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Plan de crise financière : les copains d’abord…
Publie le mercredi 29 octobre 2008 par Open-Publishing2 commentaires

Le plan européen de sauvetage des banques reste d’une ambigüité totale. On aide de manière considérable les établissements bancaires mais on cherche en vain les contreparties.
La commission de Bruxelles a ainsi refusé, de toutes ses forces, par pure idéologie, les véritables solutions à mettre en œuvre. Cette complaisance à l’égard du système est avant tout une faute économique car, comme l’a dit très bien Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, « une transfusion sanguine ne sert à rien si on ne guérit pas l’hémorragie interne »...
Rien sur les paradis fiscaux, rien sur la vente à découvert, la titrisation, les produits dérivés, rien sur un prélèvement sur les revenus du capital ou une taxe sur les transactions boursières, rien sur la protection du pouvoir d’achat des salariés grâce à un système d’indexation des salaires sur les prix, presque rien sur la régulation effective des mécanismes de l’économie-casino !
Plus grave encore, les dirigeants européens prennent les citoyens pour des imbéciles. Comment peuvent-ils décemment nous expliquer que leur plan d’action ne coûtera rien aux contribuables ? Et comment osent-ils refuser tout plan de relance pour l’économie réelle ?
En vérité, ils sont capables d’investir des dizaines de milliards d’euros pour sauver le système bancaire sans vraiment le réformer mais rechignent toujours autant à dégager un milliard pour la protection de l’environnement, la santé ou l’industrie. Leur raisonnement est insoutenable.
Car les banques ont fait courir un danger mortel à l’économie mondiale et, loin d’être sanctionnées, l’Etat vient à leur secours et leur rachète (d’une façon ou d’une autre) leurs « créances pourries ».
Comment croire, dans ces conditions, qu’elles ne recommenceront pas ? L’épisode de la perte de 600 millions d’euros par la Caisse d’Epargne dans une opération spéculative, alors même que les projecteurs étaient braqués sur les banques, devrait faire réfléchir, même les plus obtus des libéraux.
Les banques n’ont rien changé à leurs pratiques spéculatives et quelles que soient les réglementations qui pourraient sortir d’un « Bretton Woods » de la finance, elles feront tout pour les contourner et continuer leur quête du profit maximum.
La seule justification au plan de refinancement des banques, c’est leur nationalisation intégrale. L’argument, utilisé par Susan George, membre du Conseil scientifique d’Attac France, est imparable : puisque les banques sont « trop grandes pour faire faillite », elles sont aussi trop grandes pour faire partie du secteur privé ! Il n’est pas possible, en effet, de laisser aux mains du secteur privé, dont le seul objectif est la recherche du profit maximum, une arme aussi dangereuse pour l’ensemble de l’économie.
Nicolas Sarkozy, président de la République et président de l’UE dit tout et fait le contraire de tout, dans l’indifférence générale. Et la majorité présidentielle UMP et Nouveau centre entonnent les ritournelles changeantes de l’Elysée.
Le PS, quant à lui, à court d’idées une nouvelle fois, reste confit dans ses querelles internes en vue de son prochain congrès et n’a rien trouvé de mieux que l’abstention à l’Assemblée nationale (François Hollande ayant même envisagé un moment de voter pour le plan Sarkozy, on croit rêver… )
Seuls deux députés PS, Marc Dolez et Patrick Roy, tous deux élus du Nord, Christiane Taubira, députée PRG de Guyane et les députés PCF ont voté contre le plan de soutien aux banques.
Comment éviter le retour de la crise financière ? Comment éviter de nous retrouver, demain ou après-demain, dans la même situation qu’aujourd’hui ?
Invité par les signataires de la motion de la gauche du PS "Un monde d’avance" qui sera présentée par Benoît Hamon au prochain congrès de Reims, Frédéric Lordon décortique la crise financière actuelle et propose quelques mesures radicales pour remettre l’économie sur pieds.
Son exposé d’un haut niveau dure environ un quart d’heure et reste passionnant du début à la fin. Après avoir regardé et écouté cette vidéo, on ne peut s’empêcher de penser à notre pauvre ministre des finances, Mme Lagarde. La comparaison est impitoyable pour elle…
Conférence sur la crise financière : Frédéric Lordon
– http://www.dailymotion.com/video/x7...
La liste noire des paradis fiscaux établie par l’ONU :
Afrique et Océan indien : Libéria, Maurice, Seychelles.
Asie, Pacifique et Moyen-Orient : Bahreïn, Doubaï, Iles Cook, Iles Marshall, Labuan, Liban, Macao, Mariannes, Nauru, Nioué, Région administrative spéciale de Hong Kong, Samoa, Singapour, Vanuatu.
Caraïbes : Anguilla, Antigua, Antilles néerlandaises, Aruba, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Costa Rica, Iles Caïmans, Iles Turques et Caïques, Iles Vierges britanniques, Panama, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines.
Europe : Andorre, Campione, Chypre, Gibraltar, Guernesey, Ile de Man, Irlande, Jersey, Liechtenstein, Luxembourg, Madère, Malte, Monaco, Sercq, Suisse.
– Réformer Aujourd’hui
– http://reformeraujourdhui.blogspot.com/
Messages
1. Plan de crise financière : les copains d’abord…, 29 octobre 2008, 07:46
RUINER LES LES ETATS FAIT PARTIE DE LEUR PLAN
C’EST LA SEULE EXPLICATION VALABLE.
LA BOURSE EST MANIPULEE PAR FORMULE INFORMATIQUE (virus)
C’EST CE QUI EXPLIQUE QUE DES ENTREPRISES SAINES
COMME "DE WENDEL" VOIENT ELLES AUSSI LEUR COURS CHUTER.
LORSQUE J’ ETAIS PETIT PORTEUR DE BERNARD TAPIE FINANCES
LE virus "MICHEL- ANGE" EST TOMBE SUR CETTE VALEUR FAISANT CHUTER
LE COURS DE 15,90% A CHAQUE PASSAGE.
LA QUESTION QUI SE POSE :
AU BENEFICE DE QUI ?
A QUI PROFITE LE CRIME ?
Michèle
2. Plan de crise financière : les copains d’abord…, 29 octobre 2008, 10:58
Lire de toute urgence : "la statégie du choc" de Naomi Klein. C’est d’une limpidité totale.Ces fumiers de maîtres du monde : Trilatérale, Groupe de Bilderberg prospèrent sur les ruines et les cadavres que leur politique économique a entrainés mais aussi sur les catastrophes naturelles en imposant leurs solutions ultalibérales au moment des reconstructions.