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Pour un autre monde

Publie le mardi 17 avril 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Avec la candidature populaire et antilibérale portée par Marie-George Buffet,
j’ai envie de parler politique. Non pas celle qu’on nous
sert à l’envie dans les médias, focalisant essentiellement sur les enjeux
de personne. Cette politique là est en crise. Non, nous voulons nous saisir avec
cette candidature tant des enjeux politiques que du débat de fond,
les aspects programmatiques, même si ce mot programme est visiblement devenu
un mot tabou dans le discours ambiant, dans la pensée unique.

Nous sommes des militants de la gauche populaire et antilibérale et des militants
communistes. Notre programme est le fruit d’un immense travail collectif réunissant
des citoyens de toutes origines, communistes, socialistes, écologistes et
j’en passe.

Nous partons du constat que nos sociétés basées sur le capitalisme génèrent
des tensions et inégalités intenables sur du long terme. Des tensions et inégalités
toujours soutendues par des logiques de domination, financière, militaire, sociale
et autres. Nous voyons tous autour de nous des exemples de précarité, de cette pauvreté
qui gagne toujours plus de personnes. Aujourd’hui le nombre de travailleurs pauvres
augmente, le pouvoir d’achat stagne voire diminue pour certains. La valeur du PIB
allouée aux salaires est passée en 20 ans de 70% à 60%, soit une perte de 150
milliards d’€ par an au détriment des salaires. Au profit de qui ? Le nombre de
milliardaires dans le monde est passé de 700 à 950 dans les deux dernières années.
Bernard Arnaud, première fortune de France a un capital de 26
milliards d’€. 4000 fois plus que le scandaleux et très médiatique golden parachute de
Noël Forgeard. Les profits du cac 40 ont grimpé de 25% l’année dernière et se chiffrent
à 100 milliards d’€. Il y aurait comme qui dirait un lien de cause à effet. Dans le
même temps, nous voyons tous que notre démocratie est en crise, avec une perte des
repères, une montée des nationalismes, des tensions xénophobes et racistes. Nous voyons
tous les jours que les conflits armés se poursuivrent sur la planète pour assurer
la loi du plus fort, qui pour le contrôle du pétrole et la domination de son empire,
qui pour assurer sa colonisation, qui pour asseoir son petit pouvoir tribal,
malheureusement sans être exhaustif.

Pourtant, nous ne croyons pas à la fatalité en politique. Nous ne croyons
pas à la prétendue fin de l’Histoire. Nous ne croyons pas aux réformes
dites nécessaires ou naturelles. Au contraire, nous croyons qu’un autre
monde est possible. Nous avons été des millions à nous mobiliser pour
rejeter la Constitution européenne libérale. Nous avons été des millions
dans la rue à rejeter le CPE. Il est grand temps de faire le choix du
changement par une politique radicalement alternative.

Il n’est donc pas impossible pour nous de dépasser le capitalisme.
Il n’est pas impossible d’enfin introduire la démocratie dans l’économie.
Il n’est pas impossible d’enfin donner du pouvoir aux citoyens via une réelle
démocratie participative.

Nous avons regroupé nos propositions en plusieurs axes majeurs :
augmenter fortement les salaires, les retraites et les minima sociaux,
sécuriser l’emploi et la formation,
créer un service public du logement,
prendre en charge à 100% les soins de santé,
placer l’écologie au cœur du développement,
faire de l’école et de la recherche une priorité,
investir dans la culture et assurer le statut des intermittants,
reconnaître le droit de vote des résidants étranger,
assurer la sécurité alimentaire,
œuvrer pour la résolution des conflits armés (Palestine, Irak, Soudan, etc)
proposer d’élaborer démocratiquement un nouveau traité européen
enfin, lutter contre le libre-échange forcené, taxer les produits jouant sur la
concurrence des salaires et harmoniser socialement et fiscalement l’Europe.

En parralèle de ces engagements, nous insistons sur un point : notre programme ne
se contente pas d’aligner les promesses ou les déclarations d’intention.
Nous insistons sur trois clefs essentielles pour permettre un vrai changement :
1. maîtriser les sommes colossales qui circulent sans utilité pour l’intérêt général,
2. créer une VIe République démocratique avec de nouveaux droits et pouvoirs
pour les citoyens et les salariés,
3. changer radicalement, en les démocratisant, les institutions européennes et
internationales (premier exemple, la BCE) afin de placer au cœur de leur
fonctionnement la coopération et la paix.

Mais si nous disons que le souhaitable est possible, il n’est possible que
par des décisions politiques. Seule la rupture avec les logiques actuelles
et des choix radicalement nouveaux peuvent le permettre. Car il faudra
traduire dans les urnes nos exigences. La candidature de Marie-George
Buffet les porte.

Elle conjugue l’espoir d’un autre monde basé sur le partage des pouvoirs, des
richesses et des connaissances.

