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Pour que le débat s’ouvre vraiment
Publie le dimanche 3 décembre 2006 par Open-Publishing4 commentaires

Le débat, difficile mais salutaire, sur la question du choix du candidat des collectifs unitaires pour une alternative antilibérale doit nous permettre d’avancer dans la réflexion et dans l’élargissement de notre action.
Je pense qu’il est temps de poser les questions sur le tapis, franchement et fraternellement, afin de renforcer la volonté unitaire de l’immense majorité des militants et de tous les travailleurs. Quelles sont ces questions ?
La réalité de la situation politique à la veille de scrutins déterminants. Les aspirations qui animent les militants qui participent aux collectifs unitaires et les attentes de la majorité de nos concitoyens. Les choix qui présideront à nos actions à venir d’ici le printemps 2007. Le choix d’un(e) candidat(e).
– La réalité politique, aujourd’hui
Brièvement : une opposition profonde et massive à la politique libérale menée par la droite et, auparavant, par la gauche plurielle ; une droite en position difficile à la fin d’un mandat très contesté ; une gauche socialiste qui reprend en partie les thèmes sécuritaires de cette droite ; une extrême droite en embuscade qui tire profit de toutes les difficultés rencontrées ; une gauche à gauche du PS qui cherche à capitaliser son succès du 29 mai et qui propose une alternative à l’alternance droite-gauche. La droite tente de mordre sur l’extrême droite en flattant les sentiments xénophobes. Le PS valorise l’idée du vote utile. Actuellement, l’extrême droite ramasse tous ceux qui, soumis à des difficultés insurmontables, flottent entre abstention et vote protestataire. Le courant antilibéral a, dans ces circonstances, une opportunité unique et une responsabilité décisive pour permettre une réflexion, offrir un cadre organisationnel unitaire et des perspectives de lutte et de représentativité jusqu’ici inconnues à tous ceux qui sont déçus par les représentants politiques. A l’instar de ce que nous observons aux Pays-Bas, la gauche antilibérale est seule à même de contrer l’extrême droite et de redonner espoir à ceux qui l’ont perdu.
– Les aspirations des militants et les attentes des travailleurs
Les militants qui se sont engagés dans les collectifs pour le NON, et depuis dans les collectifs unitaires antilibéraux, sont confrontés, syndiqués ou non, encartés ou non, à l’affaiblissement du mouvement ouvrier sous sa forme syndicale et politique. Ils sont partie prenante pour la plupart de mouvements sociaux qui débordent largement les organisations traditionnelles (par exemples : CPE, RESF). Leurs aspirations sont souvent étrangères aux considérations organisationnelles des partis. Ce qui les rassemble, c’est la volonté de lutter ensemble, avec les partis qui portent les mêmes valeurs, contre toutes les conséquences de la mondialisation libérale et contre ses causes profondes. Les attentes de la majorité des laissés-pour-compte, des victimes du libéralisme sont la sécurité de l’emploi, la sécurité dans les conditions du travail, la sécurité des revenus, la sécurité du logement, la sécurité environnementale, etc. Bref : le sommaire de notre programme, « Ce que nous voulons ».
Il existe également une attente forte de la part des citoyens, celle de se reconnaître enfin dans la représentation politique et d’être en position d’agir sur leur propre avenir. Cette attente appelle à la transformation des institutions, à l’instauration de la VI° République.
– Les choix de notre action
Quatre grands courants occupent le champ politique : les libéraux-fascistes, les libéraux autoritaires, les sociaux-libéraux et les antilibéraux. Nous mènerons la bataille politique en rupture avec le libéralisme pour une transformation sociale, environnementale et démocratique, en opposition avec ces trois premières forces. Ces quatre courants s’articulent également comme suit : l’extrême droite, la droite, la gauche libérale et la gauche antilibérale. Nous nous désisterons au second tour pour le candidat de gauche le mieux placé sans passer d’accord avec qui que ce soit (en souhaitant la réciproque) pour battre la droite et l’extrême droite.
Cela signifie également que, à moins que notre candidat(e) soit élu(e) Président(e) de la République et/ou que les élu(e)s antilibéraux soient en position majoritaire au parlement, nous ne participerons pas au gouvernement et nos élu(e)s ne participeront pas à une majorité constituée pour soutenir ce gouvernement.
C’est sur ces bases que les sensibilités présentes dans les collectifs unitaires ont décidé d’agir ensemble, après l’adoption du texte « Ambition-Stratégie-Candidatures » le 10 septembre dernier.
