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Port-au-Prince par Johnny enfant des rues
Publie le jeudi 11 mars 2004 par Open-Publishing3 commentaires
Znet
http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=54&ItemID=5121
Port-au-Prince
Par Johnny
10 mars 2004
NOTE DE L’ÉDITEUR : Johnny (nom de famille suprimé pour sa sécurité), 18 ans, est ex-reporter à Radyo Timoun (La radio des enfants) 90.9 FM à Port-au-Prince, Haiti. Cette semaine des rebelles l’ont pillés en même temps que la Fondation Aristide pour la Démocratie, dans laquelle la station était située. Johnny raconte son histoire au collaborateur de PNS, Lyn Duff par téléphone depuis Port-au-Prince.
PORT-AU-PRINCE, Haiti - Je vivais dans la misère, habillé de vieux habits et mendiait à l’aéroport quand le président Aristide est arrivé à son poste en 1990.
Une des premières choses que Titid (surnom populaire du Président Arisitide) fit quand il arriva au Palace National fut d’inviter un groupe d’enfants qui dormaient dans la rue a visiter le palace et à parler de leurs conditions d’enfants des rues.
J’ai alors entendu à la radion la voix de Little Sony, un des enfants des rues, parlant du Palace National à propos des droits de enfants et j’ai su que les vies des enfants en Haiti allaient changer.
Quand Titid est devenu président, il dit au monde que nous les enfants des rues étions des gens, que nous avions une valeur, que nous étions des êtres humains.
Beaucoup d’adultes n’ont pas aimés ce message. Ils disaient que nous étions sales et qu’on devrait être jetés comme l’ordure que nous étions. Mais Titid nous aimais et quand je l’ai rencontré, il m’a embrassé et a posé sa main sur mon visage et m’a dit qu’il m’aimait. Et ce n’était pas les mots vides d’un politicien.
Durant le premier coup en 1991, les enfants des rues étaient attaqués et Lafanmi Selavi (un refuge pour enfant des rues mis en place par Aristide quand il était prêtre) fut brulé. Aristide revint d’exil en octobre 1994 et c’était un nouveau monde pour les enfants. Trois années d’horreur étaient derrière nous.
J’étais juste un jeune enfant en ce temps là mais avec Titid je me sentais valorisé. On est allé voir Titid et lui avont dit que nous voulions une voix dans la démocratie, une voix pour les enfants et il nous a donné Radyo Timoun. Nous étions la première station de radion d’enfants au monde, gérée par des enfants et promouvant les droits humains pour tout les Haitiens. Nous parlions en onde des nouvelles, de nos espoirs et de nos opinions. Les adultes dans tout le pays entendaient nos voix et étaient obligés d’accepter que nous les enfants étions les gens aussi.
Les 8 dernières années la station de radion avait connu beaucoup de changements et de transitions ; elle était critiquée et vandalisée mais nous savions que derrière les montagnes il y avait encore plus de montagnes. La station de radio a été déplacée de Lafanmi Selavi à la Fondation Aristide pour la Démocratie.
Hier à la fondation j’ai vu des gangsters et des criminels en uniformes militaires détruire les rêves et les espoirs du peuple Haitien. Ils ont détruit le batiment, brûlés les livres et ils ont tués beaucoup de monde. Un nouveau gouvernement dirigé par ces gens va certainement être mauvais pas seulement pour les enfants mais pour tout le peuple d’Haiti
Je ne crois pas que le Président Aristide nous a abandonné dans cette misère. Il n’y a plus d’électricité alors c’est difficile de trouver des nouvelles sur ce qui c’est réellement passé mais j’ai entendu qu’il a été forcé de partir et je le crois. Il ne nous aurait jamais abandonné volontairement. La semaine dernière, Titid a déclaré à la radio qu’il était prêt à mourir plutôt que d’abandonner la lutte pour la démocratie en Haiti.
En ce moment c’est dur de survivre et nous ne savons pas ce qu’on va faire pour trouver la nourriture et l’eau. Il y a des groupes armés partout en tenue militaire, pillant et brulant, attaquant les gens et pillant ceux qui sont faibles. Tout le monde a peur pour le présent et l’avenir.
Les marines US ont regardés et n’ont rien fait quand la librairie de la fondation Aristide était incendiée. De mes yeux j’ai vu les Marines Américains rester à côté et observer alors que les rebelles coupaient une femme et lui tirait dessus. J’ai crié « faites quelque chose » et ils ont agités leurs armes vers moi et ont hurlés « Get back ! »
Alors que je me cachais dans un chant, les Marines Américains mettaient leurs chapeaux sur les corps des gens morts et posaient pour des photos avec eux. Ça m’a rendu malade parce qu’en Haiti on respecte les morts. Les américains m’effraient ; je ne crois pas qu’ils veuillent rien de bon pour le Peuple Haitien car ils soutiennent les criminels qui s’opposent à la démocratie.
Nous avons peur de l’ancienne armée car ils sont ceux qui ont tués les enfants des rue de Lafanmi Selavi. Il ont tués les paysans dans le nord qui voulaient la démocratie et soutenaient Aristide.
Un nouveau gouvernement de représente aucun espoir pour les enfants d’Haiti. J’ai peur, je pense que les criminels vont essayer de me tuer moi aussi parce que je suis un des « enfants de Titid ». Mais je n’ai pas peur seulement pour moi. J’ai peur pour tout les enfants d’Haiti. Et aujourd’hui je n’arrête pas de pleurer.
Messages
1. > Port-au-Prince par Johnny enfant des rues, 11 mars 2004, 17:12
J’ai lu avec attention ce recit et fini par decouvrir que c’est un recit forge. tout haitien ne et grandi en haiti sait tres bien que la residence presidentielle s’appelle "palais et non palace".ce qui signifit que l’auteur de cet article s’habitue plus avec l’anglais que le francais.
colpi.
2. > Port-au-Prince par Johnny enfant des rues, 11 mars 2004, 20:27
Et non colpi ce récit n’est pas forgé, pas plus que les victimes des macoutes.
L’erreur vient du traducteur qui a traduit de l’anglais au français. Va voir l’article original et tu trouveras le terme anglais. Qu’il y ait erreur de traduction d’un terme ne justifie pas la négation de tels crimes.
Les sources sont clairement fournies, d’ailleurs l’équipe de zmag est très accessible et ils fourniront les coordonnées de la personne qui a fait l’interview en Haiti avec cet enfant du peuple.
Par contre il n’est pas étonnant que les propagandistes des médias de la haine macoute voient des récits forgés partout. Eux qui poussent le mensonge jusqu’à prétendre que leurs crimes actuels seraient commis par Lavallas.
Haiti n’oublie pas.
Solidarité
3. > Port-au-Prince par Johnny enfant des rues, 11 mars 2004, 20:45
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