Accueil > Plan santé au travail : beaucoup reste à faire

Plan santé au travail : beaucoup reste à faire

Publie le mercredi 23 février 2005 par Open-Publishing

La CGT

Suite à la réunion plénière du Conseil supérieur de prévention des risques professionnels du 17 février 2005 où les ministres de la Cohésion sociale et du Travail ont présenté le plan santé travail 2005, la Cgt s’est félicitée des évolutions qu’elle juge positives du Plan Santé Travail par rapport aux versions précédentes.La Cgt prend acte du discours ministériel empreint d’un ton volontaire.

Cependant, la Cgt a fait observer aux ministres que :

1- les intentions affichées ne constituent pas en soi la preuve de leur concrétisation ;

2- les dispositions énoncées restent encore très en-deça des ambitions et surtout de la réalité vécue par les travailleurs ;

3- les moyens indiqués ne correspondent pas aux objectifs ;

4- dans ce plan, aucun moyen n’est dédié aux travailleurs et à leurs représentants pour leur permettre de mieux intervenir et faire prendre en compte la prévention des risques professionnels dans les entreprises, alors que ceux modestes indiqués sont tous dédiés au bénéfice des gestionnaires et créateurs de risques que sont les employeurs ;

5- la Cgt a formulé un certain nombre de propositions et dispositions relevant exclusivement de la compétence de l’Etat lui permettant de faire la démonstration à court terme de sa volonté de mettre en oeuvre les objectifs qu’il annonce :

· unifier les systèmes de reconnaissance des maladies professionnelles (régime général - agriculture -fonctions publiques) s’appliquer à lui-même et aux collectivités publiques en tant qu’employeurs, les objectifs préconisés dans la Plan Santé Travail, notamment élargir les compétences des CHS aux conditions de travail, et en faire de véritables CHSCT, etc...

La Cgt et ses organisations mesurent les avancées mais apprécieront les actes tout au long de l’exécution du plan dont la portée dépendra fondamentalement de l’expression et de la mobilisation des salariés pour lesquelles elle agit et agira avec toutes ses organisations.

L’ouverture des négociations sur la reconnaissance de la pénibilité au travail doit déboucher sur un droit à un départ anticipé et une amélioration des conditions de travail. La négociation sur l’emploi des seniors doit permettre, elle aussi, d’agir pour la santé au travail.

La Cgt continuera de porter les propositions élaborées dans le cadre de la mobilisation des travailleurs pour leur bien être au travail, à laquelle elle apportera toute sa contribution.