homme, qu’un gendarme a tué. S’il était menotté, qu’on nous fasse pas croire, que le fuyard n’aurait pas pû être rattrapé. Essayez vous de courir les mains attachées pour voir un peu jusqu’où vous allez !

      A la radio, hier, j’ai entendu qu’il existait une loi datant de 1903 (si j’ai bonne mémoire), à laquelle les gendarmes se réfèrent dans ces cas-là. Il faut dire que cette loi a été pondue expressement pour les fuites en période de guerre. Mais voilà, le contexte n’existe plus, la loi est rétrograde, qu’attendent les parlementaires pour changer cette loi inique, qui fait tant de victimes.

      C’est bien LL de rappeler que nous sommes tous des gitans, parce qu’à vrai dire, on n’a pas toujours été sédentaires au cours de l’histoire humaine, nous nous avons posé les valises en quelque endroit, il y a des siècles, quand d’autres ont voulu continuer l’aventure du nomadisme, c’est leur choix, leur liberté. Et alors, est-ce pour autant qu’ils sont moins humains que nous ? qu’ils auraient moins de valeur que nous ?

      Si on devait réunir sous une même bannière tout ce qui nous fâche en ce moment, les rues de France seraient bouchées.

    • Si on devait réunir sous une même bannière tout ce qui nous fâche en ce moment, les rues de France seraient bouchées.

      C’est pourtant bien ENFIN ce qu’il faut faire.

      Le seul mot d’ordre à lancer : CE POUVOIR EST ILLEGITIME. LES ELECTIONS ONT ETE VOLEES.

      NON A LA FRANCE DE VICHY, CAPITALISTE, RACISTE, XENOPHOBE, et ANTiSOCIALE.

      Que le PC et la LCR prennent leurs responsabilités POLITIQUES, mince ! Rien à cirer du PS et des Verts etc. Ils nous joindront ou iront au diable

      On est là nous, on va suivre. On est PRETS.
      Sans problème.

      LL

    • CE POUVOIR EST ILLEGITIME. LES ELECTIONS ONT ETE VOLEES.

      et truquées par le mensonge, l’abus de confiance ! Allez demander aux retraités, et aux chômeurs si c’est pas vrai !

      Oui, bien-sûr, j’attends que ça d’aller boucher une rue !

      Et effectivement, puisque le PS persiste et signe qu’il est un parti de gauche, chiche, prenons-le au mot, qu’il le prouve en s’opposant fermement, sans molesse aucune, à tous les choix politiques de Sarkozy et son gouvernement qui massacre chaque jour qui passe, un peu plus les salariés ! Sinon, qu’il aille au diable, il a trahi lui aussi le peuple, en abandonnant la force d’opposition représentée par tous les salariés qui se respectent et leurs familles. Ca va être dur à pardonner un coup pareil. On voit les résultats, c’est pas joli joli tout ça ! Il n’y a que de l’amertume !

    • ^^ c’est comme quand les journaleux qui sont là juste pour endormir les gens du peuple, disent "kabyle" au lieu d’ ALGERIEN, vous savez quoi ? ça leur arrache la gueule de prononcer certains mots, c’est de la pure propagande raciste , voilà tout.

    • «  Nous ne sommes pas des vagabonds ou des voleurs de poules comme on veut le faire croire. Ici, beaucoup travaillent. Ils sont artisans, peintres, plâtriers ou forains. Mon frère était un petit gars exemplaire, le coeur sur la main. Il n’a jamais été un homme dangereux. Nous ne voulons plus être traités comme des citoyens de seconde zone. Nous sommes des Français à part entière et ils l’ont tué menotté ! » déclare Françoise Schatz, 30 ans, sa soeur aînée, qui le décrit comme « bosseur » et « faisant mille métiers » pour « nourrir ses trois enfants », Joanna, 8 ans, Tyson, 3 ans, et la petite dernière, Célia, 11 mois.

