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Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation
Publie le vendredi 8 juin 2007 par Open-Publishing11 commentaires

affiliée à la fédérations des Juifs Européens pour une Paix Juste
Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation.
Contribution au débat de :Michèle Sibony- 7 juin 2007
Celui du 5 juin qui émane de La Paix Maintenant , et celui du 9 juin appelé par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Quelques remarques sur l’appel du 5 juin :
Il commence ainsi : « Le 5 juin prochain marquera les 40 ans du déclenchement de la guerre des Six jours, avec les conséquences qui s’en sont ensuivies : occupation, colonisation souffrances, blocage de toute solution politique.
Une guerre qui naît sui generis. Puis il explique immédiatement à qui incombent les responsabilités des 40 ans qui ont suivi : « Un mois après cette guerre, la Ligue arabe, réunie à Khartoum, proclamait ses célèbres "Trois Non" : Non à la négociation avec Israël, Non à la reconnaissance d’Israël, Non à la paix. »
Des responsabilités directes d’Israël il ne sera donc point question.
Et il conclut « Les peuples palestinien et israélien veulent la paix » mais… les dirigeants respectifs manquent du
courage nécessaire… » Là aussi, même dans le contexte tragique d’aujourd’hui, c’est dans la symétrie que sont
renvoyés dos à dos dans une égale responsabilité les dirigeants des « deux peuples ».
Un des mots d’ordre (précis et limités), mérite que l’on s’y arrête : « Deux peuples deux Etats ». Ce que cache ce
dernier slogan apparemment honnête c’est un autre slogan bien plus complexe pour ne pas dire retors : en effet il ne
s’agit pas ici des peuples israélien et palestinien au sens où l’on entendrait aujourd’hui peuples français ou anglais
faisant référence à des identités nationales modernes et composites, (encore que le ministère de l’identité nationale et de l’immigration créé par Sarkozy nous interpelle aujourd’hui exactement sur ces questions) mais d’une définition communautaire et religieuse de ces deux peuples, peuple juif et peuple palestinien -arabe. C’est la revendication d’un peuple juif majoritaire sur une terre juive, et dans un Etat juif (donc voué à une épuration ethnique régulière pour maintenir une démographie juive dominante) qui est ainsi posée.
Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens dessine lui dans son intitulé un
tout autre programme, d’autres normes de nationalité et de citoyenneté.
La discussion sur deux Etats ou un Etat semble dérisoire dans le contexte actuel où l’OCHA vient d’indiquer qu’Israël
a réussi en 40 ans à effacer toute possibilité d’un Etat palestinien sur le terrain. De plus cette discussion appartient aux Palestiniens et aux Israéliens dans le cadre de leur autodétermination.
Peut être que la forme des deux Etats serait une première étape souhaitable pour sortir de la phase de crise, et
permettre un retour au calme progressif, aux haines de se calmer, mais que ces deux Etats doivent être ceux de tous
leurs citoyens ou non, cela resterait La Question Majeure.
En ce sens l’UJFP qui ne s’est jamais déclarée antisioniste, s’est déclarée en 2000 non sioniste, parce qu’elle refuse l’idée d’un Etat ethnique, religieux, communautaire où la démocratie, et les droits ne seraient réservés qu’aux seuls citoyens juifs. Cela c’est la situation sud africaine de l’Apartheid. En d’autres termes, pour l’UJFP s’il n’est pas question de diaboliser le sionisme en n’en faisant qu’une pure idéologie coloniale et de conquête, et en occultant l’aspect refuge pour les juifs qui sortaient des camps et n’étaient pas accueillis à bras ouverts dans l’Europe détruite et aux Etats Unis, il n’était pas question non plus de valider les dérives meurtrières du sionisme contemporain, prêt à toutes les compromissions avec le droit et l’humanité pour se maintenir en place. La meilleure issue possible pour nous, de cette tragique histoire, c’est de pouvoir « dépasser » le sionisme, tourner la page, progressivement mais sûrement, laïciser l’Etat et ses institutions, remettre au centre du système politique les citoyens, tous les citoyens et leurs droits tous leurs droits.