– Le choix d’un(e) candidat(e)
Marie Georges Buffet a été plébiscitée par les militants du PCF, mais son « Adresse aux femmes et aux hommes de gauche », le 20 novembre, présente un glissement sémantique qui me pose problème. Par exemple : « Comme beaucoup, nous sommes inquiets d’une gauche qui renoncerait à mener une politique de gauche, comme le fait Tony Blair en Angleterre. En ce sens, les propositions de Ségolène Royal sont préoccupantes. » Je ne comprends pas que Marie Georges Buffet s’interroge encore et de cette manière à ce sujet. Rapidement : il n’y a pas dans ce texte la volonté de voir « que les idées de la rupture avec le libéralisme soient majoritaires à gauche et dans le pays. »(texte du 10-09-06), mais celle de « permettre ensemble à notre peuple, majoritairement, de se prononcer pour une politique de gauche. »(Adresse du 20-11-06).
Enfin, Marie Georges Buffet, anciennement ministre du gouvernement Jospin et actuellement Secrétaire nationale du PCF, n’est pas la mieux placée pour représenter, face à l’opinion, le courant antilibéral dans sa diversité. Je comprends bien le sentiment qui anime les militants qui soutiennent sa candidature et je reconnais ses qualités, mais elle ne me semble pas la plus à même pour récupérer les électeurs qui ont déserté le vote de gauche et en particulier le vote communiste.
A partir de là, José Bové ayant retiré sa candidature, je soutiendrai celle d’Yves Salesse qui a un long passé de luttes syndicales et politiques et dont le parcours n’a jamais croisé les jeux politiciens qui sont aujourd’hui largement dénoncés.
Raoul Marc Jennar, José Bové, la LCR ont leur place dans le collectif national, il est même nécessaire qu’ils y soient.
Michel Bonnard, 27-11-06.
Messages
1. > Pour que le débat s’ouvre vraiment, 3 décembre 2006, 15:55
Exposé intéressant.
1. > Pour que le débat s’ouvre vraiment, 3 décembre 2006, 19:27
Interessant sans doute mais qui cherche des nuances ou des glissements là où il n’y a que des reprises d’une même préoccupation : imposer une politique qui réponde à l’aspiration des millions d’hommes et de femmes qui souffrent de cette politique.
Sur le mouvement social ; il serait totalement irresponsable de voir en lui une alternative aux elections. Il est si faible actuellement, si démoralisé par les divisions politiques qu’il ne pesera pas lours si la droite passe. Le spontanéisme de l’exteme gauche fait aussi partie de nos difficultés.
2. > Pour que le débat s’ouvre vraiment, 3 décembre 2006, 21:26
Alors là je crois que tu inverse les donnés du problème. Si je pense que dans la situation de délabrement de la société que nous a laisser 25 ans de povoir de droite et de fausse gauche, le rejet par les masses populaires (tu vois je ne crains pas de reprendre de veilles formules quiont été tellement galvaudés) de ces forme de gouvernements réformistes, il faut absolument , dans ces élections tout faire pour gagner sur un programme réellement ANTICAPITALISTE.
Mais il faut être conscisnt que la lutte ne s’arretera pas au lendemain des élections. Il est innimaginable que la classe dirigeante, patrons, actionnaires,financiers, traficants de toute sortes vont gentiment, parceque nous avons eu 5% de plus aux élections, nous laisser leurs usines, leurs chateaux, tous ce qui fait leur vie.
C’est donc bien le mouvement social, les luttes dans la rue, le courage de tous qu’il nous faudra compter pour faire réspecter notre victoire. l’exemple de 1936 est là pour nous la rappeler.
Tout est possible, mais ce ne sera pas une partie de plaisir Raymond LCR
2. > Pour que le débat s’ouvre vraiment, 3 décembre 2006, 22:01
Unis pour la victoire à gauche certe mais qui ? continuez à diviser la gauche et vous aurez au 2° tour à voter pour Nicolas ou Jean Marie vous êtes incapable d’abandonner vos ambitions personnelles, vos corporatismes, vos resentiments envers lui,elle, ou l’autre. et la France dans tout ça c’est quoi ?
Y pensez vous seulement les sans travail, les sans logement, les queu devant les restos du cœur
(Grand merci Coluche) la queu devant les communautés d’EMMAUS(Merci ’Abbé Pierre) Sincérement la connaissez vous réellement cette France des petits des sans voix des miséreux de tous ordres.
Je vous propose le devoir de solidarité à chacun de nous, union contre la misére du monde.
Question.Combien de temps la paix sociale peu tenir avec cinq millions de pauvres ?