      Comme je suis exemplaire et que je fais mille petits boulots, j’ai été arrêté pour avoir agressé et séquestré un salaud de chauffeur routier (salaud de salarié !!), je suis tellement exemplaire qu’on a trouvé mon outil de travail dans ma voiture : un calibre chargé !! je suis tellement "pas dangereux", et n’ayant rien à me reprocher, que je saute du 1er étage pendant ma garde à vue et que je ne réponds pas aux sommations........Si l’affaire, et l’acte du gendarme sont à priori condamnables, arrêtez d’être manichéens, tout n’est pas ou tout blanc ou tout noir. Arrêtez d’idéaliser épidermiquement sur des situations, des personnes que vous ne connaissez pas !!
      Si je veux être exemplaire, je commence par respecter la Loi, que je soit gitan, manouche, pakistanais, britannique ou zoulou, car au dessus de l’origine ethnique ou culturelle, il ya l’Homme et le Citoyen (l’anti racisme, ça commence là).
      Le type de réactions que je lis sur cette affaire, dans ce forum, est du genre : "les gitans sont comme ceci, les arabes sont comme celà, idéaliser les groupes, avec cette couche de romantisme bien pensant tend ignorer l’individu au bénéfice du groupe, à renforcer les communautarismes, et par voie de conséquence, à renforcer les fascistes et les racistes dans leurs délires.... et puis, un "gitan sédentarisé", c’est quoi ? si ce n’est un citoyen au même titre qu’un breton ou un occitan, avec certes les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs que chacun !

      Prendre comme ça la défense à priori, sans avoir toutes les informations, au seul motif que la victime est un gitan, c’est renforcer bêtement les abrutis racistes dans leurs convictions ( ce qui n’excuse pas et n’atténue pas le crime qui a été commis et qui doit être condamné).... la même affaire aurait elle eue le même écho, le même traitement et suscité les mêmes réactions si le gendarme avait tiré sur un auvergnat ou un ch’ti, ou si c’était le chauffeur routier agressé qui avait été buté ??
      Au fait, personne ne demande des nouvelles de la santé de routier victime d’une agression pendant son boulot ???
      Le romantisme n’est pas révolutionnaire, pas plus que la caricature, et les voyous, les truands, les nervis ont toujours été les ennemis du prolétariat, les meilleurs alliés du patronat, et les meilleurs arguments de Le Pen. Rien ne peut excuser ce crime, mais exagération n’est pas raison

  • Il y a un témoignage flagrant, c’est celui de la première émission
    télévisée relatant les faits sur Antenne 2 !!!! si ce témoignage ne
    compte pas, autant dire qu’au sein même de la justice, il y a des
    opinions partisanes qui n’ont rien à voir avec la vérité !!! c’est très
    grave, Mr BADINTER, au secours !!!!! A quand une enquête parlemen-
    taire sur cela comme sur d’autres scandales !!!!

  • Pour moi l’homme n’est pas sédentaire il est d’essence nomade,
    et pour continuer ce raisonnement la sédentarisation est la mère d’une grande majorité des problèmes de l’espèce humaine

    Pour moi donc tout nomade humain est quelqu’un qui "a tout compris"

    Mais parce qu’il y a toujours un mais

    tant que les nomades ne se fédéreront pas, et n’auront pas de représentativité nationale voir au delà des nations

    rien ne se passera ils pourront être tué un après l’autre rien ne changera

  • Il ne sera pas plus sanctionné que les Rambos anglais qui ont mis 7 balles dans la tête de l’électricien Brésilien Menezes parce qu’il était bronzé et trop chaudement habillé par rapport à la température (printanière) anbiante.

    Où sont les erreurs ?

  • POUR MOI DES QU ’IL Y MORT D’HOMME : GITAN ou GENDARME C’EST UN MORT DE TROP.
    POUR MOI UNE MERE ET SES ENFANTS TUES PAR UN CHAUFFARD C’EST DES MORTS DE TROP.
    POUR MOI UN OUVRIER, UN MINEUR , UN PECHEUR .....VICTIMES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL CE SONT DES MORTS DE TROP.
    APRES CHACUN ASSUME OU PAS.
    APRES CHACUN A SON INTERPRETATION DU, DES DRAMES EN FONCTION DE L’AIR DU TEMPS,DE L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE,.........
    une seule chose est vrai : d’un instant à l’autre nous pouvons être soit victime soit "bourreau".
    BOU 91

  • Tensions et émotion chez les gens du voyage

    de Jean-Marc Ducos

    La famille de l’homme tué vendredi soir alors qu’il s’évadait menotté de la gendarmerie de Draguignan (Var) s’est constituée partie civile. Joseph Guerdner était gardé à vue pour une affaire d’agression à main armée.

    UN TERRAIN vague défoncé par des ornières inondées à l’ombre de marronniers géants, c’est le camp dit du Vabre, dans les faubourgs de Brignoles. Un camp de caravanes occupé depuis dix ans par les gens du voyage et la famille de Joseph Guerdner, 27 ans, le fugitif abattu par un sous-officier de la brigade de recherches vendredi soir alors qu’il était placé en garde à vue à la gendarmerie de Draguignan (Var). L’homme était soupçonné dans une affaire d’enlèvement et séquestration commise le 21 avril au Luc-en-Provence à l’encontre d’un chauffeur routier dont le camion contenant 150 écrans plasma a été dérobé.