Un mouvement qui avait commencé à s’exprimer dans la société israélienne avant et pendant Oslo en Israël sous le nom de « post-sionisme » et que les échecs du processus de paix ont balayé.
Pour donner deux exemples, si l’on considère que la tentative de judéocide du nazisme a pu faire naître le principe de la loi du retour pour tout juif menacé dans le monde, alors il doit être évident, que tout Palestinien qui le souhaite doit pouvoir bénéficier de cette loi, à tout moment.
C’est ce qu’a choisi de défendre l’UJFP en soutenant le droit au retour des Palestiniens. Cela ne détruirait pas l’Etat d’Israël comme veulent le faire croire tant de gens qui oeuvrent « pour la paix » ou pour « deux peuples deux Etats », cela changerait sa nature, et il serait temps…
Les juifs israéliens et les autres dans le monde sont condamnés, voués à quoiqu’il ait pu se passer dans leur histoire et quoiqu’il arrive dans l’avenir à prendre le risque de la démocratie et de la règle ordinaire. L’exceptionnalité revendiquée par certains est attachée à la mort et aux haines subies dans le passé, elle n’a de sens que dans la perpétuation de ces termes.
L’humanité parfois c’est l’humilité de la norme.
Quand Arno Klarsfeld proclame qu’il soutient un Etat palestinien mais qu’il ne voit pas pourquoi des juifs ne pourraient pas y vivre, on reconnaît son arrogance stupide car il propose en fait sous un masque égalitaire et
démocratique, le maintien en Cisjordanie de la domination des 300 000 colons sans exiger pour les palestiniens
désirant continuer a vivre sur le territoire israeliens les memes droits.
Mais en réalité la revendication si elle n’était pas cynique serait juste et le principe de réciprocité devrait s’appliquer :
Dans les deux Etats des citoyens juifs ou palestiniens devraient pouvoir vivre dans une citoyenneté israélienne ou
palestinienne qui leur garantisse des droits égaux.
Les groupes qui ont rallié l’appel du 5 juin sont sans doute ce qu’il y a de plus intéressant à noter :
– Quelques groupes issus de l’ancien Comité de Liaison des Associations Juives Laïques qui n’a eu de cesse de
chasser de son sein l’ujfp, allant jusqu’à se dissoudre pour pouvoir se recomposer sans cette association impossible
parce que non sioniste. Ainsi le CLAJL a participé à la détermination de l’horizon politique juif français : Sioniste,
défenseur d’Israël quoi qu’il fasse, militant contre toute sanction à son égard.
– On y trouve aussi quelques groupes exogènes : « le Manifeste des Libertés » ("hommes et femmes de culture
musulmane contre la misogynie, l’homo phobie, l’antisémitisme et l’islam politique") ! l’ UFAL , SOS racisme et Ni Putes Ni Soumises : voilà qui devient intéressant, un véritable front se constitue et s’affiche de plus en plus clairement : Une partie de la gauche gagnée au communautarisme républicain, dans la communautarisation généralisée impulsée par l’idéologie néolibérale, se reconnaît plus facilement aujourd’hui dans la stigmatisation des classes populaires, surtout lorsqu’elles sont arabes, et se revendiquent musulmanes, assimilées facilement au terrorisme international lorsqu’elles se révoltent ou quand leurs filles se voilent, à l’antisémitisme lorsqu’elles tentent d’exprimer leur colère contre Israël.
D’un même regard cette gauche stigmatise le Hamas et le Hezbollah qui résistent en Palestine ou au Liban, et ont le tort de n’être pas ou plus des avant-gardes de la gauche prolétarienne et de n’être que le fruit de la désespérance de tous les régimes politiques, de toutes les exploitations, et du vide intégral qui n’a laissé que l’islam comme pilier dans le désert et l’abandon des droits, là bas comme ici.
Au lieu de l’empathie ces désespoirs et ces quêtes de sens et de justice ne rencontrent dans nos gauches bien pensantes que mépris et rejet.
Elles restent à gauche mais considèrent que l’Iran est le principal danger planétaire aujourd’hui, l’exemple de l’Irak ramené à l’âge de pierre pour les bonnes raisons que l’on sait non seulement ne lui a pas suffit, mais fait école.
