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Pour l’institution judiciaire aux Comores

Publie le mardi 5 janvier 2010 par Open-Publishing

La constitution, toute la Constitution comorienne !
La cour constitutionnelle comorienne osera-t-elle constater la fin du mandat du Président Sambi si dans quelques semaines le congrès n’a pas réussi à "harmoniser les dates élections "à l’instar de ce qu’elle a su faire pour les mandats des députés..... ouvrant ainsi la porte aux abus de pouvoir de Sambi qui depuis gouverne sans aucun représentant du peuple, privant celui ci par la même occasion de ses prérogatives sur la révision de la Constitution ????

La question est saugrenue
Un boulevard est ouvert à SAMBI pour que la nouvelle assemblée, usant de sa compétence en matière constitutionnelle procède à une ultime révision pour que la tournante disparaisse. Il se fera fort de dire que c’est la volonté du peuple qui s’est exprimée à travers ses représentants et que la loi de la majorité doit s’imposer à tous et qu’importe les dates choisies pour l’harmonisation 2010 ?2011 ?2014

Plus prosaïquement, il est évident que l’état ne trouvera nullement les moyens d’organiser une nouvelle élection, après avoir eu tant de mal à financer les deux consultations de 2009, et en gardant à l’esprit les énormes arriérés de salaire. Des primaires à Moheli seraient cependant extrêmement moins coûteuses à organiser que les précédentes étant donné le petit nombre d’électeurs.

En réalité, habitué à survivre depuis des années, le peuple comorien se moque bien de qui est au pouvoir ! Il n’y a guère que les proches des éventuels candidats qui s’en soucient, effrayés de voir les prébendes promis disparaître. Il a intégré le fait que l’état est impuissant et décidé à ne rien faire. Il a intégré le fait que sa survie dépend de sa diaspora et de l’aide internationale.

interrogeons nous donc sur la célérité que ne va pas manquer de mettre le pouvoir à faire se prononcer le congrès et demandons nous en même temps pourquoi :

_Plus de 8 ans après l’adoption et la mise en oeuvre de la Constitution, La cour suprême n’est toujours pas en place, la même cour suprême qui est censée servir de cour des comptes pour contrôler l’exécution du budget et les dépenses des institutions et des exécutifs, des sociétés d’état, la même cour des comptes qui est censée servir de haute cour de Justice pour juger les ministres, les députés qui ont failli, qui ont volé, qui ont triché ! Personne n’en voudra à Sambi car dans sa campagne présidentielle, il s’est bien gardé de la promettre, il a juste promis des magistrats étrangers, bref, des mercenaires, alors qu’il suffisait d’achever la mise en place de l’organisation judiciaire afin qu’aucun justiciable n’échappe à la loi, et afin que tous puisse disposer de tous les moyens de leur défense.

Comment se fait-il que depuis 1992, alors que nous avons eu maintes constitutions, maintes élections, aucun régime ne se soit employé à achever l’architecture judiciaire du pays, à mettre en place tous ces instruments de la démocratie. On n’évoquera même pas les cours cosntitutionnelless qui n’ont été que des caicatures à la solde du pouvoir . Et, on pourrait dire la même chose du Conseil supérieur de la magisatrature...

Oui, n’en doutons pas. on ne perdra pas de temps pour mettre en place les textes qui doivent servir les ambitions de Sambi....... et ceux qui doivent servir la République eux, attendront longtemps encore !

htp ://ilesdelalune.over-blog.com