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Pas touche à nos retraites !

Publie le samedi 17 avril 2010 par Open-Publishing
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Edito des bulletins d’entreprise

Le 12 avril 2010

Pas touche à nos retraites !

Le gouvernement débute ce lundi la série de négociations qu’il entend mener pour préparer sa nouvelle attaque contre le régime des retraites. Au calendrier : des mois de parlottes pour tenter de convaincre qu’une réforme serait indispensable et si possible obtenir les capitulations syndicales nécessaires. Au programme : l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, ou une nouvelle augmentation du nombre d’annuités nécessaires, ou une augmentation des cotisations, ou les trois à la fois.

Gouvernement et patronat se sentent les coudées franches parce que les politiciens de gauche comme de droite, voire un certain nombre de dirigeants syndicaux, font d’ores et déjà chorus pour affirmer que le régime de retraites serait en péril et que cette nouvelle réforme serait indispensable. La présidente du Medef a réaffirmé dès ce dimanche qu’il faudrait en finir avec le « tabou » des 60 ans, pour porter l’âge du départ à 62 ans, voire 63 ans ou plus. Du côté du Parti socialiste, François Hollande ajoute aux premières déclarations de Martine Aubry, en justifiant à l’avance l’augmentation des annuités et même leur révision à la hausse tous les 5 ans, au fur et à mesure de l’augmentation de l’espérance de vie. Quant à François Chérèque, il trouve que le gouvernement « manque de courage » en n’allant pas assez loin dans une réforme totale du système de retraites.

Tout un beau monde qui voudrait nous faire travailler plus longtemps. Ou plutôt tout simplement baisser le montant des retraites. Car ils mentent : des centaines de milliers de travailleurs sont licenciés et ne retrouvent plus de boulot avant la retraite, qu’ils sont contraints de prendre plus tôt, mais avec des clopinettes.

Leurs réformes, merci on a déjà vu ! On a vu celles de 1993 pour le privé, 2003 pour le public, augmentant de 37,5 ans à 40 ans le nombre d’annuités avant de le porter à 41 ans pour tous en 2012. Auxquelles se sont ajoutées la réforme des retraites de cheminots en 2007, et la toute récente réforme des retraites des infirmières, supprimant leur possibilité de partir à 55 ans. Le calcul des retraites du privé sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures et l’instauration de la décote amputant le montant de la retraite de bien plus que le nombre d’annuités manquantes. Toutes ces coupes sombres ont baissé considérablement les pensions.

De fait, il n’y a rien à négocier. C’est au contraire à nous les travailleurs, d’aller récupérer tous ensemble l’argent de nos retraites là où il est, dans les caisses du patronat qui nous le vole depuis plus de 20 ans.

Les caisses de retraites seraient en déficit ? De 10 milliards, paraît-il, en 2010 ? Un mensonge, car ce sont plus de 30 milliards de dégrèvements de cotisations sociales dont bénéficient aujourd’hui les patrons : de quoi combler les trous de la caisse retraite et de la caisse maladie.

Le mal viendrait de ce qu’on vit plus vieux ? Un autre mensonge, car on produit bien plus de richesses en une vie active de 40 ans ou même de 37,5 ans aujourd’hui, qu’il y a 20 ou 30 ans. Largement de quoi vivre mieux et plus longtemps, si les patrons n’accaparaient pas tout.

Il y aurait trop de retraités pour le nombre d’actifs ? Encore un mensonge ! Car la faute en revient à ceux qui licencient à tour de bras, et à l’Etat qui comprime les effectifs, même dans les services les plus indispensables, hôpitaux transports, enseignement. D’où autant de cotisations sociales en moins dans les caisses. Encore creusées par la baisse des salaires.

Cette nouvelle attaque qui se prépare fait partie de l’attaque générale du patronat pour baisser le coût de la main d’œuvre, effectifs, salaires et cotisations sociales. Il n’y a strictement rien à discuter, rien à négocier, tout à refuser !

La colère du monde du travail est bel et bien là et il va lui falloir s’exprimer. C’est une riposte d’ensemble du monde du travail qu’il faut préparer. Autre chose que seulement la gentillette promenade du 1er mai que nous programment, à ce jour et au mieux, la plupart des directions syndicales.

http://www.convergencesrevolutionnaires.org/