Ces associations finissent par considérer qu’Israël se bat comme elles et pour elles, contre la menace islamiste, contre le terrorisme, et leur « modération de gauche » dans la vision réformiste se reflète dans leur rapprochement des sionistes « de gauche ».
Sur le modèle « on tire on pleure * » on condamne l’occupation mais parce qu’elle corrompt les israéliens, (et non parce qu’elle tue tous les jours des Palestiniens dépossédés). Elles souhaitent la paix mais comme les sionistes de gauche, elles n’ont rien à dire lorsque c’est l’occupé qui subit la sanction internationale pour avoir mal voté, et ne disent rien non plus pour exiger que le droit international soit respecté par Israël.
Comme eux elles se battraient même pour éviter des sanctions à Israël, boycott égal antisémitisme.
Comme eux enfin elles n’ont rien à dire non plus contre la « barrière de sécurité ».
On ne saurait donc s’étonner de l’absence de groupes Palestiniens dans un tel rassemblement.
L’appel du collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens énonce clairement d’autres
choix : une paix durable c’est une paix juste, les conditions c’est d’abord reconnaître et désigner qui est occupant et qui
est occupé. Qui est agresseur et qui est agressé. C’est réclamer des sanctions contre toutes les violations du droit
international par Israël, pour que cessent les crimes commis dans les Territoires Palestiniens Occupés, que l’armée et
les colons se retirent des territoires, que le mur soit détruit.
Une conférence internationale sous l’égide de l’ONU
devra créer un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 67 avec Jérusalem Est pour capitale, et régler les questions en suspens notamment l’application de la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés.
Le 9 juin dès 15h à La rotonde, quai de Loire Métro Jaurès, avec le collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et israéliens, c’est la place de l’UJFP.
* On tire on pleure : film de David Ben Chetrit cinéaste israélien sur les objecteurs de conscience israéliens de la
première guerre du Liban - 2000
Messages
1. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 8 juin 2007, 22:26
Eh bien, moi je n’ai pas honte de dire que j’irai à la manif "La Paix Maintenant" et certainement pas à celle du Collectif. En effet, je soutiens la solution "deux peuples, deux Etats". Et je précise : un Etat viable et digne de ce nom pour les Palestiniens avec Jérusalem comme capitale (autrement dit, les 300.000 colons doivent revenir derrière les frontières de 1967). Et un Etat à majorité juive (Israël) qui respecte les droits des minorités. Pourquoi ? 1. tant qu’il y aura des antisémites sur terre et Dieu sait qu’il y en a encore, Israël en tant qu’Etat à majorité juive sera justifié d’exister. 2. L’Etat unique ou coexisteraient pacifiquement Juifs et Palestiniens est une pure utopie. a) 60 ans de guerre fraticide ont définitivement laissé leurs marques. b) Ces peuples vivent dans des temps historiques différents (Israël vit au 21ème siècle). c) je ne vois pas les Israéliens laïques et occidentalisés, qui ont déjà fort à faire avec leurs religieux, coexister avec des islamistes dont les valeurs datent du Moyen-Age et qui poursuivent les Juifs de leur haine (et pas seulement eux). d) Les Palestiniens ne s’entendent déjà pas entre eux alors vous pensez bien que ça sera encore pire avec les gens d’en face. La solution de l’Etat multinational est une pure chimère et ceux qui la défendent envers et contre tout n’obtiendront qu’une seule chose : encore plus de guerre.
1. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 8 juin 2007, 22:51
vous vous moquez, je suppose ?
La manif du 5 juin est déjà passée : vous n’y étiez donc pas, CQFD.
Vous prônez la guerre entre deux peuples qui pourraient vivre en paix.
Cet article de Michèle prône un mélange, seule possibilité de paix
Cela vous déplait-il tellement ?