Mais cet autre monde, elle ne le promet pas pour un avenir incertain.
Elle le décline en mesures directement applicables qui pourraient rapidement
changer la vie des gens tout de suite et sur du long terme. Cet autre monde,
elle le décline avec sa volonté de faire gagner une gauche qui ne renonce pas
devant l’ordre établi, de faire gagner la gauche qui ne se résigne pas à un
discours simple d’opposition.

Alors, ce discours n’est pas très présent dans la campagne médiatique
organisée en feuilletons. On fait mousser différents épisodes. Le
troisième homme, les SCI et petits arrangements sur les appartements à
Neuilly, les petits arrangements avec la justice, les insultes des
ministres candidats au ministre soutien du frère jumeau … bientôt, on
nous fera un loft avec les candidats si c’est plus vendeur. Cette campagne
qui évite le fond nous rabache de sondages. Tous les jours, deux ou trois
nouveaux. Les journalistes de la résignation et de la pensée unique nous
les présentent comme fiables, quand bien même ils se sont régulièrement
trompés. Quand bien même plus d’un électeur sur 3 dit ne pas savoir encore
pour qui voter. Quand bien même beaucoup d’électeurs nouveaux se sont
inscrits sur les listes électorales, sortant du jeu classique des statistiques.
Les sondages ne sont plus simplement une photo de l’état de la société à un
instant t. A la différence d’une photo, ils influencent l’état de l’opinion.
Comme par hasard, dans le sens d’une monopolarisation de la vie politique
autour de l’acceptation du libéralisme.

Alors, nous disons que c’est notre choix le 22 avril de résister à cette
machine à penser. C’est notre choix le 22 avril de replacer les exigences
sociales au centre de la vie politique. C’est notre choix le 22 avril
d’adresser un message fort aux peuples de la planète disant qu’après le
vote sur la constitution européenne, le peuple français entend proposer
une alternative au libéralisme, basée sur la solidarité, l’égalité et la
liberté.

Nous pouvons battre la droite et surtout ses idées à la condition d’enfin
ancrer le débat sur des exigences sociales et démocratiques. Si nous
sommes des millions sur la candidature de Marie-George, nous
serons une force considérable pour battre la droite et exiger une
politique de changement. Nous savons que la France ne se gouverne pas de
la même manière quand la force communiste est forte ou non. Sans elle,
aurions-nous obtenu autant d’avancées sociales qui font qu’il fait
meilleur vivre en France pour le citoyen moyen qu’aux USA, pays du
capitalisme pseudo triomphant ? Je pense aux congés payés, à la sécurité
sociale, aux conventions collectives, aux services publics, etc. Si nous
sommes des millions sur la candidatures de Marie-George Buffet, nous
serons en mesure de faire entendre les exigences des salariés, de faire
entendre les exigences des luttes. Car ce n’est pas un hasard si l’on voit
autant de luttes émailler la campagne (Alcatel-Lucent, PSA, Airbus, Port
autonome de Marseille, ANPE). Les citoyens, les salariés veulent se faire
entendre. Nous pensons que c’est possible premièrement avec notre vote le
22 avril. Deuxièmement au-delà de la petite fenêtre de tir des élections,
en faisant participer les citoyens à la vie démocratique et aux luttes sociales.

C’est souhaitable, c’est possible. La candidature de rassemblement de la
gauche populaire et antilibérale de Marie-George Buffet le porte.

Messages

  • Les sondages sont faits pour influencer le peuple..

    Pour la plupart,à savoir qui les commandite et les manipule..?
    ( à lire la revue Marianne de cette semaine"le vrai Sarkozy"..)

    Ils ne me dicteront pas mon vote:ce sera MGB pour sa candidature antilibérale de gauche et pour son programme .

    Et si nous faisons peur à la droite libérale,tant mieux,c’est bon signe !

    EVE

    • Tout a fait d’accord, les sondages ne doivent pas nous influencer même s’il est humain de s’en préoccuper...C’est comme la rubrique astrologique, on sait bien que c’est que des conneries mais on peut pas s’empêcher d’y jeter un coup d’oeuil ! La plaisanterie mise à part, je crois sincèrement que les sondages sont manipulés et s’ils ne le sont pas techniquement, ils le sont dans la manière dont certains journalistes les utilisent : pour dégager des scoop fabriqués, nous vendre un "troisième homme" (à chaque élection on y a droit !) et pour nous convaincre de glisser dans le bipartisme à l’américaine avec l’argument du "vote utile".

      Et si nous nous contentions plutôt d’exprimer notre avis (ce qui est le but premier d’un sondage à l’origine) plutôt que de tabler sur celui des autres ? La démocratie n’y serait que gagnante.

      Votons pour nos idées, votons pour nos valeurs, votons Marie George Buffet !

      BIBI (33)