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Pour le PC, le temps est compté

Publie le lundi 10 décembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

En faisant moins de 2 % à la présidentielle, il est de plus en plus difficile pour le PCF de peser dans le débat politique. Mais le PCF s’est encore une dizaine de milliers d’élus, des municipalités, des députés, des conseillers généraux (le PCF vient de remporter un canton dans l’Allier, faisant basculer la majorité du département), des syndicalistes aussi dont le poids dans la CGT est encore important. D’où le flottement d’une ligne politique qui hésite depuis de nombreuses années quant au choix « historique » à faire pour un parti qui ne peut plus avoir d’existence pour lui-même. Soit le « maintien de la matrice communiste » dans un parti « rénové et réinventé », c’est la ligne Buffet et des « orthodoxes » ; soit l’immersion dans un ensemble plus large, mais dont on a bien du mal aujourd’hui discerner à quoi il pourrait ressembler, vu qu’il existe chez le partenaire socialiste la même valse hésitation.

Car la crise du PC est pour une bonne partie liée à celle du PS. Le PCF serait-il prêt à rallier un projet comme celui annoncé par Royal : une espèce de coalition arc-en-ciel à l’italienne, allant du MoDem à Bové ? Ou bien le projet de Hollande d’une grande fédération des gauches lui conviendrait-il mieux ? Ou, last but not least, se verrait-il plutôt à la tête d’un nouveau parti à l’image du Links Parti en Allemagne, tel que le préconisent Mélenchon et le PRS ? Sauf que aucun de ces projets n’a pour l’instant le moindre début de réalisation. Et peut-être même qu’aucun d’eux ne verra le jour. Le PCF risque donc d’attendre longtemps, or plus le temps passe…

Contrairement au PS qui a encore du temps devant lui, pour le PC, le temps presse. Il sait que son déclin comme parti autonome est irréversible, qu’il ne peut survivre qu’à la seule condition d’avoir des alliés pour sauver ses élus. C’est même devenu sa seule raison d’être. Il est donc impensable, comme l’avait cru les « antilibéraux » lors de la présidentielle, qu’il change son fusil d’épaule et bascule dans le cap de la radicalité. Pour des élus habitués à gérer des villes et des départements depuis vingt ou trente ans, une telle solution est inenvisageable. Ce qu’ils visent c’est le court terme, c’est-à-dire retrouver leur poste.

La décision qui a donc été prise, lors de l’assemblée extraordinaire des samedi 8 et dimanche 9 décembre à La Défense, de ne rien décider avant le congrès, c’est-à-dire d’attendre que les choses s’éclaircissent au PS – qui doit lui aussi théoriquement trancher sur sa ligne politique à venir – est donc dans la nature des choses. Mais y verrons nous plus clair dans six mois, un an ? Au train où va la rénovation du PS, ce n’est pas certain. 2012 c’est encore loin. A moins qu’une troisième défaite consécutive pour la gauche aux municipales ne bousculent le calendrier des prétendants à la candidature suprême et remette tout en cause.

http://ilyaura.blog.20minutes.fr/ar...

Messages

  • pour faire un parallèle quant à l’évolution de Refondation communiste en Italie

    une proposition toute simple au nouveau nom alliance arc en ciel je préfererais plutôt cette toute simple suggestion :

    http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=57382

    Salut fraternel.

    le Rouge-gorge

  • Cette assemblée aura au moins servi aux délégués de section qui se sont inscrits dès leur arrivée pour parler de constater qu’ils n’étaient pas autorisés à prendre la parole, du moins pour la plupart d’entre-eux, que dans le débat des ruches, la mise en commun de l’autre côté de Paris pour chaque délégué de ruche (table de dix sur un thème : l’étoufoir de la pensée) de ne toujours pas pouvoir être entendu, mais que ce ne sont que les faux bourdons du Conseil National qui ont seul droit de parler, de rédiger le compte-rendu et certainement de polliniser la reine...

    C’est Royal...

    Salut fraternel camarades, on continue, mais la-haut punaise, ça roupille des sommeils de Bobos...

    le Rouge-gorge