P. Bardet
d’ici là, rendez-vous demain, 9 juin ; il est encore temps pour vous , si vous réfléchissez un peu
Et d’autres lieux que Paris sont donnés sur le site de l’AFPS
2. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 00:38
Un "mélange" qui finira inévitablement en un bain de sans bien pire que celui auquel on assiste actuellement. C’est ça que vous voulez ? La politique du pire ? Moi, je suis en faveur de la solution modérée et viable : "deux peuples, deux Etats". Rerour sur les frontières de 1967. Je signale aussi qu’Israël est une réalité depuis 60 ans. Si vous contestez toutes les réalités historiques fondées sur une injustice, alors, vous pouvez déjà refaire la carte du monde et la France devrait peut-être rendre l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne ou la Savoie à l’Italie.
De plus, je trouve honteux que des Français juifs défilent derrière les banderolles du Hamas et du Hezbollah. Et je trouve incroyable que des communistes laîcs se fassent les complices de ces groupes islamistes radicaux. Je me demande ce que les courageux résistants des FTP-Moi en aurait pensé.
2. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 00:13
David Benchetrit explique parfaitement bien que la plus grande réussite de l’organisation de gauche Shalom Arshav (La Paix maintenant) en Israël est la construction du mur.
A voir aussi quand cela sera possible, car évidemment projeté nulle part, son dernier film "Cher père, silence on tue".
David Benchetrit donne la parole à des soldats et des officiers israéliens qui ont refusé de prendre part aux actions de l’armée au Sud-Liban.
« Ce film critique la folie et la futilité des guerres et examine le phénomène de l’objection de conscience durant la guerre du Liban (1982) jusqu’à nos jours. Avec un regard critique et impartial, il propose une autoexamination radicale de la société israélienne, de l’occupation et de l’oppression. Le film se penche sur la question de la responsabilité des crimes de guerre commis sous les ordres d’officiers, de commandants militaires et de politiciens. S’agit-il de limites pour les lois de l’État ? Comment la conscience des citoyens réagit- elle face à ces mesures ? Se montre-t-elle favorable aux lois universelles de l’humanité ? ». D. Benchetrit.
Enfin, une fois de plus pour tous les aveugles et sourds :
" Une paix durable c’est une paix juste,
les conditions c’est d’abord reconnaître et désigner qui est occupant et qui est occupé.
Qui est agresseur et qui est agressé.
C’est réclamer des sanctions contre toutes les violations du droit international par Israël, pour que cessent les crimes commis dans les Territoires Palestiniens Occupés,
que l’armée et les colons se retirent des territoires,
que le mur soit détruit. "
Salutations Patrice,
Paz.
1. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 14:22
Que David Benchetrit soit israelien n’en fait pas un expert sur le conflit ! C’est d’ailleurs sur a lire le commentaire sur Shalom Arshav en tant que promoteur du "mur". Il me semble que ce monsieur ferait bien de revoir son histore politique de la région depuis les quarante dernieres années ... (voire plus)
Si on en sait autant sur la colonisation c’est bien grace a Shalom Arshav qui la combat depuis de tres nombreuses années. Y compris devant la cour supreme Israelienne. Ce n’est pas en assenant des déclarations fausses et haineuses bien assis derriere son ordinateur que l’on combat l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens ... vous pouvez prendre exemple sur les militants de Shalom Arshav si vous voulez agir contre cette situation.
2. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 15:13
"David Benchetrit tabassé à Tel-Aviv
– L’Humanité - Article paru dans l’édition du 6 mai 2004.
Le journaliste et cinéaste David Benchetrit se trouvait toujours hier dans un état de santé inquiétant dans hôpital de Tel-Aviv après avoir été sévèrement passé à tabac en plein jour par des hommes des services de sécurité.
Le 21 avril, David Bechetrit, qui prépare un documentaire sur les refuzniks - ces jeunes appelés et réservistes israéliens qui refusent de servir dans les territoires palestiniens occupés - s’est présenté au ministère de la Défense à Tel-Aviv où il avait un rendez-vous avec la porte-parole du ministre, Ruth Yaron. Sur le trottoir, un vigile lui a demandé ses papiers et, avant qu’il ait eu le temps de réagir, s’est mis à le frapper. Trois autres nervis sont arrivés à la rescousse et l’ont roué de coups. Frappé à coups de pieds, de poings et de crosses, il a du être hospitalisé et subir une opération de plus de quatre heures à la jambe. Aujourd’hui, David Benchetrit continue de souffrir de vertiges et ne sait pas s’il remarchera un jour.