    « Il a été tiré comme un lapin »

    « Un gendarme, c’est pourtant le soldat de la loi. Il a pris mon fils. C’est ce qu’il y a de plus cher pour une mère. Je voudrais qu’il m’explique ce qui s’est passé ce soir-là. Je n’ai plus la force d’avoir de la colère... Il a été tiré comme un lapin, comme un moins que rien », s’indigne Micheline Guerdner, sa mère, à la tête d’une famille de sept enfants, de retour de la morgue où Joseph a été autopsié. Dans ce camp fait de bric et de broc, l’oie Zouzouille, la mascotte des enfants, cherche un coin d’herbe et les machines à laver tournent toute la journée.

    Les soeurs de Joseph prennent le relais de leur mère. « Nous ne sommes pas des vagabonds ou des voleurs de poules comme on veut le faire croire. Ici, beaucoup travaillent. Ils sont artisans, peintres, plâtriers ou forains. Mon frère était un petit gars exemplaire, le coeur sur la main. Il n’a jamais été un homme dangereux. Nous ne voulons plus être traités comme des citoyens de seconde zone. Nous sommes des Français à part entière et ils l’ont tué menotté ! » déclare Françoise Schatz, 30 ans, sa soeur aînée, qui le décrit comme « bosseur » et « faisant mille métiers » pour « nourrir ses trois enfants », Joanna, 8 ans, Tyson, 3 ans, et la petite dernière, Célia, 11 mois.

    Catherine Gimenez, 22 ans, son épouse, est « désemparée » et ne dit mot. Issue d’un clan de vanniers alsaciens, les « Yenishes », la famille Guerdner a son fief à Brignoles depuis des lustres. « Tout le monde nous connaît ici », explique Marie, la jeune soeur. Pour Françoise, le « scénario de l’évasion donné par la gendarmerie ne tient pas debout ». Elle en veut pour preuve l’absence de taches de sang sur le parcours supposé de Joseph au moment de son évasion lorsqu’il saute par une fenêtre du second étage de la gendarmerie avant d’être atteint par trois projectiles tirés par le gendarme qui l’avait autorisé à fumer une cigarette. Une flaque de sang a été retrouvée sous l’arbre du collège Saint-Joseph, où Joseph a fini sa course. Selon une version interne à la gendarmerie, Joseph Guerdner, déjà impliqué dans une quinzaine d’affaires de vol ou de violence, serait parvenu à se défaire d’une menotte avant de sauter dans le vide.

    Hier soir, le corps de Joseph Guerdner devait être remis à la famille et une veillée funéraire était prévue au camp avant les obsèques demain. Comme la tradition le veut, sa caravane sera brûlée ensuite.

    http://www.leparisien.fr/home/info/...

  • Draguignan : les gendarmes annulent leur manifestation prévue mercredi

    DRAGUIGNAN — Les gendarmes qui avaient appelé à manifester mercredi au Luc-en-Provence (Var) contre l’incarcération de leur collègue de Draguignan, mis en cause dans la mort d’un homme qui s’évadait, ont annulé cet appel, après avoir rencontré le patron de la gendarmerie nationale.

    "Le rassemblement est annulé. Nous avons été entendus" a déclaré l’un d’eux, après que le général Guy Parayre, directeur de la gendarmerie nationale, a fait le voyage de Paris au Luc-en-Provence pour tenter de dissuader les mécontents d’y participer.

    Le rassemblement, auquel 5 à 600 gendarmes étaient attendus, visait à manifester le soutien des gendarmes à leur collègue, mis en examen et placé en détention provisoire après son implication dans la mort d’un homme qui s’évadait menotté, vendredi soir, de la gendarmerie où il était en garde-à-vue.

    "Le père du gendarme mis en cause, lui même ancien officier de gendarmerie, a appelé à ne pas manifester" a précisé un autre gendarme.

    Interrogé par l’AFP, le général Parayre a reconnu que l’affaire avait suscité "émotion" et "incompréhension" chez les gendarmes : "il y a une certaine émotion parmi les gendarmes, ils m’ont fait part de cette émotion, de cette incompréhension face à certaines décisions" a-t-il indiqué.

    Il a confirmé qu’il avait demandé aux mécontents de ne pas manifester. Tout en reconnaissant aux gendarmes "un droit d’expression", il a souligné que ce droit devait passer par la voie hiérarchique et administrative.

    Christian Estrosi, réélu dimanche député UMP dans les Alpes-Maritimes, a critiqué mardi la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie pour sa gestion du dossier de Draguignan.

