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Pénalisation de la parole publique et chantage à l’antisémitisme : après Morin, Finkielstein ?

Publie le vendredi 27 janvier 2006 par Open-Publishing
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On assiste ces dernière temps à une offensive tous azimuths contre la liberté d’expression, de la part du gouvernement bien sûr mais aussi de la part de la société civile et en particulier du fameux "réseau associatif".

La tendance si française à vouloir régler lâchement tous les problèmes à coup de tribunaux et de recours à l’Etat, combiné avec une judiciarisation systématique de la vie publique venue d’outre-atlantique et un vent repressif sans précédent, aboutit à une multiplication des procés et des menaces constantes contre tout ce qui se publie ou se diffuse.

Après la condamnation délirante de Edgar Morin et du journal Le monde, le procès surréaliste contre Petré-Grenouilleau (dont le livre est effectivement infect mais qui, écrit par la plume, doit se combattre par la plume et non par les tribunaux), les

"Attention-si-tu-dis-quelque-chose-qui-me-plait-pas-je vas-le-dire-à-monsieur-le-juge" veulent maintenant ruiner une maison d’édition indépendante et rebelle. Voici leur appel tiré de leur site :

Chères amies, chers amis,

voici quelques mois, nous avions diffusé un appel au soutien des éditions La Fabrique. Il s’agissait de nous aider dans les difficultés financières que nous rencontrons, suite au procès que nous a intenté l’association "Avocats sans frontières" à propos de la publication de "L’industrie de l’Holocauste" de Norman Finkelstein.

Eric Hazan, gérant de La Fabrique éditions était assigné par l’association Avocats sans frontières, pour la publication du livre de Norman Finkelstein, L’INDUSTRIE DE L’HOLOCAUSTE, REFLEXIONS SUR L’EXPLOITATION DE LA SOUFFRANCE DES JUIFS. Il s’agissait d’une plainte avec constitution de partie civile, pour « incitation à la haine raciale » et « diffamation raciale ». Le journal Libération était co-accusé pour avoir publié un entretien d’Antoine de Gaudemar avec Norman Finkelstein.

A l’audience du 3 décembre 2004, défendus par Me Antoine Comte devant la 17e chambre correctionnelle, nous avons soutenu que si le débat autour des thèses du livre était légitime, cet ouvrage ne contenait pas une seule ligne, pas un seul mot qui justifie de telles accusations.

Dans son jugement rendu le 28 janvier 2005, le tribunal nous a donné entièrement raison : il a déclaré irrecevable la plainte pour « incitation à la haine raciale », et en ce qui concerne la « diffamation raciale ». il a débouté Avocats sans frontières sur le fond.

Nous avons donc gagné ce procès absurde. Mais Avocats sans frontières, comme à son habitude, a interjecté appel (le procès en appel doit se tenir en mai 2006). Sans même faire le compte du temps et de l’énergie qu’il a fallu consacrer à cette affaire qui n’est pas close, les frais de la procédure viennent grever la situation financière de La Fabrique.

Beaucoup d’amis nous ont manifesté leur soutien dans cette affaire et nous les en remercions chaleureusement. Toutes nouvelles contributions seront les bienvenues et nous aideront à continuer notre travail.

La Fabrique éditions

PS : Les chèques sont à libeller à l’ordre des Amis de la Fabrique, et à envoyer à La Fabrique, 64, rue Rébeval, 75019. Merci de diffuser cet appel autour de vous.

http://www.lafabrique.fr/article.php3?id_article=181

Messages

  • Bonjour,
    Juste un mot pour vous signaler que l’association Avocats sans Frontières de M. Goldnadel n’a aucun lien de quelque nature que ce soit avec l’association Avocats sans Frontières-France dont le siège est à Toulouse, et dont la vocation est d’intervenir auprès des avocats en difficulté dans le monde entier, au Nigeria, au Cambodge, en Colombie, etc. ASF-France, représentée par son président Maître Cantier ne partage aucune des positions de M. Goldnadel et ne s’associe à aucune des procédures engagées par lui visant à attaquer la liberté d’expression.
    Veuillez accepter nos salutations solidaires,
    E. Thiébaut pour ASF-France