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Pétition de soutien au groupe de rap La Rumeur
Publie le jeudi 19 juillet 2007 par Open-Publishing1 commentaire

Nous artistes, intellectuels, et citoyens, nous déclarons solidaires du groupe de rap La Rumeur, poursuivi avec acharnement et malgré deux relaxes, depuis cinq ans par le ministère de l’intérieur pour avoir publié un texte mettant en cause les violences policières depuis plusieurs décennies en France.
Nous le faisons au nom du principe fondamental de la liberté d’expression. Mais aussi parce que nous estimons qu’il est urgent que s’ouvre enfin un débat sans tabou sur les pages sombres de l’histoire de la police française.
La justice doit reconnaître qu’il n’est pas diffamatoire de revenir sur les massacres d’octobre 1961, de Charonne, ou les bavures commises depuis les années 80.
à télécharger : dossier sur les étapes récentes du procès
Messages
1. Pétition de soutien au groupe de rap La Rumeur , 19 juillet 2007, 19:45
COMMUNIQUE
Le groupe de rap LA RUMEUR déplore que la vindicte se poursuive cinq ans après la plainte
déposée par Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’intérieur. Compte tenu de son précieux
attachement à la liberté d’expression (« Je préfère un excès de caricature à un excès de
censure »1), l’actuel président de la République aurait pu demander l’arrêt des poursuites
contre le texte de Hamé.
Le tribunal correctionnel de Paris avait pourtant considéré en première instance que Hamé se
bornait à présenter « des bavures commises par les représentants de l’ordre (…), dont la
réalité n’est, en elle-même, pas contestable, puisque souvent à l’origine de rapports et de
commissions officielles, comme plus fréquents dans les quartiers et cités de banlieue » et
qu’une telle opinion relevait de la liberté d’expression.
La Rumeur ne renie rien, ni l’insécurité dont ont été victimes des générations d’immigrés, ni les
discriminations et bavures dont ils font encore l’objet.
La Rumeur entend faire du procès devant la cour d’appel de Versailles des états généraux
d’une histoire trop souvent rejetée dans le silence. La justice reconnaîtra-t-elle les pages
sombres de la police française ? Ou considèrera-t-elle diffamatoire d’évoquer les massacres
d’octobre 1961 et Charonne, ou les violences mortelles commises depuis les années 80 ?
Dominique Tricaud Hamé Avocat à la cour - Hamé
1 Déclaration de Nicolas Sarkozy au sujet de l’affaire Charlie Hebdo