    "Ce qui se passe m’inquiète. Je ne voudrais pas qu’on donne le sentiment de jeter l’anathème sur la gendarmerie nationale" a déclaré M. Estrosi, en regrettant "cet esprit de suspicion permanente" vis-à-vis de ceux qui sont "en charge de la sécurité publique.

    De son côté Mme Alliot-Marie, a souligné qu’"elle a souhaité, comme il est normal en de telles circonstances, qu’une enquête interne soit menée et qu’entre temps une mesure de suspension soit prise", à l’égard du gendarme, tout en veillant à ce que "la protection juridique lui soit accordée pour qu’il puisse être défendu dans les meilleures conditions. C’est ainsi, en faisant la preuve de notre souci de transparence que peuvent être le mieux soutenus l’institution, comme ceux qui la servent" a-t-elle expliqué dans un communiqué.

    Joseph Guerdner a été tué d’une balle au thorax et touché par deux autres, a indiqué le procureur de la République Christian Girard.

    "La cause de la mort est due à la trajectoire de la balle qui a traversé le thorax" a-t-il précisé, à l’issue de l’autopsie, pratiquée à l’hôpital de La Timone à Marseille.

    Les deux autres balles "sont sans conséquence, elles sont entrées et sorties sans occasionner de lésion de la masse musculaire" à l’épaule droite et au cou du côté droit, a ajouté le procureur.

    Une reconstitution sera organisée à une date non arrêtée.

  • les deux jeunes qui sont morts dans un transformateur electrique qui les a tués ?

    les deux jeunes qui s’amusaient avec une petite moto qui les a tués ?

    le marocain étouffé dans un fourgon pendant son transfert au poste qui l’a tué ?

    et c’est homme menoté tiré comme un lapin qui la tué ? toujours les même
    on a jamais les résultats d’enquête c’ est lamentable !!!!

    • CE QUE VOUS DENONCEZ EST VRAI MAIS POUR AUTANT LA "HAINE APPELLE LA HAINE"
      BATTONS POUR UNE SOCIETE PLUS JUSTE ET SURTOUT OU CHACUN ASSUME SES ACTES
      BOU 91

    • Faut m’expliquer comment, un homme atteind de 3 balles, MENOTTE AUX MAINS peut excalader un grillage, et monter à un arbre ? Une des trois balles était mortelle faut-il le rappeller !
      Chiche Messieurs les gendarmes, faites nous la démonstration que cela est possible ! Même sans les balles vous n’y arriverez pas ... Quand vous construisez un scénario, faites en sorte qu’il ne soit pas ridicule.

    • je ne pense pas qu’à chaque fois que cela arrive on réclame la haine. je pense que c’est simplement la justice que les familles réclament.
      un homme est mort et peu importe qui il est d’ou il vient. c’est un père de famille qui ne sera plus jamais la pour ses enfants.
      le métier de policier ou gendarme est certainement très difficile mais ce n’est pas une raison.
      il y a peu de temps à Vienne il y a eu un accident de la route. un conducteur routier avec un taux d’alcoolémie au dessus de la tolérance a fait demi tour là où c’était interdit.
      une moto s’est encastrée dans le camion et les deux passagers ont été tués. il se trouve que c’était des policiers et on a demandé une peine exemplaire pour le chauffard.
      mais avant tout ces deux hommes étaient aussi des pères de famille.
      on ne peut pas faire de telles différences.
      a chaque fois qu’il y a mort d’homme, si la légitime défense n’est pas prouvée, il devrait y avoir une enquête plus que sérieuse pour connaître les circonstances exactes du drame.
      le jour ou cela se fera on pourra dire que la justice aura fait un grand pas dans notre pays

      jd

  • Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Que reste-t-il de la Patrie des droits de l’Homme ?

    Nous, c’est à dire si peu !

    Nous, c’est à dire tant !

    Humblement, nous sommes les militants de l’humanisme,

    En colère et choqués lorsque les droits élémentaires

    Sont ainsi piétinés.

    Alors, nous sommes là

    Mais debouts et jamais ne serons résignés

    Mais debouts et pour toujours rêveurs d’utopie.

    Fabrice Selingant

  • http://rebellyon.info/article5329.html

    Entre 1977 et 2001, il y’a eu environ 196 morts par les faits de policiers, recensés par la presse ;

    en majorité il s’agissait de mineurs, d’origine maghrébine, des garçons, tués d’une balle dans le dos. De 2002 à ces jours ci

    il y’a eu 80 morts. Cela fait 13 à 15 morts par an. La seule chose que l’on n’apprend pas dans les écoles de police,

    c’est comment ne pas se servir de son arme (Maurice Rajsfus)