" En trente ans de couverture de guerre, j’ai été blessé plusieurs fois mais jamais je n’ai eu aussi peur qu’ici, à côté de chez moi ", a déclaré le journaliste israélien. " Je ne sais pas si les vigiles voulaient me punir pour mes documentaires ou s’ils m’ont pris pour un Arabe. "
L’organisation Reporters sans frontières a écrit au ministre de la Défense, Shaul Mofaz, pour demander " une enquête et des sanctions contre les auteurs de ces faits inadmissibles ".
" Qu’il s’agisse d’une agression raciste ou pour des motifs politiques - les documentaires de M. Benchetrit abordant de façon engagée des sujets polémiques au sein de la société israélienne -, la gravité des faits impose une réaction ferme et publique. "
Françoise Germain-Robin"
3. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 15:40
Changeons de sujet pour eviter de se poser les vrais questions concernant l’action de Shalom Arshav.
Je ne vois toujours pas ce qui en fait un expert a lire cet article ...
Se faire tabasser par des gros bras n’améliore pas la connaissance historique...
Les agresseurs ont-ils été jugés et condannés ?
4. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 16:50
Le l’Humanité ne change pas
Avant la chute du mur de Berlin, ses journalistes niaient le grave problème des exactions dont les juifs étaient victimes en URSS.
Je suis choqué par l’expression de nature purement propagandiste et propre à créer une désinformation, propre à dénaturer les choses, propre à créer un amalgame honteux entre des situations bien différentes. comme je viens de le lire dans l’article que vous reproduisez.
Je ne nie pas le droit pour un soldat de se dire objecteur de conscience pour refuser de servir ici ou là dans l’armée de son pays mais je dénie formellement le titre de "refuznik" aux objecteurs de conscience israéliens. Un ou une "refuznik" est une personne juive qui, sans jugement, en URSS et dés lors qu’elle voulait quitter ce pays était privée de ses droits civiques, de son emploi, de ses diplômes. L’URSS a emprisonné pour des années des juifs soviétiques qui osaient vouloir quitter le paradis communiste. Une simple demande de visa et ils étaient la cible de tous les sévices possibles sans limitation de temps.
Un soldat israélien objecteur de conscience risque tout au plus quelques semaines de prison mais doit d’abord être jugé ce qui fait une énorme différence.
Alors pour les israéliens pourquoi ne pas parler d’objecteur de conscience et non de refuznik ?
Et pourquoi ne pas poser la question du sort qui serait infligé aux soldats objecteurs de conscience des armées (entre autres, au hasard) Iranienne, algérienne, pakistanaise, lybienne etc..
Autre exemple de désinformation rituelle :
il est dit que le Hezbollah résiste : il résiste à quoi ? certainement pas aux soldats israéliens, car les seuls qui se trouvent sur le sol libanais sont ceux qu’il a enlevés sur le sol israélien créant un casus belli préjudiciable aux civils libanais et israéliens
Salutations
Marc
5. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 9 juin 2007, 17:51
Les Israéliens sortent tout juste d’une défaite militaire contre le Hezbollah après avoir pénétré au Liban. Ras le bol de ces remaniements de l’histoire. La Palestine a été usurpée à son peuple par la violence et la terreur d’une colonisation soutenue par l’impérialisme....
La colonisation de l’Algérie a duré 130 ans. Combien d’années avant que la Palestine ne soit libre ?
6. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 10 juin 2007, 17:30
Quand est-ce qu’on distinguera Juifs et Israël. Iraël se veut un Etat juif, ce qui n’a pu se faire qu’au dépens des habitants de la Palestine. En quoi la volonté sioniste de constuire un Etat juif en Palestine et la création de cet Etat doivent-elles agager les Juifs à la défendre.
Au nom de la lutte contre l’antisémitisme, on commet et on laisse commettre d’autres injustices et d’autres crimes, ce que Shalom Arshav ne veut paq entendre.
La situaiton entre israël et les Palestiniens, il y a un Etat, Israël, et des Palestiniens qui vivent l’occupation, run Etat occupant et un peuple occupé.
La solution. Pour qu’il y ait la paix, il faut que l’occupation s’arrête, que les colonies soient démantelées, et qu’Israël accepte de discuter à égalité avec les Palestiniens.
Les Palestiniens ont recoonu le principe de deux Etats en 1988, et ce sous l’impulsion de Yasser Arafat. Les israéliens n’ont jamais répondu à cet appel.
En 1993, dans l’échange de correspondance entre Rabin et Arafat, Arafat a dit une fois de plus qu’il reconnassait le pinicpe de coexistnce de deux Etats, Rabin s’est contenté de répondre qu’il reconnaissait l’OLF comme interlocuteur.
Et, malgré les accords d’Oslo, ou peut-être grâce à eux, la colonisation a continué.
On ne peut jouer la symétrie entre les deux adversaires, d’uncôté un occupant fort et qui refuse toute concession, de l’autre côté un peuple qui vit sous occupation.
Dans ce contexte, la manifestation du 5 juin est tout au mieux une manifestation de bonne conscience, au pis, une imposture.
rudolf bkouche
ujfp
7. Pourquoi deux rassemblements à Paris, pour protester contre 40 ans d’occupation, 11 juin 2007, 19:56
"Avoir défini l’Etat d’Israël comme un Etat juif est la clef de sa perte. Un Etat juif, c’est explosif, c’est de la dynamite." Ces propos sont ceux de l’ex-président de la Knesset de 1999 à 2003 et ex-président de l’agence juive, Avraham Burg.
M. Burg n’a jamais mâché ses mots, mais, dans un entretien publié vendredi 8 juin dans le quotidien Haaretz, ce politicien reconverti dans les affaires va jusqu’à qualifier Israël, pays qu’il a quitté pour vivre en France, de "ghetto sioniste". Il considère qu’il est temps de dénoncer la théorie de Théodor Herzl, estimant qu’après la création d’Israël, le sionisme aurait dû être aboli. Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense d’un Etat juif démocratique, il indique : "C’est confortable, c’est sympa, c’est de la guimauve, c’est rétro. Cela donne un sentiment de plénitude, mais c’est de la nitroglycérine."
Auteur d’un livre, Vaincre Hitler, cet ex-pilier du mouvement pacifiste "La Paix maintenant "envisage de remettre en cause la loi du retour qui permet à tout juif de venir vivre en Israël. Il estime que cette loi est "le miroir de l’image d’Hitler" et "je ne veux pas qu’Hitler définisse mon identité".
Ce militant du dialogue avec les Palestiniens qualifie la société israélienne de "paranoïaque", pense que "la clôture de séparation procède de cette paranoïa" et s’insurge contre "la xénophobie". Il constate que "de nombreuses lignes rouges ont été franchies au cours des dernières années". Il y a, selon lui, "de bonnes chances que la prochaine Knesset interdise les relations sexuelles avec les Arabes. Nous sommes déjà morts mais nous ne le savons pas encore. Tout cela ne marche plus".
M. Burg compare l’état de la société israélienne à l’encontre des Arabes à celui de l’Allemagne lors de la montée du nazisme, mettant en avant "le caractère central du militarisme dans notre identité. La place des officiers de réserve dans la société. Le nombre d’Israéliens armés dans les rues. Où va cet essaim de gens armés ? Ils disent publiquement "les Arabes dehors !".
Se définissant comme un citoyen du monde, il qualifie l’occupation de la Cisjordanie "d’Anschluss" et prédit "une explosion sans fin". Et de conclure : "La réalité israélienne n’est pas excitante, mais les gens ne veulent pas l’admettre. Nous sommes au pied du mur. Demandez à vos amis s’ils sont sûrs que leurs enfants vont vivre ici. Au maximum, 50 % diront oui. Autrement dit, l’élite israélienne est déjà partie, et sans élite, il n’y a pas de nation."
Michel Bôle-Richard Article paru dans Le Monde l’édition du 10.06.07.